Avant d’aller dîner avec François Hollande dans l’excellente Winstub « Au pont du corbeau » Madame Merckel souhaitait visiter une exposition d’art à l’Ancienne Douane, comme dans le temps quand elle venait à Strasbourg en touriste anonyme. L’endroit avait de la réputation et l’on y avait toujours montré des œuvres de haut niveau. Elle en avait gardé le souvenir.

Avec ses accompagnateurs et un cortège d’officiels elle a franchi le pont non sans avoir lu les inscriptions qui rappelaient son histoire, « Schinbrücke », lieu de tortures et de peines infligées aux condamnés. « Voilà un quartier qui a une histoire dense, c’est un élément éloquent du cœur de notre Europe…Allons maintenant à l’Ancienne Douane »

Stupéfaction ! Elle s’est heurtée à une banale supérette. Fermée, de surcroit, on est dimanche.

Déçue elle a contemplé le Musée historique rénové.

Puis elle a longé le trottoir du quai  St. Nicolas, s’est arrêtée longuement devant le musée alsacien, « Un bijou », s’exclama-t-elle en jetant un rapide coup d’œil dans la cour au charme envoutant.

« Au fond, le sacrifice de l’ancienne douane sur l’hôtel de l’épicerie a privé Strasbourg d’un « carré culturel » unique : la Cour du Corbeau, le musée alsacien, le musée historique…la salle de l’ancienne douane. Dommage »