Après avoir souligné les propos internationaux très forts exprimés par le président de la République depuis le perron de l'Hotel du préteur royal Klinglin, aujourd'hui occupé par le préfet de la République, mais propriété de la ville de Strasbourg, le porte parole du gouvernement s'est longuement étendu sur les phrases enthousiastes répétées et partagées par l'aéropage national qui se trouvait réunis au coeur de Strasbourg à coté de la place Broglie :

"Nous avons gagné! Nous avons gagné" Chaque ministre a commenté la victoire et a rendu hommage au premier ministre qui s'est entrainé chaque semaine aux bois de Vincennes ou de Boulogne, en privé et en compagnie d'amis privés mais dont l'exploit a été si heureusement portés à la connaissance du public par l'intermédiatre des grands hebdos ou des caméras.

" Nous récoltons aujourd'hui ce que vous semez toutes les semaines" a lâché Christian Jacob qui s'y connaît en semailles.

"Votre foulée est d'une grâce extrême, souple, élégante comme Alain Mimoun, qui était toutefois beaucoup moins grand que vous " lui a dit Azouz Beghag, un brin envieux.

"C'est comme votre silhouette" a rajouté Nelly Ollin, audacieuse!

"Et votre torse au sortir de l'océan" s'est risqué Gérard Larcher, à qui, visiblement, ce propos trop spontanément jaloux, a échappé.

Le président de la République a vivement reproché ce quasi dérapage en mettant fin à ces considérations qui glissaient...Et, martial, il a donné une consigne ferme à ses ministres: "Chacun en petite foulée - en grande pour ceux qui, comme le premier ministre en sont capables, - autour du monastère de la Sainte Alsacienne dès le retour sur le mont, pour la fin des vacances, et pour initier cette action je vous demande de me suivre pour un tour de piste autour de la place Broglie"

Le porte parole du gouvernement a eu l'autorisation de s'échapper devant les autres membres précédés par le Président pour pouvoir lancer à la presse ce mot encourageant:

"Une nouvelle victoire du gouvernement, messieurs de la presse, les sondages vont monter!"

Puis, plus disert: "Le président s'est félicité de cette réunion centralisée à Strasbourg qui nous a valu la victoire française à Goeteborg. Saluons la clairvoyance du président dans les épreuves de demi fond qui a eu cette analyse stratégique inédite que ne démentirait pas Clausewitz: "Ne croyez jamais que les victoires se récoltent dans la précipitation des 100 mètres. Ils sont beaucoup trop rapides... sauf les haies. Mettez vous tous dans les questions de fond et, comme aujourd'hui, de demi fond"

Enfin a-t-il été rajouté en fin de réunion:"N'oublions pas l'enfant de Hautepierre dont le premier ministre a assuré la victoire en Suède. Continuons ainsi de longues années encore!"

On peut ainsi oser affirmer que le Chiraco-Villepino-Baaladisme vient de naître à Strasbourg!

De son lieu de vacances resté inconnu, Jean-Louis Debré s'est associé à ces communiqués de victoire alsaciens en ayant ce mot remarqué: "Un septennat ça va, trois quinquénats pas de dégat!"

Puis, en argumentant: " Un 1500 mètres sur un stade ce n'est rien dautres que à 15 années à l'Elysée".

PS: Précisons que l'enfant de Hautepierre s'appelle Medhi Baala...

 à suivre