Le conseil municipal commun Strasbourg Kehl du 17/10/2011ne nous semblait être en réalité qu’une opération de communication et de médiatisation en l’honneur de Roland Ries.

Ce « conseil » n’a aucune capacité juridique même minimale à prendre des décisions. C’est de la pure « concertation » selon le maire, qui de plus a eu l’outrecuidance de dire qu’enfin Strasbourg et Kehl passaient aux projets et donc aux choses sérieuses.

Une fois de plus, et maladroitement, les socialistes proclament qu’avant eux c’étaient les ténèbres et qu’avec eux voilà la lumière. Nous avons pu rappeler les importantes réalisations transfrontalières des 7 années de notre mandat, et les épisodes financièrement douloureux du jardin et de la passerelle des deux rives.

Tous les autres points concrets n’ont été ou ne seront débattus sérieusement que dans chaque conseil ce qui souligne d’avantage encore le coté artificiel de cette rencontre abusivement nommée conseil municipal Strasbourg Kehl.

Eurodistrict de gauche

Mais le décryptage à postériori de cette réunion donne un éclairage tout à fait inédit des pratiques des consorts Ries et Pétry…

Nous apprenons que les deux socialistes ont réuni leurs groupes avant ce conseil bilatéral pour souhaiter que l’Eurodistrict soit « encore plus ancré à gauche » (DNA du 19/10/2011). Ce souhait marque un mépris total pour la démocratie et le respect de la pluralité. Il s’agirait, si on comprend bien, d’une volonté d’élimination de tout ce qui n’est pas socialiste. Donc ni CDU, ni Libéraux, ni UMP, ni d’autres encore. Selon Ries-Petry l’Eurodistrict devrait donc s’apparenter à une internationale socialiste sur le Rhin supérieur.

Nous nous élevons vigoureusement contre ce détournement partisan et politicien d’une instance qui devrait en principe représenter tous les concitoyens de part et d’autre du Rhin et ne travailler que pour leur intérêt général par le rapprochement des deux peuples.

Il est nécessaire aussi de revenir sur l’interpellation de Pétry qui s’est permis de demander à des membres de ce conseil qui s’étaient abstenus de se justifier. Voilà une manœuvre d’intimidation inédite ! Où est le respect du droit et du secret du vote ? Est ce qu’au conseil de Kehl tout vote différent de celui voulu par l’Oberburgermeister serait mal venu pour ne pas dire interdit ?

Le Tram…

Enfin, venons en au fond des questions soulevées. Il y a de quoi être très inquiet car le risque d’une impossibilité pour la partie allemande de contribuer au financement du tram est réel et a été évoqué.

Le Tram idéologique « Strasbourg-Kehl » pourrait avoir du plomb dans l’aile et, dès lors, pour des sommes faramineuses on ne desservirait que la faible population actuelle et à venir du quartier du Port du Rhin.

Ce choix était et reste un mauvais choix quand on songe à l’urgente nécessité d’un tram à Koenigshoffen et à la Robertsau.

Une erreur après l’autre grâce une « méthode » calamiteuse

Après les lourdes erreurs du Hammam au Palais des fêtes, de la piscine de la Victoire, de la place du Château, de la « maison de l’Europe, de l’abandon des terrains voisins du Zénith, de ceux de Starlette, du fiasco du Racing, de l’Eurostadium et de l’Eurotournoi, on s’aperçoit maintenant que la gestion socialiste est néfaste pour Strasbourg et la CUS.

Quant à la célèbre « concertation » et « la méthode Ries » elles se concluent par des échecs et se présentent avant tout comme calamiteuses.