Je sais désormais que lorsque mon téléphone sonnera je n’entendrai plus « Allo, c’est Moussay ».

Ma tristesse est immense comme celle de tous tes nombreux amis…

Nous ne partagerons plus de déjeuners, nous n’aurons plus de ces fructueux échanges que nous aimions, nous ne développerons plus de ces projet qui nous enthousiasmaient, nous ne débattrons plus de la res publica qui te passionnait.

Il y avait des liens de confiance forts entre nous qui dépassaient la relation de l’artiste à l’élu en charge de la culture.

Tu me confiais tes peines et tes bonheurs, tu me parlais de tes horizons pleins de couleurs.

Alain tu étais un magicien des mots que tu savais pénétrer pour leur donner chair et vie.

Ton charisme a illuminé tant de scènes, tant de grands moments culturels, tu as éveillé tant de vocations.

Tu étais un artiste généreux, un humaniste éclairé.

Jusqu’au dernier moment tu étais entouré d’amis fidèles et j’emporte, gravé dans mon cœur, ce sourire qui a illuminé ton visage, que tu m’as offert, au moment où tu m’as vu, avec François, entrouvrir la porte de ta dernière chambre.

Alain aujourd’hui la culture est en deuil mais tu ne cesseras de vivre dans nos mémoires.