l'élégance et l'ouverture d'esprit des clients de Mme Royal!
Par Robert Grossmann le samedi, 28 avril 2007, 16:42 - politique - Lien permanent
Bonjour à tous.
Je voulais vous mettre au courant de ce qui m'est arrivé hier soir. La chose est grave alors je tiens à vous en parler, vous expliquer en détail.
Hier dans la journée, Loic Le Meur, bloggeur n°1 français publiait une note intitulée "Nous votons pour Nicolas Sarkozy " et invitait ses lecteurs à mettre son nom et ses motivations. Ayant vu la note assez tôt, j'ai posté un commentaire et je me suis retrouvé en 20ème position dans la liste actualisée des soutiens sur la note de Loic.
A 23h14, le premier commentaire de la soirée arrivait sur mon blog, sous ma dernière note. Ce commentaire a été le début d'une série de 61 commentaires postés jusqu'à 02h14. Parmi eux, seuls 9 auteurs dont Laura, mon amie et le JBD (Jeune Branleur de Droite) qui m'ont défendu.
7 personnes ont donc choisi de m'insulter, d'insulter Loic le Meur, d'insulter
Je n'ai censuré aucun commentaire sauf un. Le voici, je vous le livre, je l'ai conservé (il a été écrit par un certain "crayon") :
Alors enfant de putain à lunettes molles, on va en Pologne toucher de la niaiseuse ? Ta Laura je lui tranche les hanches et lui broye le ventre. Et avec le sourire en plus. Imagine son hurlement qui retentit dans ton crâne. Imagine sa douleur. Tu te retournes. Veux intervenir. Mais je suis déjà dans ton cul à coller des affiches Besancenot. Baltringue nuisible.
Voilà le niveau. Je ne vous cache pas que c'est le pire mais les autres valent aussi leur pesant de cacahouètes. Ils sont tous consultables sur mon blog.
Je ne sais pas encore ce que je vais faire, je ne suis pas intervenu (ça aurait été trop d'honneur), Laura n'a quant à elle pas pu résister à leur répondre pour leur demander des explications (sans les insulter évidement).
A ce propos, elle écrit ceci à un moment :
En ce qui concerne le style, je pense que si on enlève les insultes, les mots d' argo et tout ce qui s'apparente à un vocabulaire déplacé, il ne reste pas grand chose !
Ce à quoi un certain "minotauro" a répondu :
laura, argot, ça s'écrit avec un t à la fin
connasse.
Si je vous fait part de tout ceci, c'est tout d'abord pour vous montrer jusqu'à quel point certaines personnes vont pour tenter d'intimider, emmerder, je ne sais pas quoi d'autre, les gens.
Ensuite, je veux aussi vous demander votre avis sur tout ceci. Que feriez vous à ma place. Porteriez vous plainte ? Est-ce utile ? Est-ce possible ? Est-ce rentable (temps, argent, etc.) ?
J'attends vos réponses, merci à vous pour votre attention.
--
Grégoire Gagnon
Référent jeunes UMP de la 4ème circonscription du Bas-Rhin
http://gregoiregagnon.typepad.fr
Commentaires
Merci beaucoup Monsieur Grossmann.
Sachez que depuis cette nuit (61 commentaire) le nombre a doublé (121 commentaires) et ça continue encore et encore.
Malgré les soutiens de quelques amis, la plupart restent encore des insultes.
J'ai décidé de ne pas répondre, de ne pas censurer et de ne pas intervenir. Je les laisse continuer, c'est je pense la meilleure solution.
"Les cons ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît" !
Tristes propos dont l'aspect partisan renforce la connerie ...
voilà un magnifique exemple de la tonnalité des débats participatifs du PS... Vivement le 6 mai.
Le 6 mai n'est qu'une étape. Si NS est élu, ce que j'appelle de tous mes voeux, il faudra que TOUS,et pas seulement les militants,nous agissions pour que la menace de SR de mettre le feu aux banlieux ne puisse se réaliser
A tous les "blognautes" d'ici :
Remontez-vous le moral et allez vous rafraîchir en écoutant comment on fait un grand pays en suivant le lien suivant :
www.ina.fr/archivespourto...
C'est thérapeutique.
Comme militante sache Grégoire que je suis entièrement avec toi.
