Une lettre du courrier des lecteurs parue dans les DNA du vendredi 13 aout m’interpelle.

Je partage en effet l’argumentation générale de M. Jean-Luc Bauer qui fait part de son indignation devant le retrait de la candidature de Strasbourg pour l’Euro 2016.

A titre personnel la faute la impardonnable et grave du tandem Bigot-Ries est d’avoir lancé à grands frais une gigantesque campagne de propagande en faveur de l’Euro 2016, demandant aux Strasbourgeois et aux Alsaciens de soutenir cette candidature… pour déclarer forfait.

Cet étonnant épilogue ne peut-être que le fruit d’une véritable impéritie, à moins qu’il ne soit la conséquence de dissensions lourdes au sein de l’équipe municipale, les Verts ayant été opposés depuis le début. Je n’imagine pas que l’on ait voulu se moquer du monde, consciemment

Mais M. Jean-Luc Bauer développe un argument de poids qui mérite d’être médité et pour lequel il a parfaitement raison ! Je le cite : « Pourquoi le maire a-t-il omis de faire jouer l’Eurodistrict en impliquant les Allemands dans ce projet ? Une éventuelle contribution de leur part aurait allégé la note et rassemblé tout le monde autour d’un événement majeur… »

Oh que oui !!! Pourquoi donc ?

Monsieur Bauer la réponse me semble simple et claire : ce n’est pas une omission, c’est une volonté délibérée.

L’Eurodistrict selon Roland Ries c’est : Strasbourg paye, Kehl et l’Ortenau récoltent. Et c’est constant.

·      La Robertsau et Koenigshoffen ont besoin d’un tram, c’est Kehl qui va l’avoir.

·      L’Eurodistrict a besoin d’un secrétariat, c’est à Kehl qu’il sera installé.

·      L’Eurodistrict a besoin d’un Secrétaire Général, c’est un citoyen de l’Ortenau qui est choisi.

·      Offenburg construit un stade d’athlétisme couvert, la ville de Strasbourg et ses contribuables cofinancent.

Et, comme l’évoque Monsieur Bauer, pour un éventuel nouveau stade il ne faut surtout rien demander à nos partenaires allemands qui pourtant en profiteraient aussi.

 

Strasbourg, capitale historique du Rhin supérieur, capitale de l’Europe, semble minimisée au sein de l’Eurodistrict, réduite au rôle de supplétif de Kehl ; comme si être une grande métropole constituait une sorte de honte qu’il faut masquer.

Certains malveillants risquent, à tort, de voir dans cette énumération des sentiments anti allemands.

Que nenni…Erreur, grave erreur !!!

C’est en faveur d’un Eurodistrict authentique que militent ces arguments!

C’est une coopération bien sentie, fondée sur l’équité et le partage, sur le respect  de Strasbourg et du contribuable strasbourgeois autant que de l’Ortenau que souhaitent ceux qui ouvrent ainsi les yeux sur ces déséquilibres.

 

Mais quelles peuvent bien être les raisons profondes de cette fascination de Roland Ries pour Kehl qui semble complètement l’hypnotiser ?