Zénith, première pierre
Par Robert Grossmann le vendredi, 23 juin 2006, 07:43 - culture et forum - Lien permanent
Aujourdhui, cest ce jour du 21 juin, ce jour où le soleil se trouve à précisément à son zénith, « le jour le plus long », celui qui est aussi celui de la fête de la musique, que nous avons choisi pour poser la première pierre du futur Zénith de Strasbourg
Cette première pierre, que nous posons, recèle autant de promesses quelle requiert à chacun dimagination.
Imaginons-nous, ici, se dessiner dans le paysage, dici quelques mois, larchitecture lumineuse et transparente qua conçue Massimiliano FUKSAS, la silhouette légère dune toile orange se découpant dans lhorizon et déployant la géométrie de ses ellipses décentrées.
Je voudrais saluer le geste architectural de Massimiliano FUKSAS, lui dire également toute mon admiration. Une admiration qui se porte sur son uvre personnelle : du Palais des Congrès de Rome à la Place des Nations de Genève, du centre de la Paix de Jaffa au réaménagement du vieux port à Hambourg.
Mon admiration aussi pour ce quil a fait dessiner à Strasbourg et pour le défi quil a relevé de concevoir une structure pouvant accueillir dix mille spectateurs en magnifiant et en sublimant lespace.
Le Zénith sera plus quun bâtiment.
Il sera une prodigieuse sculpture contemporain, un jalon architectural et culturel important pour lensemble de notre agglomération. Assurément, le Zénith comptera comme lune des uvres les plus remarquables et les plus singulières de lurbanisme de notre région.
Tout comme le soleil se couche et se lève, il y aura également un avant et un après Zénith.
Mais Strasbourg et notre agglomération rayonneront plus loin, plus haut, plus fort, grâce à ce Zénith
Lavant-Zénith, ce moment où le soleil na pas encore atteint son point culminant, nous le connaissons, puisque nous y sommes
Laprès-Zénith, nous le connaîtrons dès le début de lannée 2008 : Strasbourg deviendra alors une étape incontournable pour les grands spectacles musicaux, pour les tournées et les artistes internationaux.
Strasbourg renforcera son rayonnement et son attractivité culturelle, dans cette immense région, qui comprend le Grand Est de la France et lensemble de la vallée du Rhin supérieur.
Ce sera pour Strasbourg, pour notre agglomération et pour lensemble de notre région, un lieu exceptionnel.
Ce sera pour nos concitoyens, qui vivent de part et dautre du Rhin, un lieu fédérateur, un lieu de spectacles et de fêtes, un lieu de joies et démotions partagées.
Partager joie et émotion, nest-ce pas, en définitive ce que nous procure la culture ? Cette culture populaire que lon mésestime trop souvent en France et quenos amis anglo-saxons ont eu le bonheur de regrouper sous le nom de « pop »
Personne à Strasbourg et en Alsace, navait, jusqualors, la possibilité de voir dans de bonnes conditions un spectacle de grand envergure, ni grand groupe international, ni grand opéra.
Le Zénith le permettra. Cest ce qui me réjouit aujourdhui, en posant cette première pierre : pendant les années qui viennent, pendant des décennies se vivront ici des moments de joie inoubliables.
Des souvenirs se forgeront ici. Des émotions naîtront. La passion se communiquera.
Cest tout cela que symbolise et incarne la première pierre que nous posons aujourdhui.
