Mais il a une signification.

Le fondement de la démocratie, c’est le suffrage universel et par conséquent les électeurs ont raison.

Je me suis donc interrogé. Pourquoi ? Comment ?

Il y a un contexte national que nos adversaires, dans la France, entière mais aussi à Strasbourg ont largement utilisé.

Le contexte national a joué contre nous.

 

Il y a ensuite la manière dont notre mode de gouvernance est apparu aux strasbourgeois et je me demande si ce qui a fait notre force et notre capacité de travail n’est pas apparu comme une faiblesse.

Peut-être n’avons-nous pas su expliquer comme il le fallait ce qu’est la force d’une équipe, d’une alliance durable entre une centriste et un gaulliste qui n’a pas éclaté, qui a duré contre tant de pronostics. Peut-être n’avons nous pas su expliquer toutes les vertus d’un bon partage des responsabilités.

 

Je lis dans le message des électeurs une volonté de clarification de ce mode de gouvernance.

J’ai pris une décision : lorsque nous serons élus je proposerai au maire de renoncer au titre de maire délégué. Si jamais il a pu y avoir brouillage je souhaite clarifier nos compétences respectives.

Le maire a toujours été maire, pleinement, j’ai travaillé loyalement à ses cotés et je continuerai.

Quant à moi, selon son souhait, j’ai été président de la communauté urbaine.

 

Certains parlent de mon caractère qui aurait eu des effets sur ce scrutin.

Je veux bien en en dire deux mots.

Je suis avant tout partisan de la franchise, de la droiture de l’honnêteté.

Certes j’aime le débat qui est à mes yeux une des caractéristiques fondamentales de la démocratie. Débattre avec passion pour faire avancer les choses. On a pu me reprocher de la passion, de la vivacité mais je n’ai jamais instillé la violence que je rejette avec force. J’ai écarté toute attaque ad hominem, toute calomnie. Je n’ai jamais pensé que j’avais toujours raison et je suis toujours prêt à reconnaître mes erreurs.

Je reconnais que je suis capable de courroucé.

Qui n’a jamais éprouvé de courroux ?

L’impassibilité serait-elle une vertu cardinale, faut-il n’être que passe muraille en politique ? 

Je ne le crois pas et j’estime être complètement humain.

Je n’ai jamais agi autrement qu’avec cœur.

 

Aurais-je un mauvais contact avec les électeurs ?

Je veux rappeler qu’à chacune de ces élections de grande proximité que sont les cantonales, où c’est la personne que l’on choisi plus que l’étiquette, j’ai été élu et réélu, permettez moi de souligner, dans ce scrutin, le score de mon quartier où je vis, où j’habite, où j’ai été avant Yves Le Tallec le conseiller général élu et réélu.

 

J’ai eu le privilège de présider le conseil de CUS et j’ai entretenu un bon contact, positif, avec mes collègues maires. La CUS, au cours de sept dernières années, a avancé de manière spectaculaire. Nos budgets ont toujours été votés avec des majorités historiquement fortes : un taux d'abstention moyen de 6,2 % et un taux de vote d’opposition moyen de 10,7% durant tout le mandat.

 

J’ai piloté, avec Fabienne Keller et mes collègues vice présidents, la délicate intégration de Blaesheim dans la CUS où il a fallu déployer des trésors de diplomatie et de volonté.

 

Certes, je privilégie le travail et les résultats et je tiens à travailler avec des collaborateurs qui veulent déployer toute leur ardeur au travail. A la CUS, ils sont largement majoritaires et certains sont exemplaires. J’ai toujours respecté et je respecte mes collaborateurs. Sinon comment aurions nous pu atteindre ensemble les résultats spectaculaires et si nombreux que nous avons réalisés ?

 

Mon domaine d’action principal a été la culture. C’est un domaine où il faut avant tout faire preuve d’écoute, de sensibilité et avoir une vision d’avenir.

J’ai reçu ces derniers jours beaucoup de témoignages d’acteurs de la vie culturelle qui m’ont vivement touché.

Je veux aussi rappeler l’extraordinaire et intense émotion exprimée par cinq minutes d’applaudissements d’une inoubliable densité affective, de la part des responsables de la culture, lorsqu’à la Laiterie, nous avons rendu compte de notre non qualification au titre de capitale culturelle. Marque inestimable d’estime !

 

Je m’engage, comme je l’ai annoncé à m’investir dans la réalisation d’une fête populaire de grande dimension pour faire de 2013 un festival off dont on parlera dans l’Europe entière. Dans chaque quartier la culture sera présente, de manière spectaculaire et encore bien plus fortement qu’aujourd’hui.

 

Aujourd’hui je crois que la victoire de Fabienne Keller est possible.

J’en appelle à la mobilisation des abstentionnistes ;

J’en appelle aux électeurs du centre qui ne peuvent porter à la tête de la ville une équipe structurée par des hommes et des femmes de l’extrême gauche.

J’en appelle à ceux qui veulent un projet municipal clair

J’en appelle à un sursaut !