Josiane Bigot copréside avec Roland Ries le comité de soutien 67 à Ségolène Royal.

A partir du moment où elle entre dans l'arêne des présidentielles de manière aussi visible et claire il n'est pas interdit d'évoquer son engagement.

Elle est magistrate, a été juge des enfants et présidente de la cour d'assises. Elle dit ne pas vouloir faire de politique au sein d'un parti.

 « Depuis trente ans, dit-elle, je me suis tenue à l'obligation de réserve. Par contre, j'ai toujours été une militante de la justice au sens large, et j'ai défendu la cause du droit des enfants et des victimes. Si je franchis le cap de l'engagement en faveur de Ségolène Royal, après quelques nuits d'insomnie, c'est parce que je n'ai jamais senti la justice autant en danger qu'aujourd'hui », peut-on lire dans les DNA, selon ses déclarations.

Pour elle le danger c'est Nicolas Sarkozy, qui « affiche haut et fort son irrespect de l'institution judiciaire, n'hésite pas à dire qu'il veut la peau de certains magistrats pour leur faire payer des décisions qu'ils ont prises, ou encore promet de faire voter, s'il est élu, des textes qu'il n'a pas pu faire passer pendant cette législature. La justice et les vertus qu'elle incarne sont menacées par ce programme. »

Ce que dit madame Bigot et ce qu'elle fait en s'affichant à la tête du comité Royal signifie que pour elle la justice ne peut être que socialiste, que les socialistes seuls ont le monopole de la justice et même que c'est leur chasse gardée. Défense d'y toucher!

J'avais déja été très frappé lorsqu'il y a une dizaine d'années elle était venue à la Roberstau inaugurer l'extension d'un foyer pour jeunes filles où elle avait déclaré à peu près ceci: "Il est bon que dans un quartier favorisé (fut-ce le mot nanti?) une institution de  cette nature soit implantée. Je me souviens lui avoir fait observer que la Roberstau c'était aussi la cité de l'Ill et bien d'autres logements sociaux; et que, d'autre part, Illkirch où elle réside avec son époux de maire, les prix de terrains et des logements étaient aussi chers sinon d'avantage qu'à la Robertsau.

A mes yeux Nicolas Sarkozy défend l'ordre républicain (qui est forcément juste, n'est ce pas madame Royal?) Face aux violences de toutes sortes, aux crimes et aux délits Sarkozy demande que les limites entre ce qui est permis et ce qui est interdit aux yeux de la loi soient clairement rappelées, notamment par une juste application de la loi. Il pense aussi qu'une adaptation de la loi à l'adaptation des délits doit être analysée. Avec lui nous pensons que la justice doit diposer de plus de moyens mais, pour reprendre les pléonasmes de madame Royal et son adaptation personnelle du vocabulaire français, nous voulons une justice juste! Et non pas une justice orientée ni une justice sectaire.

Que chacun en son âme et conscience se fasse une opinion!