« Je suis culturellement de gauche » ai-je déclaré récemment.
Par Robert Grossmann le dimanche, 3 septembre 2006, 19:46 - culture et forum - Lien permanent
Une conviction liminaire :
La gauche nest plus là où on croit qu'elle est !
La gauche ne sait plus, elle même, où elle est !
Dès lors, quest ce que « Gauche-Droite » veut dire aujourdhui ?
Commençons par ce constat : depuis les années Mitterrand, qui ont vu la gauche gouverner, trop de méthodes de gestion, de comportements, dactions concrètes ont été révélées au grand public, comme étant en contradiction flagrante avec lidéal théorique de la gauche rêvée, - ou le rêve idéalisé dune gauche théorique -
Trop de mesures gouvernementales nont pas semblé estampillée du sceau de la morale rêvée par et pour la gauche, trop de comportements gouvernementaux ont semblé communs et propres aussi bien à la droite quà la gauche !
Dès lors, la gauche au pouvoir navait plus son auréole !
Tant que les socialistes, incarnant la gauche institutionnelle, étaient éloignés du pouvoir, relégués dans lopposition, ils étaient crédités de tous les rêves de pureté, de générosité, de probité, dégalité, dintelligence, en un mot, de toutes les qualités que chacun rêve pour ses gouvernants.
En revanche, ce que lon appelle la droite, alors confrontée aux réalités du pouvoir, néchappait pas à toutes les attaques, à toutes les agressions.
Elle était en permanence dans tous les collimateurs.
Elle na pas su éviter des faux pas, des chausses trappes, des tentations, des fautes.
Elle semblait, elle seule et comme par prédestination, se salir au contact du pouvoir. Elle semblait, elle seule, sale tout court. Inintelligente aussi puisquil ne pouvait y avoir dintellectuel quà gauche, selon une habile propagande bien assénée dans tous les esprits.
Et voila que les années Mitterrand ont démontré à tous les idéalistes que certains, à gauche étaient pareils à certains à droite, au contact du pouvoir, tout aussi sales, tout aussi inintelligents.
Mais naturellement la gauche comme la droite se sont montrées globalement tout aussi compétentes et ardentes dans la défense des intérêts collectifs.
Après quelques années dexercice du gouvernement on sest aperçu, dans la stupéfaction partagée, quil y avait aussi des « affaires » à gauche, des compromissions, de scandales financiers.
Les affaires Nucci, le plastiquage du Rainbow Varior, les écoutes téléphoniques, largent de Patrice Pelat, le suicide de Bérégovoy, la polygamie de Mitterrand, entretenant deux familles aux frais de lEtat, les révélations tardives sur lamitié indéfendable avec Bousquet, les petites phrases de Mitterrand sur « le lobby juif », tout cela ne faisait en aucun cas gauche morale. Ni les comportements privés de Jack Lang dont beaucoup de ses amis dénoncent le peu de désintéressement. Ni les riches vacances dans le Lubéron, de tous ceux qui simaginent être la nomenklatura de lintelligence de gauche
A droite, comme à gauche il y avait, il y a, des hommes dexception incarnant lEtat et la République en ce quils ont de plus noble et de plus beau. Mendès, de Gaulle à titre symbolique.
Mais, pour tout observateur honnête il ne peut plus y avoir aujourdhui une gauche, pure, généreuse, altruiste, intelligente, et en face une droite sale, égoïste et bête.
Même « les représentants du grand capital » et « des forces de largent », comme aurait dit Georges Marchais, ne se situent plus exclusivement à droite.
La gauche a les siens, de capitalistes et dhomme dargent.
Les concepts dune gauche créditée de toutes les qualités, et dune droite agonisée et chargée de tous les maux, bouc émissaire de toutes les difficulté économique ou sociale, sont donc a remiser aux réserves vérouillées des musées de lhistoire.
Au fond, il y a un mythe de gauche et il y a une réalité. Il y a surtout un divorce entre le mythe et la réalité!
Lillustration la plus terrible et la plus violente de cette dichotomie se trouve bien dans lhistoire du communisme, appelé socialisme dans les anciens pays de lEst.
Il sest illustré par les goulags, les pogroms, les meurtres, les assassinats, les enfermements et la dictature la plus insoutenable au nom dun rêve dégalité et de justice au nom de la conquête du paradis sur terre.