Commentaires
Un hommage solaire, au zenith, pour le Zénith, le jour le plus long, voilà qui nous change des débats sur les salaires d'eads et conssorts. Nous préférons les concerts et qu'aucune éclipse ne vienne alors interferer
Quel beau symbole que de poser la première pierre de se temple le jour de la fête de la musique. Je préfère parler de temple car il ne sagit pas dune simple salle de spectacle. Tout y a été conçu pour que les artistes puissent sy exprimer sans modérations. Le confort du public a lui aussi été pris en compte. De par sa situation géographique et avec larrivée du TGV, notre Zénith deviendra lune de salles les plus prisées de France, loin devant le galaxie dAmnéville
Lattente populaire a été forte. Hormis quelques concerts en extérieurs, Strasbourg et sa région ont été sevrées, depuis de trop nombreuses années, de concerts de qualités. Même si les artistes faisaient le déplacement, ils ne pouvaient sexprimer à 100% dans un Rhénus inadapté pour le spectacle. Jai hâte dy venir découvrir les premières notes mais de grâce, cette fois si évitons Higelin
Manu Chao, de Palmas, Goldmann, Salvador, Sardou, Calogero, les négresses vertes et même Noir désir (si le groupe se retrouve au complet en 2008 ) sauront certainement mettre mieux en valeur notre Zénith et combler davantage tous les publics sans pour autant massacrer Charles Trenet
Pour revenir à la fête de la Musique, le cru 2006 a été un très bon Millésime. La place Kléber a enfin pu accueillir des artistes de renommées Nationales dignes de Strasbourg, Capital Européenne. Pour avoir connu la fête de la musique dans dautre Ville, je dois reconnaître que Strasbourg et celle qui organise le mieux cet évènement. Des scènes sont installées et sonorisées par la Ville qui établie la programmation. Cela permet à tous les groupes de se produire dans dexcellentes conditions. Cette initiative permet surtout déviter la cacophonie que lon rencontre ailleurs. Metz, Mulhouse, Nancy nencadrent pas cet évènement. Les groupes locaux sont toujours déçus de ne pas pouvoir se produire correctement. Le public mais surtout les habitants subissent cette fête plus quils nen profitent.
A Strasbourg, les choses sont certes encadrées mais les artistes y trouvent leur bonheur et le public peut profiter pleinement de la programmation.
Un seul bémol à cette soirée. Comme chaque année les rues étaient jonchées de débris de verre alors que les buvettes ne peuvent servir la boisson quen gobelets. Ce phénomène est le résultat dune tolérance policière à lencontre des épiceries qui ouvrent jusquà 1h00 alors que la fermeture légale est 21h Ces derniers installent à lextérieur des étalages sur lesquels on peut trouver des bouteilles dalcool à bas prix. Les Kebabs font de même. Résultat, des jeunes déambulent ivres dans les rues et organisent des bataillent de bouteilles une fois que ces dernière se retrouvent soulagées de leur contenu
Pour éviter ce phénomène il faut tout simplement interdire la vente des bouteilles et contraindre tous les vendeurs à servir en gobelet. Mais il est vrai que les épiceries et les Kebabs nont pas de licence 4 ou dautorisation pour vendre de lalcool
Je n'ai pas plus de tolérance envers les hommes qui battent les femmes ( votre premier commentaire) que pour l'ouverture tardive de certains commerces.....
Par contre, je me demande de plus en plus, s'il ne faudrait pas, parfois créer des "quartiers festifs" comme c'est le cas en espagne, dans certaines grandes villes
Alsator: un quartier festif se décrète-t-il? J'en doute, et de plus il faut voir ce que l'on entend par là...
Cher Alsator,
Comme vous, je ne trouve pas très courageux de frapper une femme pas plus que de chasser des animaux avec un fusil. Ceci dit, nous ne saurons jamais ce que lalcool et la drogue ont bien pu provoquer chez ce couple. Quoiquil en soit, le chanteur paye sa dette à la société. Pour citer un autre artiste, nous avons Robbie Williams qui correspond davantage au profil de notre Blogmaster dans le prénom, je précise . Et pourquoi pas mon Itole JH ?
Pour en revenir à la chasse, certains se sentent devenir de véritables guerriers en pourchassant, à 8 individus, un malheureux lièvre. Ils simaginent à la guerre sauf que les animaux ne sont pas armés
Concernant des quartiers réservés à la fête, je partage votre avis mais il faut tenir compte de plusieurs paramètres. Dabord ce secteur ne doit pas être excentré des habitations car on ne peut pas lutter contre lalcool au volant et demander en parallèle aux consommateurs de se déplacer de plusieurs kilomètres pour rejoindre un établissement. Ils doivent donc se situer en Ville à proximité des transports. Ensuite, il faut que la population de ce secteur soit relativement jeune pour supporter les nuisances sonores qui émanent de la rue. Jusquà présent la Krutenau remplie à merveille ces conditions. Grâce au renforcement des directives ministérielles relatives à la gestions des établissements musicaux, on peut sapercevoir que ce nest plus les établissements qui génèrent du bruit mais les déplacements des clients dun bar à lautre.
La distinction dans le Bas-Rhin entre les ouvertures à 1h30 et 4h00 est à lorigine de ses mouvements. La suppression des afters a également augmenté sensiblement les plaintes pour trouble du voisinage.
