Voila quelques années que Jean François Copé parle juste et au fil de ses interventions, de plus en plus juste.

C’était à nouveau particulièrement éclatant lors de son face à face sur France 2, le 20 janvier, avec Manuel Vals qui, lui, parle normal.

Prenons un exemple, lorsqu’on lui rétorque des arguments un peu vifs qui lui semblent erronés, JFC répond à peu près ceci : « Ce que vous dites est juste faux »

Je ne me suis pas interrogé pour savoir si c’était juste ou si c’était faux puisque c’était juste faux.

J’ai instinctivement traduit que c’était faux. Mais que vient faire là le juste qui ne signifie pas exact ou vrai ? En français traditionnel et, osons le mot : en bon français, ça ne veut pas dire « c’est justement faux » ni « c’est évidemment faux » ni d’avantage «  c’est entièrement faux » Alors, juste quoi ?

Abrégeons la démonstration pour constater qu’il s’agit d’une expression de la novlangue pratiquée par les djeuns.

JFC fait juste djeun quand il exprime ainsi sa pensée bien structurée au demeurant. Il est juste avocat et il est juste habile, le voilà maintenant qui est juste chébran.

La forme ferait-elle le fond chez le patron de l’UMP ?

La multiplication jusqu’à plus soif des « juste » a juste fini par m’agacer prodigieusement et je m’interroge…en donnant juste cet exemple JFC rend-il service au très rares jeunes qui l’écoutent alors qu’il agace juste les plus anciens qui sont habitués à une langue juste normale ?