Relisons les romans de Vassili Grossman et son "Livre noir" rédigé avec Ilya Ehrenbourg. Relisons Soljenitsine et tant dautres.
Pourtant des figures éminentes du monde culturel se sont engagées aux côtés du communisme et de Staline. Aragon, Yves Montand. Certains ont eu le temps de se repentir. Mais par leur aveugle caution ils ont participé à duper les populations.
En résumé pour qui est honnête il ne peut plus y avoir de gauche que dans les rêves.
Pour continuer à croire en cette gauche aujourdhui démystifiée, démythifiée, il faut donc être chaussé dillères, et faire preuve de sectarisme dur.
Pour continuer à voter à gauche il faut être doctrinaire et refuser de prendre en considération les réalités.
Nallons même pas jusquà évoquer lactualité de cette fin dété 2006, les querelles intestines, les rivalités hostiles qui en ce moment "post La Rochelle 2006" dévalorisent le PS.
On aura compris que la droite, dévaluée par tant de campagnes de critiques et sans doute dépreuves internes est depuis longtemps considérée dans sa réalité nue. Au fond, ni pire, ni meilleure que ce quelle a lhonnêteté dannoncer elle même. Pas dillusion avec elle, uniquement la possibilité de bonnes surprises autant que la gauche en a réservées de mauvaises à ses rêveurs didéal. Quant à l'UMP elle est un authentique rassemblement où se retrouvent des hommes et de femmes issus du mouvement gaulliste et d'authentiques centristes, des écolos et des anciens socialistes.
On aura compris aussi que la gauche incarnée par le PS ou la droite par lUMP
ne sont rien dautres que des machines à conquérir le pouvoir.Chacun connaît aussi ces anecdotes concernant les interrogations existentielles de brillants énarques sortir décole qui sinterrogeaient comme Fabius : où ma carrière va-t-elle sépanouir de la plus éclatante manière ? A droite ou à gauche ?
Et il fit, à lépoque, le pari de la gauche, avec le bonheur que lon sait : plus jeune premier ministre, président de lassemblée nationale. Après ce fut et ce sera une autre histoire
Songeons aussi à ceux qui choisissent le parti radical valoisien, confortable pour un bon plan de carrière : il y a peu de monde, des places à prendre et une histoire qui fait que depuis la troisième république il y a au minimum un ministre radical.
Oui, nous sommes loin des idéaux et de la noblesse de la politique qui voudrait que lon se batte pour des idées et pour une société meilleure.
Ce qui compte donc, et cest la leçon que je propose, cest que les hommes et les femmes sont sans nul doute plus importants à analyser, et à prendre en compte, dans un choix électoral que les étiquettes politiciennes.
Plaçons nous maintenant sur terrain de la culture.
Quel est le comportement des élus face à la gestion de la culture ?
Ceux étiquetés à gauche dans leurs régions, départements, communes accordent statistiquement plus dimportance à la culture dans leurs budgets que ceux de droite. Ils sy intéressent globalement davantage. Je suis obligé de reconnaître cette réalité. Mais, il ny a pas de règle intangible et les choses évoluent
Au fond, quest ce que la culture pour un élu ?
De manière générale, mon expérience mincite à penser que la plupart des élus considèrent que la culture cest ce qui simpose à eux dévidence : le patrimoine, la musique classique, les beaux arts.
Osons plus. Ils pensent que la culture doit rimer avec beauté et admiration. Certes le château de Versailles, le Louvre, le Haut Koenigsbourg, simposent à tous, sont indiscutables. Indiscutablement culturels !
Le patrimoine architectural, musical, littéraire, le patrimoine dans tous les domaines est reconnu et admis pour la bonne raison quil a été consacré par le temps !
Il est facile de dire que la « neuvième » de Beethoven est un chef duvre ! Que lHymne à la joie est « beau » et transporte les curs ! Deux siècles lont consacré et nous lont livrée comme chef duvre.
