"Nous avions une réelle ambition pour Strasbourg, un projet….Un projet pour la grande agglomération. En ma qualité de président de la CUS je n’ai cessé d’avoir un regard global sur les 28 communes. Je vous rappelle au passage que j’ai réussi à faire adhérer Blaesheim à la CUS et de 27 nous sommes passés à 28 communes. Une première de toute l’histoire de la CUS depuis sa création! Je veux souligner la lucidité, le courage et la vision d’avenir du maire Fabienne Rubach qui n’a eu qu’une seule préoccupation : l’intérêt général de sa commune. Elle aussi a été victime de l’ingratitude alors qu’elle était dans le vrai. L’avenir lui donnera raison et je pense que c’est déjà fait. Blaesheim est la grande gagnante de cette opération et la solidarité de la CUS a joué pleinement en sa faveur.

Les avancées que nous avons fait faire à la CUS sont considérables et, sans fausse modestie, je peux dire que l’histoire les reconnaîtra. Aujourd’hui la CUS ne doit pas stagner.

A titre de signal et pour faire comme Lille, « Lille Métropole » ou Lyon, « le Grand Lyon », je souhaiterais que l’on nomme la CUS « Strasbourg-Eurocapitale » ou « Strasbourg Eurométropole » les communicants dont c’est le métier trouveront la meilleure appellation. Mais que cela soit sa marque en même temps que son ambition.

Dans le domaine de la lecture publique, du sport, de la protection de l’environnement nous avons à notre actif un bilan réel. Il y a aussi des réalisations « invisibles » et non spectaculaires que nous avons menées à bien, sous l’impulsion compétente de Hugues Geiger dont je tiens à saluer le côté écolo-visionnaire. Elles sont essentielles pour la santé de tous : les rejets de l’usine d’incinération rendus propres au delà des règles européennes, la station d’épuration des eaux usées mises aux normes écologiques avec le séchage des boues et le tout pour des sommes colossales. L’agglomération a considérablement progressé de 2001 à 2008.

Il y a eu une véritable aventure commune et jamais rien ne fut imposé aux communes de la CUS qui, spontanément, ont développé cet esprit collectif indispensable à une métropole.

Je veux aussi le proclamer fortement : je n’ai jamais été inspiré par une autre préoccupation que celle du « mieux vivre » de mes concitoyens. Peut-être reparlerons nous de « béton » tout à l’heure. Mais lorsque l’opposition, avec un grand bonheur médiatique, a voulu nous qualifier de bétonneurs je rappelle une évidence, toutes les constructions réalisées n’avaient qu’un but : assurer une meilleure qualité de vie de tous. Tant de faits le montrent aujourd’hui. Prenez à titre de symbole, la place Kléber investie par des gens heureux de s’y asseoir, de s’y reposer, d’y flâner, de s’y rencontrer, d’y bavarder, de gouter aux joies des jets d’eau avec, comme à la place de la gare, la nature réintroduite avec des arbres qui manquaient en ces lieux emblématiques. Les strasbourgeois se la sont réappropriée. Rien ne fut plus injuste en guise de procès que celui du bétonnage.

A cotés des constructions nouvelles je souhaiterais, d’un mot, évoquer notre ambition du « bien vivre ensemble » que la convivialité des places, Kléber, de la Gare, traduit bien. Permettez moi de citer, dans le désordre, quelques unes des animations emblématiques dont nous avons été à l’origine et dont le but était bien de permettre à tous nos concitoyens de vivre de beaux moments:

le grand départ du Tour de France,

la coupe Davis de tennis au Rhénus,

les tournois internationaux de basket avec l’équipe de France, l’Eurotournoi de hand ball,

l’incroyable succès de fréquentation de la patinoire et les matchs de l’Etoile noire,

les manifestations littéraires, bibliothèque idéale et parlement des philosophes, le très grand nombre d’écrivains qui sont venus dialoguer avec les strasbourgeois, la création du prix européen de littérature,

la création des TAPS, initiative en matière d’aide et de diffusion du théâtre unique en France

le Goncourt de la nouvelle installé à Strasbourg,

la création du prix européen de littérature,

l’arrivée d’un chef prestigieux à la tête du Philharmonique et les tournées de l’Orchestre dans les quartiers comme dans les pays étrangers,

