Les propos insultants du premier adjoint au maire de Strasbourg
Par Robert Grossmann le lundi, 25 mai 2009, 10:33 - Lien permanent
L’injuritude ou la démocratie insultative.
Au cours de la séance du conseil municipal du 6 avril 2009, M. Herrmann Premier Adjoint au maire prend la parole, à propos du point « Week End OTAN », en disant :
« (…) je suis extrêmement déçu de ce débat en regard de la nature de l’événement...
Je lance depuis mon banc : Nous le sommes aussi…
Réplique de Herrmann : « M. Grossmann vous vous comportez comme un voyou, excusez moi de vous le dire mais vous avez un comportement de voyou. »
Donc, parce que je suis aussi déçu que M.Herrmann je serais un voyou, ou alors parce que je me suis permis de le dire à haute voix ?
Plus tard, au cours de la séance je demande à M.Herrmann de retirer ce mot, il ne le fait pas.
J’en appelle au maire qui répond : « je garde toute ma confiance à mon premier adjoint … »
Voilà donc comment la majorité municipale PS traite son opposition, l’injure pour une simple interjection qui, de plus, allait dans le sens de cet illustre élu et ne le mettait pas en cause.
Leurs proclamations incantatoires en faveur du dialogue et de la participation se voulaient naturellement fondées sur le respect de leurs interlocuteurs.
Or lorsqu’un responsable de l’opposition, élu par les strasbourgeois, s’exprime dans l’enceinte du conseil municipal, c’est une injure qui lui vient en réplique.
Cela signifie, en l’espèce : « taisez vous, seule la majorité herrmannienne à le droit de s’exprimer » et si l’on se mêle du débat on est traité de voyou.
Ce n’est pas le seul exemple de cet autoritarisme souvent déguisé sous des paroles lénifiantes.
Monsieur Bigot a coupé le micro à trois reprises à des élus qui n’étaient pas d’accord avec lui, lors de débats en conseil de CUS.
Il s’agit là d’une première dans l’histoire de cette assemblée.
Monsieur Ries n’accepte plus les questions d’urgence et d’actualité et les relègue en fin d’ordre du jour, contrairement à ce que stipule le règlement intérieur.
En commission plénière des élus d’opposition qui parlaient entre eux pendant la présentation d’un point de l’ordre du jour sont « rappelés à l’ordre » par M. Herrmann.
Nous ne sommes pas dans la démocratie participative mais dans la démocratie insultative.
C’est « l’injuritude » qui règne autour de M.Ries et qui caractérise le vrai comportement, la vraie nature de ces chantres de l’amour du prochain.
Comprenons bien: Lui et les siens méprisent profondément leurs interlocuteurs.
Ce piteux épisode révèle une nature despotique et cassante hélas approuvée et couverte par le maire Roland Ries. « Chassez le naturel, il revient au galop » n’est ce pas monsieur Herrmann ?
Que l’on relise La Fontaine : Le loup devenu berger.
Commentaires
Concernant Herrmann vous employez autoritarisme, haine et mépris... je vous comprend mais il faut tout de même reconnaître que ce sont ses amis du PS qui parlent le mieux de lui !! J'ai notamment entendu dire qu'ils lui ont donné un surnom qui expliquerait, à mon sens, le fait qu'il emploie des mots sans forcément en comprendre la signification.
Dites nous en plus Jamesphil...
en effet hier Herrmann a donné une définition toute personnelle du mot voyou qui semblait en effet démontrer qu'il ne connaît pas le sens des mots qu'il emploie
M. Grossmann, je vous laisse la responsabilité de la publication ou non de ce commentaire. Un type plutôt connu au PS m'a un jour confié en riant alors que nous échangions nos impressions sur les "politiques locaux" que Robert est appellé par certains de ses amis "l'analphabète" du PS. Il est possible que ces amis soient un peu malveillants... mais cette histoire de surnom date d'avant les élections, la donne a peut-être changée !!
ps : en off je vous dirais peut-être un jour le nom de ce "camarade"
Analphabête ! peut-être mais arrogant sûrement ! et déformant la vérité pour ne pas employer un adjectif qui pourrait être qualifié d'injûrieux !