De même que les cathédrales, les tableaux de Michel Ange, Léonard de Vinci, Rubens, du Titien ou de Goya, (déjà plus difficile), sont reconnus comme « culturels » Même, aujourdhui, les uvres de Picasso, admiré depuis un demi siècle finissent par être admises comme culturelles. On ajoute toutefois « oui, mais la période bleue ou la rose ! ! ! ». Les uvres de ces périodes là sont bien identifiables et ne dérangent pas Ecouter Mozart, voir le Misanthrope de Molière est culturel, le Lac des cygnes, le Barbier de Séville tout autant, pour nos élus locaux ou nationaux !
Par conséquent, soutenir financièrement un concert classique, un festival folklorique, une exposition dun peintre figuratif régional qui peint à la manière de Nicolas de Staël, une pièce de théâtre boulevard, est presque toujours unanimement considéré par des élus comme des actions culturelles à soutenir. Cest facile, à portée de compréhension de nimporte quel public, de droite comme de gauche
Je tiens toutefois à ajouter quil est intéressant d'observer et de recenser le nombre délus qui assistent spontanément à un concert, qui visitent une exposition dans un musée, ne parlons pas de centre dart ! Cest très éloquent, au mieux ils se comptent sur les doigts dune seule main, la gauche ou la droite.
Mais dans nos villes, dans nos régions il y a aussi des artistes, plasticiens, musiciens, comédiens, danseurs.
Il y a aussi des animateurs dassociations culturelles qui mettent leur énergie au service du partage de la culture, en organisant et animant des concerts, des représentations théâtrale, en faisant vivre des centres culturels, des centres dart, qui tous requièrent des moyens.
Bref il y a les grandes institutions reconnues et il y a tout un milieu riche et foisonnant dartistes.
Très éloignés du statut quont acquis Johnny Hallyday, Pierre Arditi, Philippe Toreton ou Roger Hanin, ces artistes consacrent leur vie à la création et à la diffusion artistique. Ils sont proches de chez nous et si la notoriété, pour des raisons souvent de type commercial, ne les a pas atteints, ils nen ont pas pour autant moins de talent que ceux que nous assènent les prime time de la télévision à 20 : 55 !
Il se trouve que la création daujourdhui, ce que certains appellent « la culture vivante » représente un risque. Peu délus sont prêts à le prendre. La création, lart na pas non plus pour fonction exclusive de plaire. Il doit déranger, interpeller, aider à réfléchir. Il nest en tous les cas pas « facile », ni sa compréhension immédiate.
Admettons que les élus dits de droite sont moins sensibles à la création daujourdhui, et que ceux dits de gauche sont plus volontiers engagés aux côtés des artistes.
Toutefois lorsquon observe le comportement de Madame Royal à la tête de sa région envers le FRAC Poitou Charentes ( voir mon blog à ce sujet) on se met à douter.
Lorsquon voit des collectivités dirigées par la gauche commencer leurs arbitrages budgétaires en sen prenant aux crédits de la culture ce quon attendrait logiquement délus de droite, on se met à douter.
La gestion du ministère de la culture par certaine ministre de gauche est éloquente et les réactions des directeurs de salles et des comédiens le fut autant, à lépoque.
Bref la gauche nest plus là où on croit qu'elle est et cest plus particulièrement vrai dans le domaine de la culture.
Comme les mythes ont la vie dure les mots ne vont pas changer de sens tout de suite. Cest dommage.
Qui pourrait encore penser que pour acquérir de lintelligence il suffit de se situer à gauche comme le voudrait le mythe de lintellectuel de gauche ?
Qui pourrait encore croire que la gauche a le monopole la culture ?
En vérité tout cela est une affaire dhommes et de femmes, dindividus et non pas de partis.
Comme je lai écrit dans lédito de mon blog : il y a des imbéciles à gauche et des êtres lumineux dintelligence à droite, des égoïstes magouilleurs à gauche et des purs à droite et vice versa.
« Le caractère de la conardise est indélébile: à qui il est une fois attaché, il l'est toujours.
» A écrit Montaigne( III-V ) Et il aurait pu ajouter « quil se prétende de gauche ou de droite ! »En affirmant de manière provocante : Je suis culturellement de gauche je voulais exprimer tout cela.
Mais rappeler surtout et affirmer que pour moi la culture est prioritaire, que dans le budget du maire de Strasbourg, cela saute aux yeux.