Il y a de plus en plus des êtres malfaisants - dans quel monde vivons-nous - Vite que notre champion soit élu -
Ce commentaire, que vous avez reçu sur votre blog, M. Gagnon, est lamentable. Chocant, dégradant, humiliant. Lamentable ! Il n'apporte rien au débat, n'éclaire en rien les électeurs. C'est de la pure connerie, effectivement.
Nous savons qu'il y a cependant des cons partout. Au PS, à l'UDF, à FO, au FN, à l'UMP aussi. Sur les blogs, c'est aussi tellement facile d'étaler anonymement sa connerie... Je ne ferai pas l'inventaire de tous les commentaires du même acabit rédigé par des militants de l'UMP que j'ai pu lire sur internet ces derniers mois. Je crois que ni les socialistes, ni nous-même n'avons intérêt à relever ces messages. Les supprimer, comme vous l'avez fait M. Gagnon, permet au débat idées contre idées, projet contre projet, de se dérouler plus sereinement.
Ce serait insulter les citoyens que de faire des raccourcis en pensant que tous les sympathisants PS sont capables de tels mots. De même, sur des blogs socialistes, si quelqu'un concluait à partir d'un message de l'un de nos sympathisants que nous étions tous fous à lier.
Monsieur Grossmann, je ne pense pas que l'on puisse qualifier ces abrutis de "clients de madame Royal" ni les identifier comme étant des personnes de gauche. On l'aura compris : ces gens qui sont venu insulter Grégoire Gagnon ne votent pas Sarkozy, qu'ils ont vraiment l'air de détester. Mais ça ne veut pas forcément dire qu'ils vont voter pour Royal. Je parle en particulier de Minotauro, de Bedel et de Crayon (qui met un lien vers un site du FN dans la case URL). Ce sont des anti-sarkozystes qui n'hésitent pas à utiliser les pires méthodes pour exprimer toute la haine qu'ils érpouvent pour le candidat de l'UMP. Ce sont des rats du web dont le but n'est que de pourrir les blogs de personnes qu'ils ne connaissent même pas. C'est condamnable mais je ne crois pas que le fait d'utiliser cet épidose pour essayer de discréditer la candidate socialiste soit très sain ni très honnête. En effet, si on lit leur propos en entier, rien n'indique que ces personnes sont des "clients de madame Royal, comme vous dîtes. Rien n'indique qu'ils sont du PS, rien n'indique qu'ils sont des sympathisants socialistes. Bref, rien n'indique qu'ils vont voter Royal. D'ailleurs, ils la déteste peut-être autant qu'ils détestent Sarkozy. Vous savez très bien que ce n'est pas parce qu'on n'aime pas monsieur Sarkozy qu'on vote forcément à gauche. Donc, je ne serai pas aussi catégorique que vous pour juger de l'appartenance politique (s'ils en ont une) de ces demeurés.
Pour ma part, j'ai réagi à chaud à ces propos orduriers et j'entendais le faire pour soutenir Grégoire. Mais je regrette de m'en être pris d'une aussi piètre manière ! Je me suis laissé prendre à leur petit jeu en les insultant à mon tour. Ils m'ont tendu une perche et je l'ai saisie. Bref, au lieu de garder mon calme, j'ai pété les plombs. Tout ça pour vous dire qu'avec des individus aussi abjectes, "la parole est d'argent et le silence est d'or".
Je suis totalement d'accord avec Marc. Votre généralisation, M. Grossmann, n'est pas très fine. Peut-être est-ce la conséquence d'une rédaction un peu trop rapide de votre papier ?
Quelques uns des commentaires de votre article me font un peu grimacer : "force occulte de gauche", "menace de Ségolène Royale de mettre le feu aux banlieues"...
Ces propos sont diabolisateurs, totalement faux et de surcroît très dangereux.
M. Grossmann, je souhaiterai vous voir réagir à ses propos dangereux pour notre République.
Désolé de ce qui t'arrive là Grégoire, je n'ai pas osé laisser de mot sur ton blog pour l'instant, le temps que tu nettoies ça alors je te soutiens ici.
Pour autant je ne pense pas qu'on puisse parler de politique en ce qui concerne ces messages grossiers. Malheureusement certains profitent de l'anonymat du web pour soigner leur frustration. Ca ne doit pas nous faire oublier que la politique c'est plus que ça.
A propos de François.
L'éditorial d'Alexis Brézet publié dans Le Figaro du 28 avril.