Le grand Herrmann a juré ses grands dieux que le terrain occupé par les anti-Otan à la Ganzau ne serait jamais utilisé par les gens du voyage par exemple et voilà que court le bruit dans ce quartier résidentiel dans lequel nous payons des taxes foncières et d'habitation à la mesure de ce bel endroit de Strasbourg où il fait bon vivre, que des logements sociaux seraient construits exactement sur les terrains occupés par les anti-Otan.
Il s'agit sûrement là de la volonté des socialistes pour lesquels les résidents de ce quartier n'ont pas voté, de les contraindre à fraterniser avec l'autre quartier du Neuhof en déplaçant quelques uns de ses résidents vers la Ganzau.
Il faudra alors nous baisser les taxes car nous croyons savoir que le quota obligatoire de logements sociaux dans notre quartier (tout le Neuhof) est atteint.
Qu'en est-il M. GROSSMANN, avez-vous plus d'infos, pouvez-vous nous renseigner ?
Merci d'avance pour les infos et conseils que vous pourrez nous donner.
Ganzovien fidèle !
Il faut reconnaître que les habitants de la Ganzau méritent mieux que d'avoir des voisins aussi peu fréquentables que les habitants des "logements sociaux"...
Avec ce genre de propos il va vous être décerné le Bretzel de la pensée la plus profonde de l'année. Arrêtez de creuser vous ne trouverez pas de pétrole à la Ganzau !
"L’injuritude ou la démocratie insultative".
Et même pas une petite lettre demandant "pardon Monsieur Grossmann" de Marie-Ségolène Royal ?
M. Grossmann, vous aviez oublié le traitement et le mépris pour ceux qui se trouvent sur les bancs de l'opposition ?
@JamesPhil : je doute clairement du surnom que vous donnez à M. Hermann et qui aurait été donné par ses copains du PS, "l'analphabète". C'est une fois de plus une erreur tactique de dire cela du Premier Adjoint, que vous sous-estimez, on se demande pourquoi. Mais peut-être que ses ennemis internes le sous-estime aussi.
Je n'entrerais pas dans cette polémique de noms d'oiseaux mais je rappelle que M. Hermann est au contraire un bon bûcheur de dossier, qu'il connaît sa ville, qu'il a été fort actif dans son quartier et qu'en plus, il est idéologue au sens fin du terme, il n'omet jamais une occasion de le montrer.
Je me suis laissé dire qu'à l'époque où il siégeait au conseil de l'école Foch, il était TOUJOURS au courant des dossiers et n'oubliais jamais d'injecter la dose de politique et d'idéologie qu'il faut, même dans les petites décisions et événements. C'est d'ailleurs la force de beaucoup de gens de gauche.
Pourquoi je dis cela ? Car c'est aussi la faiblesse de beaucoup de gens de droite, qui ne sont jamais capables de faire ce travail idéologique et de terrain...
Herrmann a beaucoup travaillé sur lui. Il s'est composé un personnage, le personnage de lui qui doit succéder à Ries et devenir maire. Alors il a posé sa voix, il a étudié ses gestes, il a un sourire théatral mais carnassier et tout à coup sa nature reprend le dessus. Comme a dit un de ses proches du PS, chassez le naturel...Au PS il n'a que des amis qui lui veulent du bien et sa sortie contre M.Grossmann n'a pas beaucoup été apprécié. Cet homme est dangereux parce qu'il peut faire le mal de manière cinique et ne se gène de rien. Donc méfiez vous d elui
@ Laurent Husser : le surnom a bien été donné. J'ai lu attentivement votre analyse de "l'idéologue". Pour ma part, je ne vois pas de rapport entre l'éducation & la culture d'une personne et le fait d'être bûcheur (dans l'excès, l'ouvrier Aleksei Stakhanov était probablement analphabète mais connu comme "bûcheur"). Cela dit il va falloir relativiser le côté bûcheur parce qu'à part pour le PS je ne sais pas pour quelle entreprise ou administration il a pu "bûcher".... on n'en parle pas dans sa "bio"; par contre je veux bien croire que c'est dans ce grand parti d'idéologues qu'est le PS qu'il a appris par cœur son "idéologie".L'idéologie n'est ni intelligence ni culture, l'idéologie n'est qu'une croyance à la portée de qui voudra bien s'y soumettre.