Cela peut paraître paradoxal, mais pour limiter les nuisances sonores il faudrait assouplir la législation relative aux ouvertures des bars. Ainsi, il faudrait accorder à tous les établissements une ouverture à 4h00 à partir du moment où ils respectent les isolations acoustiques et la limitation des émissions sonores. Seuls ceux qui ne seraient pas dans les clous devraient être maintenu à 1h30 voire 23h00. Cela éviterait bien des rancurs inutiles en Ville entre gérants. En outre, je suis convaincu quen repoussant lheure de fermeture à 6h00 on diminuerait encore davantage les nuisances. Le départ des clients ne se ferait plus massivement à 1h30 ou à 4h00 mais serait diffue dans la soirée réduisant ainsi les regroupements sur la voie publique.
En résumé, la Krutenau et le centre-ville font laffaire et les bars devraient y fermer à 6h00 pour diminuer sensiblement les nuisances sonores sur la voie publique. Quen pensez-vous cher Alsator? Roméo ou Porthos ont-ils un avis sur cette question ?
Johnny: je me pose surtout une question toute simple: et avant, du temps pas si lointain où ces réglementations horaires n'existaient pas, les Strasbourgeois étaient-ils si malheureux? Concernant la question des horaires, je ne suis pas convaincu par l'effet mécanique d'étalement des déplacements que vous décrivez, par contre je m'interroge sur la nuisance elle-même: comment l'apprécier? Quel comportement est réellement qualifiable de nuisible pour les riverains? Il m'arrive de penser que, comme dans d'autres domaines (je pense aux modes de transport, et à la guéguerre automobilistes-cyclistes-piétons-rollers), chacun tend à devenir intolérant. Pour aller vite, les "jeunes" oublient les règles de vie en société, tandis que les "vieux" oublient que la ville est un lieu vivant et que la rue n'est pas leur propriété privée. Enfin, l'ébriété sur la voie publique est passible de contravention me semble-t-il, alors...
Sauf erreur de ma part, les afters du Rock city ont fait l'objet d'une levée de bouclier des riverains. Hé si, il y a des retraités et des familles à la Krutenau, et, à mon avis, c'est d'ailleurs un bien. Si l'idée d'un quartier où la fête est possible est séduisante, elle ne doit pas dériver vers l'évocation d'un zonage fonctionnel pur et dur.
Je me suis laissé dire (à confirmer par les anciens) que, dans le temps, la nuit, le bus 10 servait un peu de ramasse-épaves, au nombre desquels quelques élus et non des moindres. Le dernier 10 portait d'ailleurs un nom en alsacien, si quelqu'un sait...
Roméo,
Je savais que cette thématique nallait pas vous laisser insensible. Votre réaction est pleine de bon sens. Lindividualisme et la négation de lautre sont à lorigine de bien des maux de notre société. La ville nest malheureusement pas la seule à être victime de ce phénomène. A la campagne par exemple, les églises, les tondeuses, les conteneurs à verre ou les coqs font lobjet de bien des plaintes. Pour lanimal fétiche, je dois reconnaître que depuis 2002 il chante nettement moins forts mais par les temps qui courent, il risque tout de même de « rugir » demain soir
Pour en revenir aux nuisances sonores, avant 1998 elles étaient essentiellement le fait des bars qui poussaient leur sonorisation au maximum en rajoutant bien évidement des basses. La nouvelle législation a bien fait avancer le schmilblick.
Pour les afters, le Rocks nétait pas lunique établissement strasbourgeois concerné mais le plus symbolique. Pour avoir participé à ces soirées, le problème se situait essentiellement à lextérieur. Des centaines de clients, déjà bien entamés, sentassaient sur le trottoir en attendant la divine ouverture. Je pense que la suppression des afters est une bonne chose puisque la continuité dans le service nétait pas assurée et surtout la tranquillité du voisinage plus que perturbée. Malheureusement le changement récent de la réglementation a généré une croissance importante des fins de soirées privées. Au lieu davoir 3 ou 4 riverains incommodés, il y a des dizaines de Strasbourgeois qui bénéficient dun réveil très matinal offert par leurs voisins de palier
Le véritable problème nest-il pas la gestion de la clientèle à lextérieur ? Lorsque vous sortez dun bar musical, vous avez été habitué au bruit, vous parlez donc plus fort à sa sortie. Si en plus vous avez consommé, ce qui peut paraître naturel dans un tel établissement, vous serez moins sensible au voisinage. Alors comment gérer le rush des sorties ? Les bars bénéficiant de lautorisation de 4h00 commencent progressivement à se vider vers 3h00. A 4h00, il reste entre 1/3 et la moitié des clients qui partent au même moment, lorsque le gérant ferme son bar, entre 3h45 et 4h00. Cela veut dire que tous les établissements strasbourgeois lâchent, durant la même période, leurs clients dans la rue. Des centaines de personnes, souvent imbibées, se croisent, discutent, rivalisent au jeu de celui qui fera le plus de bruit...