"Il était entré dans la campagne revêtu de probité candide et de lin blanc. Il allait « changer le système », « réconcilier les deux France », en finir avec cette « guerre civile froide » qui, selon lui, empêche le pays d'avancer. Et voici qu'aujourd'hui le desperado du Béarn canarde à tout-va. Voici qu'avec une brutalité confondante il lance contre Nicolas Sarkozy une pluie d'invectives puisées dans les eaux saumâtres du cynisme politicien. Comment l'apôtre du « et droite et gauche » s'est-il mué en huit jours, au mépris des convictions d'une bonne moitié de ses électeurs, en imprécateur du « ni Sarko ni Sarko » ?François Bayrou n'aurait-il rompu avec la longue tradition du centre mou que pour imaginer le centre fou ?
Donc, Nicolas Sarkozy est un apprenti dictateur. Le fils caché de Poutine et de Berlusconi. Encore un effort : Ceausescu et Pinochet ne sont pas loin ! Universelle aragne engraissée par le grand capital, le candidat UMP a tissé sa toile sur tous les médias. La presse régionale est aux ordres. Canal +, à la botte. TF1, Europe 1 et Le Figaro, cela va de soi. Contre le général de Gaulle, l'auteur du Coup d'État permanent n'en avait pas tant fait.
Question : comment expliquer que les principaux lieutenants de Bayrou - Maurice Leroy, son porte-parole ; Pierre Albertini, maire de Rouen et coauteur de son projet ; Charles de Courson, inspirateur de son programme économique, et dix autres encore - appellent tous à voter Sarkozy ? N'ont-ils pas d'yeux pour voir la terrible vérité ? Sont-ils cyniques à ce point que, pour un siège de député, ils seraient prêts à laisser la France s'enfoncer dans la nuit des libertés et le brouillard de la morale publique ? Vraiment, l'UDF ne mérite pas François Bayrou.
Trêve de plaisanterie. Si le prophète de l'extrême centre semble avoir un peu de mal à se faire à l'idée qu'il n'est pas au second tour, il est loin, très loin, d'être insensé. Son calcul, qui s'alimente à son obsession de revanche, est d'une biblique simplicité : persuadé que Ségolène Royal ne peut en aucun cas être élue, il préempte, pour la suite, tout l'espace de l'opposition. Et la dame, qui ne voit rien, offre son cou à ce baiser qui tue.
L'ennui avec ces fines stratégies est que l'on sait où elles commencent, pas où elles finissent. Avant de trahir Giscard en 1981, Jacques Chirac était persuadé d'emporter la mise aux législatives qui suivraient la présidentielle. Résultat : quatorze années de Mitterrand. Est-ce vraiment cela que veut François Bayrou ?
Nous n'en sommes pas là. La manoeuvre de diabolisation tentée par les socialistes contre Nicolas Sarkozy s'est brisée sur le premier tour du scrutin : difficile de peindre en croquemitaine un candidat qui rassemble onze millions et demi de voix ! La vendetta du centriste ne réussira probablement pas davantage : on imagine mal ses électeurs « antisystème » se laisser prendre à cette caricature de combinaison partisane, le tendre ménage Bayrou-Royal. Il n'empêche : le risque existe, que François Bayrou prend sciemment pour ménager son intérêt politique. Quoi qu'il advienne, il portera une lourde responsabilité devant le pays."
Lamentable, idiot, immature que ces posts sur ton blog, je suis entièrement avec toi Grégoire, tiens bon.
Je pense qu'il faudrait porter plainte contre ces gens là.
Toutes mes amitiés Grégoire
"Je pense qu'il faudrait porter plainte contre ces gens là" : peut-être que vous avez raison Raymond, mais est-ce que ça servirait vraiment à quelque chose ? La meilleure réponse face à de tels olibrius n'est-elle pas tout simplement le silence, l'ignorance ? Agir en justice pour insulte n'est-il pas un excellent moyen de perdre son temps, qui comme vous le savez est très précieux en période électorale (je ne parle pas de la présidentielle mais des législatives) ?
De comportements singuliers on ne peut pas toujours tirer une règle. Si les injures sont odieuses, les généralités faciles sont blâmables. Comment Monsieur Grossmann, qui semble un honnête homme, peut-il imputer aux "Clients de Madame Royale" en général la bassesse de quelques voyous ?