Kultur Kampf et Hansi les vielles querelles resurgisent
Par Robert Grossmann le mercredi, 19 janvier 2011, 08:22 - Lien permanent
Je tiens à remercier M. le professeur Muller pour les précisions qu’il a apportées à ma tribune sur le Musée alsacien. Je lui suis reconnaissant aussi de partager la nécessité d’agrandir ce joyau de notre patrimoine.
Je lui concède que le Kultur Kampf tel que l’histoire le retient a été cité à mauvais escient. J’ajoute qu’en effet Bismarck est mort en 1898, année de la fondation de la « Revue Alsacienne Illustrée », neuf ans avant la création du musée alsacien. Dont acte !
J’ai pris la liberté d’étendre le sens de « combat culturel » à la germanisation active de l’Alsace par les prussiens.
Or le régime prussien voulait bel et bien « normaliser » l’Alsace et notamment sa langue et je maintiens que la création du musée alsacien répondait à la volonté de ses promoteurs de défendre l’identité alsacienne contre l’uniformisation allemande voulue par les prussiens.
Enfin je pense qu’il ne faut pas créer d’amalgame : les noms que j’ai cité ne sont pas tous LES créateurs du musée. Ce sont bien Pierre Bucher, Léon et Ferdinand Dollinger, qui en étaient à l’origine. Quant aux autres noms, j’ai pris soin d’écrire « à leurs coté… »
Enfin, Hansi était un artiste engagé en faveur d’une Alsace française et surtout anti prussienne. Dès lors n’aurait-il écrit, dessiné, peint que des contre vérité historiques ?
Dois je ici citer les oms de tous ceux qui « résistaient » contre la germanisation totale de l’Alsace ? L’abbé Wetterlé, Jean Jacques Henner et tant d’autres, que ce n’est pas le lieu de citer ici, s’inscrivaient dans cette idée de résistance.
Et lorsque à cette époque Mélanie de Pourtalès parcours l’Alsace en lançant à la cantonnade dans un alsacien parfait « Was e glick ! Jetz sin mer under uns. Do treffe mer kenn « Fremdi » die tröje gar net komme » (quel bonheur ! Nous voici entre nous. Ici on ne rencontre pas d’étranger. Ils n’osent pas venir… ) évoquant les représentant du pouvoir prussien qui durcissaient leurs positions vers les années 1910, ne réagissait-elle pas contre l’uniformisation germanique voulue par les autorité de Berlin ?
Mon but n’était en aucun cas de créer une polémique historique mais d’attirer l’attention sur l’abandon actuel de l’extension prévue et pré financée en 2007. Merci aussi de m’en donner acte !
Et j’apprécierai que la mobilisation s’oriente vers l’abandon des travaux du musée, le délaissement du magnifique N°20 du quai Saint Nicolas plutôt que sur l’usage maladroit, à vos yeux, du Kultur Kampf.
Commentaires
Dont acte. Mais vous n'évoquez pas votre (maladroite ?) francisation de Lothar von Seebach qui constitue, elle aussi, une "normalisation" à rebours.
Voudriez-vous qu'on vous appelle M. Grandhomme ?
Interdiction dorénavant d'appeler l'empereur Charlemagne mais exclusivement Karl der grosse et gare à qui osera écrire encore sous la dictature alémanique qui m'accable ici mais qui veille ailleurs. " Les serments de Strasbourg signent l'alliance militaire entre deux des petits-fils de Charlemagne, Charles le Chauve et Louis le Germanique, contre les ambitions impériales de Lothaire Ier, fils aîné de Louis le Pieux et, à ce titre, prétendant unique au trône de Charlemagne." Alles in Hochdeutsch! Allons au bout de l'absurdité. Peut-on laisser Oskar Lafontaine s'appeler ainsi quand on est un leader politique allemand? Il faut vite le dénoncer et l'obliger à s'appeler Oskar Derbrunnen! Le ridicule ne tue pas mais la dictature linguistique peut traduire une autre dictature et peut-être une vraie nostalgie.
Le vendredi, 21 janvier 2011, 16:00 par Robert Grossmann
...Allons au bout de l'absurdité. Peut-on laisser Oskar Lafontaine s'appeler ainsi quand on est un leader politique allemand ? Il faut vite le dénoncer et l'obliger à s'appeler Oskar Derbrunnen !...
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Mais c'est un Sarrois donc un Lorrain !