Sept 2013

Lettre à monsieur le député Schneider

 Monsieur le député, cher André Schneider,

 Vous connaissez l'attachement indéfectible que je porte à ma ville et, tout particulièrement, à mon quartier de la Robertsau qui a si fortement contribué à vous faire réélire. 

Au conseil municipal je ne cesse de m'engager en faveur de causes dont j’ai la conviction qu’elles servent l'intérêt général et en luttant contre ce que je considère, avec beaucoup de mes concitoyens, comme de lourdes erreurs de la part de la municipalité PS-EELV. 

 L'une des plus flagrantes est, à mes yeux, la volonté d'implanter, on pourrait dire de coincer, un Parc des Expostions en plein milieu du quartier du Tivoli.

Outre le fait que cette conception d'un PEX-centre-ville, au prix de la destruction d'espaces verts, de stades de sport et de parkings est archaïque, elle aura pour effet de congestionner une grande partie de Strasbourg.

 Il me semble évident que le PEX situé à côté du Zénith, desservi par le tram et un GCO enfin réalisé, serait un signal fort d'une volonté de rayonnement économique renouvelée en même temps que du développement l’agglomération en son ouest. J’ai toujours considéré que développer le secteur Eckbolsheim était un acte de foi dans le développement de l’agglomération tout entière.

Par ailleurs aucun indice de redynamisation du concept même de "foire européenne" n'est à déceler dans ces errements municipaux bizarrement soutenus par le président de la Chambre de Commerce. Hier pourtant il soutenait, tout comme vous, le projet Eckbolsheim, en vos qualités de membres de l’exécutif de la CUS.

C’est d’ailleurs moins la localisation du PEX que la force et le renouvellement du projet « Foire Européenne » qui sera la garantie du succès. Sur ce plan, rien !

 Je vous serais très reconnaissant de bien vouloir me faire part de vos positions et de vos interventions à ce sujet, surtout par rapport aux nuisances que subiront les riverains du Tivoli, les habitants du nord de l'agglomération ainsi que ceux qui entrent ou sortent de notre ville par la bretelle autoroutière.

 De même serais je vivement Intéressé par vos positions sur cette autre erreur que constitue l'implantation surréaliste d'un lieu d'Europe dans la villa Kaysersguet, trop éloignée du PE. Le but consistant à faire venir des visiteurs étrangers pour leur faire comprendre "l'Europe de Strasbourg " sera contrarié par l'éloignement de cette villa par rapport au PE où se pressent les visiteurs.

Les Robertsauviens et les Strasbourgeois, quant à eux, seront privés d'un lieu d'agrément, de vie sociale et d’activités culturelles.

 Autre préoccupation de mes concitoyens de la Robertsau, l'implantation de l'école européenne et de deux grands consulats, celui de la Chine et celui de la Turquie. 

Si on ne peut qu'être favorable à ces éminentes institutions en revanche les problèmes de circulation et de stationnement sont loin d'être réglés avec ces flux supplémentaires.

 Par ailleurs, mes concitoyens de la Robertsau m'ont souvent et vivement interpellé au sujet de l'implantation d'un terrain de gens du voyage au nord du quartier. J'ai pris position contre ce site et, heureusement, l'absence de maîtrise foncière a fait échouer ce mauvais projet. Mais la volonté de la municipalité de rechercher un nouveau terrain à la Robertsau est intacte et se manifestera rapidement. 

Là encore je serais heureux de connaître votre position et votre action en faveur de vos électeurs.

 Vos interventions intéressent vivement tous nos concitoyens alors que de mon côté je n'ai cessé d'interpeller la gouvernance municipale sur ces sujets.

 Je me permets de vous solliciter ainsi car votre position d’élu national, de député de la République, est évidemment déterminante dans le règlement de ces questions.

Vous êtes aujourd’hui le seul député UMP, et bien que votre circonscription ne compte qu’une petite partie Strasbourgeoise, je sais que vous ne le les négligez en aucun cas.

 Je vous remercie pour vos réponses et vous prie de croire, monsieur le député, en l'expression de mes salutations cordiales.

Robert Grossmann