·        Parce qu’un lieu de culte doit être disponible pour chaque religion reconnue et que les musulmans strasbourgeois, pleinement intégrés dans notre ville, doivent pouvoir prier dans des conditions décentes et dignes. Voilà des années que pour leur grande fête de l’Aïd el Fitr, rupture du jeune, les plus nombreux se réunissent dans des halls de la foire du Wacken ; d’autres dans des lieux tout aussi peu adaptés comme le foyer du jeune homme au Neuhof. Le confort y est moyen et parfois médiocre !

·        Parce que toutes les grandes villes de France ont favorisé la création de mosquées. C’est le cas de Lyon et, tout récemment, de Marseille.

·        Parce que les représentants strasbourgeois les plus hauts placés des religions catholique, protestante et juive se sont prononcés pour que les musulmans aient un lieu de prière décent, adapté à la pratique de leur religion.

·        Parce que le maire, Fabienne Keller et moi-même en prenant nos responsabilités à la ville, nous avons posé aux porteurs du projet des conditions drastiques : réduire la surface de moitié en passant d’un projet de deux mille mètres carrés à mille mètres carrés, ne pas y intégrer de lieux d’hébergement ni de réunion autre que celle réservée à l’exercice du culte, ne pas commencer par un minaret ostensible, réduire le prix de quelque cent millions de francs (nous étions en 2001) à quelque quarante cinq millions, ne pas la construire avec de l’argent des émirats arabes mais en faire une mosquée française et strasbourgeoise !

·        Parce qu’avec le respect de ces conditions, acceptées par eux, leurs financements propres sont limités. ( subventions publiques et dons de leurs fidèles).

Toutes les autres religions enracinées en Alsace bénéficient d’aides plus larges…

·        Parce que surtout, je le répète, il s’agit de créer à Strasbourg une mosquée strasbourgeoise intégrée dans la République française et fonctionnant selon les lois et les coutumes de la République et non pas selon des prescriptions étrangères.

 

Il ne semble donc pas anormal de réfléchir, avec le conseil général et le conseil régional, à une garantie d’emprunt à accorder dans les conditions les plus transparentes pour que le chantier puisse avancer et que ce lieu de prière, attendu depuis plus de dix ans voie le jour dans un délai convenable.