@ Eric Emmanuel Muller : effectivement il doit rêver de la mairie, mais je pense que c'est loin d'être gagné, ses pires et probables adversaires y siègent probablement déjà en bonne place. Je vous renvoie notamment au sympathique article du point du 23 avril 2009 sur les réseaux du maire ainsi qu'aux différents staffs qui savent déjà que Ries ne fera qu'un mandat et qui se préparent à la manœuvre.Toutefois, je veux bien admettre qu'il faut se méfier de Herrmann. Cependant rien ne dit que l'avenir ne nous prépare pas à nouveau un "clash" façon PS du type Trautmann/Petitdemange avec de nouveaux acteurs.
Voilà mon analyse ...
Cordialement.
@JamesPhil : vous avez parfaitement tort dans votre propos, qui reflète finalement assez le degré quasi nul d'une partie des gens de "droite" (sans que je sache si vous en êtes ou pas).
Vous écrivez : "L'idéologie n'est ni intelligence ni culture, l'idéologie n'est qu'une croyance à la portée de qui voudra bien s'y soumettre." C'est au contraire avoir une culture politique et intellectuelle, celle qui permet de réagir à toutes sortes d'événements, mêmes les plus infimes ; c'est cette idéologie qui permet d'agir au coeur de la ville tous les jours, sur des blogs, des journaux, bref du lobbying.
Pourquoi croyez vous que la gauche dès son arrivée au pouvoir s'est empressée d'ouvrir la salle de mariage de l'Hôtel de Ville pour y faire baptiser des sans-papiers ? Pourquoi croyez vous que l'Adjoint Eric Shultz s'enchaîne devant le palais de justice, à nouveau à propos des sans-papiers ? Par idéologie. La plupart des décisions prises par l'équipe Ries sont mues par l'idéologie, qui permet d'avancer dans l'emprise de la ville. C'est tout ce qu'hélas la droite n'a pas voulu voir ou comprendre et qu'elle ne veut pas comprendre, en raison d'une quantité de blocages.
Si les membres de l'UMP locale, au lieu de courir après une place ou de courir dès qu'il y a une élection quelconque étaient un peu plus idéologues,ils auraient implanté des réseaux à travers tout Strasbourg. Mais ce n'est guère le cas... Ils refusent la recherche intellectuelle, ils refusent le débat très souvent, ne sont d'ailleurs pas présents pour défendre leurs idées ou celle de la droite umpiste lors d'événements ayant lieu en ville alors que la gauche, dès qu'il y a un tel débat, s'engouffre. Pourquoi ? par manque de souci militant, par manque d'armes idéologiques. De toute façon, trop souvent la droite a peur d'être de droite et dès que la gauche tonne, elle rentre sous terre et pratique la même politique que la gauche et applique le même logiciel obsolète. A midi aujourd'hui, les partisans de Mme Trautmann et elle-même étaient Place Kléber pour parler, débattre, tracter. Où était l'UMP ? Au restau sans doute en se disant "ah dimanche soir on aura gagné". Ah la belle victoire pendant que la gauche tisse sa toile, flatte ses extrêmes pour s'appuyer dessus au cours des mois qui viennent !
Pauvre Hermann, avec son agressivité, il n'est pas prêt de devenir maire.
@Laurent Husser : on ne tombera pas d'accord. Pour avoir rencontré ceux que vous citez, je n'ai pas eu votre chance et je n'ai pas perçu leur présence "idéologue". Leur idéologie, à Strasbourg, consiste surtout à dire que le tandem c'était "nul" tandis qu'eux sont extraordinaires. Pas plus d'idéologie dans leur propos que d'action dans leurs mandats.
Votre analyse par l'idéologie est passéiste dans une société qui bouge très vite et qui a plus besoin de compétences (le Président Sarkozy l'a bien compris en s'entourant de ministres d'origines "idéologiques" variées).
Mais au fond, qui faut il blâmer, l'acteur ou le metteur en scène, le personnage ou le scénariste ?
Quand le rôle principal est tenu par le "faux-gentil" Roland Ries, les basses oeuvres sont automatiquement attribuées aux seconds rôles:
Robert Herrmann dans le rôle du méchant,
Alain Weber dans celui du revenant ...