Je voulais affirmer aussi, mais cest plus délicat à formuler car cest une profession de foi personnelle, que je suis aux cotés des artistes et des acteurs de la vie culturelle à titre personnel, que je trouve leur rôle dans notre société essentiel et irremplaçable.
Et, que lon me permette de le dire sincèrement : jaime les artistes, je les aime vraiment.
Le fait davoir moi même tâté des planches il y a très longtemps, le fait davoir souffert dans lexercice décriture de quatre livres, me pousse sans nul doute tout naturellement à vivre cette inclinaison.
Je suis donc « culturellement culturel ». Mais, évitons les jeux de mots : je me considère comme un militant de la culture, un serviteur de la culture... et que tous ceux qui sont encore accrochés aux vieilles lunes et aux clivages archaïques acceptent de reconsidérer le paysage et ses acteurs.
Ensemble, continuons le débat !
Commentaires
Pour ceux que ça intéresse, il existe un livre très intéressant sur la question, même si celle-ci ne concerne qu'une partie de l'ouvrage : "être de droite, un tabou français", écrit par monsieur Eric Brunet, paru aux éditions Albin Michel. Sous l'antépénultième note, la proposition de sujet de philosophie émanant de laulau m'a immédiatemment fait penser à la partie concernant la culture ("être de droite dans la culture"). Je ne sais pas quelle note aurait obtenu monsieur Brunet mais nul doute qu'il aurait largement dépassé la moyenne !
je suis d'accord avec vous. Il y aune différence entre mythologie et réalité. La gauche fait croire qu'elle est fidèle à son mythe, à sa pensée première. Elle ment aux français et se ment à elle même. Elle essaye de faire croire que ses rêves ne sont pas des rêves mais peuvent devenir réalité.
En fait, je pense que le débat gauche droite est caduc. Mitterand l'a tué. C'est lui qui a placé le débat dans la cage des dervich tourneurs. Il a moralisé le débat politique : la gauche c'est le souci de l'autre (le monopole du coeur) et la droite c'est l'individualisme fascisant (l'ombre de hitler). Avec une telle tromperie pourquoi voulez vous que la France ne soit pas en crise.
Cette déclaration ne vous rapproche-t-elle pas de François Bayrou, à l'insu de votre plein gré ???
Comme quoi, Rocard ne disait pas que des conneries... C'est un peu la thèorie du big bang politique... oublier les vieux clivages gauche-droite, pour se concentrer sur l'essentiel : l'avancement et la progression de la société.
Robert Grossmann, vous soulevez là toute la problématique de la « classification ». Peut-on classifier les idées, les hommes, sans les réduire ? En politique plus particulièrement, doit-on agir en fonction de classification ? Câ??est en quelques sortes avouer que les champs idéaux du pouvoir se trouvent amputés dès lors quâ??une « classe » arrive en son sommet. Vous avez raison cher M Grossmann de vous extraire de cette pensée réductrice. Ceci va à lâ??encontre même de lâ??essence de la politique : la décision de CERTAINS pour TOUS.
Bonsoir, quand vous dites « culturellement de gauche », ne dites vous pas de manière implicite, que la gauche a raison ? en tout cas dans le domaine culturel ? à titre personnel, je ne perçois pas réellement les différences entre la politique culturelle de gauche ou de droiteâ?¦ Je ne suis sans doute pas assez « initiée » pour ça ! quelquâ??un peut-il éclairer ma lanterne sur le sujet ? quelles sont les différentes grandes orientations entre la gauche et la droite au niveau de la culture ?
Je trouve le débat que vous lancez sur ce blog fort intéressant. En guise de contribution, je dirais ceci : les idées souffrent-elles dâ??une labellisation exclusive en politique ? je rejoins le Pr Schmidt et sa notion de classification. On pourrait dire dâ??une autre manière quâ??en dehors des grands principes fondamentaux qui opposent la gauche et la droite, il existe un grand nombre dâ??idées qui ne peuvent pas suffire à établir une tracabilité partisane. Et câ??est là que nâ??est la notion de consensus. Cordialement
Une question que je me pose suite à la lecture de votre article : les partis politiques ont-ils encore un sens ? Ne sont-ils pas devenus des freins au progrès ? au sens où ils enferment leurs membres dans un camp. Il me semble que beaucoup de solutions aux maux de la France se trouvent à cheval sur différents camp.