Cest impossible à gérer pour la police mais surtout difficile à vivre pour un habitant. Pourquoi ne pas mettre fin à cet afflux en rendant les sorties progressives ? Je suis persuadé quen repoussant les ouvertures à 5 ou 6h, le pique des sorties sautera naturellement. Mais lintime conviction peut être contredite par la réalité du terrain alors pourquoi ne pas faire un test à léchelle dun quartier en y associant les habitants, les professionnelles, la police et tous les organismes concernés ?
Le seul point sur lequel je pense quil faut agir vite concerne la question des 4h00. Il faut donner à tous les bars qui respectent les normes et le voisinage une autorisation de 4h00. Cela devient ridicule davoir à quelques mètres de distance 2 établissements techniquement identiques mais distincts par lhoraire de fermeture. Lun dispose de 4h00 car il existait avant le moratoire préfectoral et lautre a 1h30 car ouvert après Le professionnalisme et les efforts doivent être récompensés. Je pense à de nombreux établissements comme la passerelle, le chariot, la plazoletta, lhippocampe, le caraïbe, mais bien évidemment dautres doivent revenir à 1h30 car trop irrespectueux.
Enfin concernant la ligne 10, jen ai effectivement entendu parler mais comme vous, je suis à la recherche de témoignage sérieux. Par contre, je peux affirmer, sans le moindre doute possible, que des personnalités strasbourgeoises très importantes, reprenaient le volant après des soirées bien arrosées. Dire que la journée elles luttaient contre la délinquance routière .
PS : Il reste des afters à Strasbourg . En effet, la laiterie dispose dune licence spéciale jusquà 6h00. Je ne sais pas si à cette heure là, la soirée est encore très cultuelle mais au moins nous savons où aller
On ne boit pas que du petit lait à la laiterie et certaines vaches n'y mange pas l'herbe et la réserve pour d'autres usages. J'ai expérimenté, en Espagne, des quartiers festifs ( le port de barcelone, celui d'autres villes du sud, où des immeubles entiers sont consacrés à la fête, à des bars et à des dancings, ... A ibiza même, on organise des ramassages cofinancés par plusieurs endroits pour rentrer au centre ville.
Après, il y a une légitime discipline à respecter et cela fonctionne très bien. On aurait pu imaginer, un temps, un tel endroit au fin fonds de la route de la wantzenau, ....
Concernant la vie nocturne strasbourgeoise, elle est moins belle que les jours et horriblement classique !
Johnny: j'approuve votre démarche de concertation et votre bon sens. Concernant les afters, je témoigne aussi d'afters sauvages le vendredi soir... Le Chariot ferme à 1h30? De mon temps (c'est terrible ce discours d'ancien combattant, je vieillis...) c'était bien plus tardif! Pour la ligne 10, j'ai un peu exagéré sur mes précautions oratoires, en fait j'ai un témoignage sérieux! J'ai juste oublié le surnom alsacien de la ligne.
Alsator: quand vous parlez de quartier festif dans le port de BCN, vous pensez à Maremagnum et au Port Olimpic je suppose... Pitié, surtout ne reproduisons pas ça à Strasbourg! Ces coins sont fuis massivement par les habitants, n'y restent que les touristes les plus caricaturaux. Et pendant ce temps-là, les gens normaux sortent ailleurs, dans les bars de Gracia, des environs de Santa Maria del Mar ou d'ailleurs, ou dans des clubs comme Otto Zutz. C'est d'ailleurs très bien comme ça. Mais Strasbourg n'a pas la taille critique pour tirer bénéfice d'un tel cordon sanitaire, aucune différence notable ne se ferait sentir, d'autant plus qu'il y a une sacrée différence pratique entre aller en voiture à Pétaouchnock et descendre à pied les Ramblas jusqu'au Port Vell.
Y'aura t'il des soirées évènements techno et dance tel que les soirées organisés en hollande et Belgique par id-t.com et q-dance.com ???
Parce que ça serait une première en France.
Ca permettrai de se démarquer de ces free parties et autre teknivals qui pourrissent l'existence de la dance music en France.