la création de la boutique culture

le grand concert des deux rives chaque mois de juin avec quelques 15000 spectateurs enthousiastes sur l’herbe du jardin le long du Rhin,

l’Ill aux lumières,

les concerts et les actions de formation démultipliées de la cité de la musique et de la danse,

le 100ième anniversaire du musée Alsacien et ses festivités ainsi que l’année des musées : « les musées ça décoiffe »

l’achat pour notre ville d’œuvres majeures de Hans Arp, de Kandinski et d’artistes mondialement connus, des expositions prestigieuses comme celle de Rouault et récemment Arp pour n’en prendre que quelques exemples…

l’ouverture du Musée historique,

la création du musée Tomi Ungerer

le festival "Gartenschau"

les multiples rencontres de l’eurodistrict entre scolaires, sportifs ou 3ième âge,

les sessions du Club de Strasbourg avec quelque 50 maires des pays de l’Europe centrale à Strasbourg,

je n’aurais garde d’oublier le fêtes dans les quartiers et comme au Neuhof l’introduction de pratiques artistiques valorisantes

Voilà de quoi méditer sur notre volonté de servir « l’humain » - les strasbourgeois - en même temps que d’assurer le rayonnement international de notre ville

Avec Fabienne Keller nous avons créé le Zénith-Europe. Auparavant, les strasbourgeois devaient aller à Amnéville, près de Metz, pour le moindre spectacle de grand niveau et je vivais cette réalité comme une honte. Aucun grand groupe de musique de dimension nationale ou internationale ne venait à Strasbourg. Le Zénith que nous avons sorti de terre est magnifique et son succès est phénoménal. L’ouverture avec les Enfoirés : 80.000 spectateurs, en huit jours! C’est sans aucun doute le plus grand, le plus beau Zénith de France et les artistes aiment s’y produire. Bob Dylan est venu en France, à Paris et …à Strasbourg.

Nous avons créé : le Rhénus-Sport. Strasbourg n’avait pas de Palais des Sport ! Ce projet de grande salle c’était le serpent de mer. Toutes les municipalités successives, de droite comme de gauche ont évoqué cette question. Chacune avait son idée, son projet, et jamais on ne voyait rien venir. La gauche imaginait un Palais des Sports sans parkings, qui devait également servir de salle de spectacles, à Illkirch-Graffenstaden. Or faire cohabiter les grands spectacles avec les grands événements sportifs est quasi impossible. Il y a forcément concurrence. La situation était absurde! Nous avons réalisé dans les faits ce que d’autres promettaient en paroles verbales. Le Rhénus-Sport fait l’unanimité. Il est beau et réussi. Naturellement il fallait poursuivre sa rénovation et améliorer l’esthétique extérieure en recréant sa coque. Autant il est réussi intérieurement, autant il est n’est pas abouti extérieurement. Nous avions dans nos cartons un superbe embellissement des façades, avec le projet d’une passerelle qui franchirait le canal pour rejoindre la piscine et ses parkings.

Notre objectif était de faire du Wacken un vrai lieu de vie, dédié avant tout à l’Europe. Si vous le permettez je développerai ce projet au cours d’une de nos autres conversations.

La patinoire de l’Iceberg est devenue l’une des plus fréquentées de France. Des milliers d’adolescents, des familles vont se faire plaisir en glissant sur les pistes ou en dansant à la discothèque. Et je n’oublie pas le côté sportif : Nous avons apporté à l’équipe de Hockey de l’Etoile Noire, qui évolue dans l’élite, une véritable structure professionnelle.

Juste à côté il y a le Skate-Park et le très beau centre sportif de la Rotonde.

On me reproche d’avoir fait du béton? C’est assez stupide! Venez voir tous ceux qui vivent, s’amusent, se délassent et se cultivent grâce à nos installations, …dans « mon béton » !

Je suis fier du jardin des deux rives, de l’Aubette, de la place Kléber, de la place de la gare et de l’entrée du Neuhof, du tram et de la presqu’île André Malraux. Franchement toutes ces réalisations je les ai voulues pour Strasbourg, nous les avons fait mettre en chantier en parfaite harmonie avec Fabienne Keller.

Bref nous avions une véritable et ambitieuse vision urbanistique pour notre agglomération."