La notion de partis politiques est en fin de vie, ainsi que la Vè république. Il faut revenir à une monarchie constitutionnelle qui donnera moins de poids aux partis et plus de poids à lâ??intérêt collectif.
Cher Louis XVI, est-ce la Vè république qui va mal ou sont-ce les hommes politiques qui en font une mauvaise interprétation ? Je trouve une certaine facilité dans votre intervention... Quand ça va mal, plutôt que de travailler à ce que les choses aillent mieux, on préfère changer de système...
Peut-on concevoir la politique moderne en considérant quâ??il existe des chasses gardées ?
Lâ??économie est-elle lâ??apanage de la droite ?
la progression sociale celui de la gauche ?
Lâ??immigration ne concerne-t-elle que lâ??extrême droite ?
la lutte contre le chômage uniquement lâ??extrême gauche ?
Peut-on avoir une vision écologique en dehors de chez les verts ?
Voilà ce que la gauche Française voudrait nous faire croire. Je rejoins Thom, il sâ??agit là du reliquat de la stratégie électoraliste mitterrandienne. Nous savons aujourdâ??hui où cela mèneâ?¦
Le parti socialiste peut se féliciter, câ??est lui le seul responsable du 21 avril !
Grossmann est provocateurâ?¦ Je le comprends. Comment sâ??accommoder de la cuisine politique actuelle. Pour jouer avec lui, je dirais :
« je suis économiquement de droite, culturellement de gauche, socialement dâ??extrême gauche et écologiquement écolo, je voterais donc pour Nicolas Sarkozy »
Nâ??est-il pas dangereux de dire ce que vous dites ? On pourrait croire que vous soutenez la candidature de Jack Lang aux présidentielles juste pour éviter à votre ami Sarkozy d'avoir à affronter Ségolène.
La culture se situe bien au-dessus de la politique. Les politiques nâ??ont aucun droit revendicatif à son égard. Lâ??instrumentalisation faite par certain ne les conduira pas au paradis, quand on parle de création culturelle, on touche au divin, à lâ??inexplicable. Jack Lang a tué lâ??art en voulant faire croire â?? à des fins politiques â?? que tous les paumés nâ??étais pas des paumés, mais des artistes. Lâ??histoire jugera. Que restera-t-il des rappeurs, et des performeurs de lâ??art contemporain dans 500 ans ?
Yo Robes, tâ??es donc pas culturellement de gauche, tâ??es donc un inclassable, tâ??es un culturellement passionné ! Moi je le sais bien. Et câ??est pour ça que nous on tâ??aime. Toi tu aimes vraiment lâ??art et les artistes et tu nous aides bien. Culturellement de gauche de droite de la lune ou du fond du slip, tout ça câ??est des conneries Robes. Toi tu regardes un tableau, il te plait alors tu lâ??achètes - si il est pas trop cher â?? et tu lâ??accroches chez toi. Continues Robes, les autres ils sont pas pareil !
Cher Monsieur Grossmann,
soyez à droite et à gauche, au-dessus et en dessous, au centre et au milieu, soyez où vous voulez, mais sâ??il vous plaît, continuez votre action pour la culture à Strasbourg !
Je ne sais pas si elle est à gauche ou à droite, je sais seulement que câ??est très bien ce que vous faites !
je ne suis ni de gauche, ni de droite, je suis la France. Je ne suis pas polarisée, je suis unique pleine et entière. J'ai besoin d'hommes et de femmes politiques uniques pleins et entiers.
Je suis tout à fait d'accord avec Philippe... Soyez où vous voulez mais continuez à agir. La position, nous les artistes, on s'en balance... ce qui compte c'est l'action !
Provocation ou non, lorsque vous avez dit être "culturellement de gauche" soit disant pour dénoncer vertueusement la désuétude du clivage gauche droite je n'ai pas réussi à m'empêcher de penser aux facilités que vous vouliez donner à Johnny Hallyday pour son concert au Stade de la Meinau (je ne sais pas si vous l'avez fait ou pas au final). C'est curieux pour un homme culturellement de gauche d'offrir un stade à un artiste ouvertement de droite, artiste tellement démuni financièrement qu'il avait sans doute besoin que le contribuable strasbourgeois participe à son show.