Après avoir obtenu que le secrétariat général soit installé à Kehl au détriment de Strasbourg qui est, historiquement, la capitale du Rhin supérieur depuis le saint Empire Romain germanique…

Après avoir recruté un secrétaire général allemand pour faire fonctionner l’Eurodistrict…

Voici que la partie allemande conteste la présence de l’Etat Français au sein de l’Eurodistrict.

 Nous ne voulons ni surveillance, ni contrôle » disent en résumé et en chœur les représentant de l’Ortenau Kreis au point de bloquer le fonctionnement de ce nouvel organisme dont un des premiers actes officiels a été de procéder au recrutement de 5 collaborateurs rémunérés. (bel exemple de rigueur en cette période de crise européenne)

Je réplique que l’Etat est un allié qui peut être précieux, « que c’est un partenaire et non pas un contrôleur ».

Roland Ries président de l’Eurodistrict avoue être dans une impasse.

Nous demandons que l’Etat allemand (Land et Bund) acceptent d’être eux aussi au sein de l’Eurodistrict pour qu’il y ait un parfait parallélisme des formes.

Refus des allemands : « Ce n’est pas dans notre culture »

Je rappelle qu’à toutes mes interrogations sur le non sens d’un secrétariat à Kehl on m’a répondu « mais la France a le siège »

RG : -« Qu’est ce que le siège ? »

Roland Ries et les allemands : -« C’est que l’Eurodistrict fonctionne selon le droit français, voilà ce que signifie le siège ! »

RG : -« Donc vous devez accepter le droit et les coutume française et admettre que l’Etat français soit présent à l’Eurodistrict, comme c’est le cas au district de Lille »

Petry, maire de Kehl :-«  Ce n’est pas parce que nous avons adopté le droit français qu’il faut que nous acceptions la culture française »

J’en appelle au bon sens ! « L’Eurodistrict n’est pas un organisme préparant des révolutions donc que l’Etat y soit présent ou non ne change rien d’autant plus qu’il y serait totalement minoritaire. Soyons adulte et faisons preuve de souplesse, faisons un pas l’un envers l’autre… »

Anne Schumann évoque de manière pertinente que le district transfrontalier de Lille a bénéficié d’aides substantielles de l’Etat pour une station d’épuration transfrontalière donc que la présence de l’Etat n’est pas négative

Rien n’y fait les allemands ne plient pas et Roland Ries demande que ce point soit retiré de l’ordre du jour. Il espère que des négociations à venir permettront de progresser.

Oui l’Eurodistrict est dans une impasse !