ÉditionLe choix de Grossmann

le 23/06/2013 à 05:00Y. B.Vu 109 fois
Robert Grossmann. Archives Hervé Kielwasser

Robert Grossmann. Archives Hervé Kielwasser

Le Strasbourgeois Robert Grossmann vient de publier son 9e livre. Cet ouvrage reprend des textes qui lui tiennent à cœur.

À 70 ans passés, Robert Grossmann n’oublie pas le fougueux jeune homme qu’il a été. Celui qui a été reçu par de Gaulle et qui a discuté avec Malraux, lequel était déjà une légende de son vivant. Son récit de sa rencontre avec un de Gaulle vieillissant, mais toujours préoccupé par « la participation » et l’avenir de la France, est un morceau d’anthologie. Si l’élu strasbourgeois n’a pas fait la carrière politique nationale à laquelle il semblait destiné – après avoir créé le mouvement de jeunes gaullistes –, il n’en garde aucune aigreur. Même s’il n’oublie rien. Cet homme a de la mémoire.

Un « gaulliste impénitent »

Dans l’avant-propos de Kaléidoscope (éd. Do Bentzinger), qui rassemble des textes choisis par lui, il se définit comme « un gaulliste impénitent, un militant de la culture, et avant tout un farouche partisan de la République ». Car l’ancien président de la Communauté urbaine de Strasbourg (Cus), au-delà de ses coups de gueule et de son goût pour la controverse, est un littéraire. Non seulement cet excellent orateur rédige ses discours, mais il aime écrire. À se demander comment il faisait, du temps où il cumulait plusieurs mandats et était impliqué de plain-pied dans la culture régionale et la défense de l’art contemporain, pour trouver le temps même de lire.

On peut préférer sa biographie consacrée à Mélanie de Pourtalès ou Le Choix de Malraux. Mais on ne peut contester son engagement pour les idées qui l’animent, notamment quand il s’agit de l’Alsace… et de Strasbourg.

Passion pour Cioran

Dans cet ouvrage, qui n’est pas écrit en vue des municipales, Robert Grossmann propose aussi des notes de lectures – il avoue « une passion dévorante pour Cioran » –, des récits de rencontres et bien sûr des tribunes. Car depuis 2006, il tient aussi un blog. Et l’homme politique n’est jamais loin. Le temps lui a appris qu’il existe « des imbéciles à gauche et des généreux à droite, et réciproquement ».

Au lendemain de la défaite de Nicolas Sarkozy – à qui il avait mis le pied à l’étrier en 1974 –, il appelle l’UMP à « renouer avec les valeurs historiques du gaullisme et du centre ». Ce qui exclut tout accord, selon lui, avec le FN. Et sur son blog, ces derniers temps, il est encore plus précis, mettant en garde contre « la droitisation de l’UMP ».

le 23/06/2013 à 05:00Y. B.Vu 109 fois