Lettre ouverte aux têtes de liste sur la politique culturelle de la région
Par Robert Grossmann le mardi, 16 février 2010, 05:52 - Lien permanent
L’Alsace culturellement capitale
Alors que vous êtes engagé dans la dernière ligne droite, à quelques foulées du premier tour des élections régionales, nous sommes un grand nombre à estimer que la lisibilité des projets devient cruciale.
Je vous sollicite pour cette raison et j’ai une préoccupation que je souhaite vous soumettre, il s’agit de la culture.
Il est clair que la priorité absolue pour le futur président de région sera 1) l’emploi 2) l’emploi 3) l’emploi !
Mais pour un développement économique heureux il faut un contexte heureux et rien ne peut s’épanouir dans un environnement culturel terne et stérile.
La région Nord-Pas de Calais communique sur « le Zorro de la Culture » qu’elle déclare incarner. « La culture levier de reconversion économique » tel est son slogan.
Il faut donc espérer qu’en Alsace la nécessité d’une politique culturelle vigoureuse n’échappe à aucun des candidats.
Les emplois dans le secteur culturel sont nombreux et leur maintien permet à la mauvaise situation du chômage de ne pas s’aggraver. En clair c’est aussi pour conserver ces emplois qu’il y a une ardente obligation de sanctuariser les aides financières aux acteurs de la vie culturelle. Mais ce n’est là qu’un minimum minimorum !
Pour développer l’attractivité du territoire, consolider nos entreprises et en attirer de nouvelles, l’environnement culturel doit être séduisant. Aussi convient-il de donner une plus grande force et une meilleure lisibilité à « l’Alsace terre de culture ».
1) La richesse de notre patrimoine doit être mieux valorisée et promue.
Une campagne : « l’Alsace romantique », sous tendue par une authentique action en faveur de nos châteaux fort, du mur païen, de nos cathédrales et églises, des roches insolites de nos Vosges, des enceintes fortifiées de nos villes et villages pittoresques, devrait être puissamment orchestrée et coordonnée.
Une telle action donnerait lieu à des travaux de restauration et de consolidation de nos monuments patrimoniaux et fournirait des emplois dans bien des domaines de l’artisanat et de l’industrie du bâtiment. Elle placerait plus fortement encore l’Alsace dans le top ten des régions historiques à visiter.
2) La musique à travers nos orchestres et festivals tout comme les spectacles vivants peuvent acquérir une plus grande notoriété avec une véritable volonté de conquérir les toutes premières places de l’excellence culturelle.
3) Les musées d’une richesse et d’une originalité inouïe, de Mulhouse à Wissembourg, en passant par Colmar et Strasbourg, sans oublier ceux de la rive droite du Rhin, constituent un capital qui ne doit pas rester inerte.
4) Les arts plastiques mériteraient un appui plus fort afin que les multiples initiatives – Frac, Ceaac, Crac, soient encore d’avantage promues et mises en réseau. Il est grand temps de promouvoir enfin la route de l’art contemporain dont l’Alsace peut être fière et que les responsables du tourisme et de l’économie ne peuvent pas continuer à ignorer.
5)Avec une volonté forte et raisonnée la remise en forme d’une filière image pourrait prospérer plus fortement en Alsace et ICONOVAL ferait alors part de ses résultats. L’Alsace lieu de tournages et pourquoi pas de post production reste une piste à suivre.
6)Il nous manque une politique régionale complète en faveur du Livre et à cotés de nos médiathèques un centre du Livre initiateur et coordonateur de manifestations littéraires aurait une réelle utilité et stimulerait les belles initiatives locale
7) Une place particulière revient à cette exception remarquable qu’est l’Agence Culturelle d’Alsace maître d’ouvrage de tant d’initiatives rayonnantes et socialement valorisantes dans les pays les plus divers de notre région.
Bref cette extraordinaire richesse ne doit inciter personne à s’assoupir de contentement sur les lauriers de notre culture.
Pour toutes ces raisons l’importante échéance de l’élection régionale doit marquer le moment de changer de braquet et d’engager une vitesse supérieure vers une étape culturelle décisive.
Dès le second semestre 2010 la région devrait s’attacher à organiser des états généraux de la culture non seulement pour procéder à un état des lieux et pour redéployer les efforts consentis vers une plus grande efficience, mais pour fixer quelques objectifs ambitieux à vocation mondiale.
« L’Alsace culturellement capitale » pourrait être le mot d’ordre en faveur d’une manifestation en 2014 qui allierait la valorisation de l’existant à la quête innovante d’un concept d’exception. Pourquoi pas le « projet Gutenberg » ?
Un travail remarquable avait été produit par les acteurs de la vie culturelle et les responsables politiques de Bâle à Karlsruhe avec Stuttgart et toutes les villes et régions allemandes voisines. Tout est dans les cartons qui recèlent une formidable base vers une nouvelle action culturelle participative!
Le moment est venu de démonter à tous la volonté culturelle de notre grande région rhénane – bilingue - et de mettre au point ce projet unique qui attirera les regards et les consciences du monde entier sur le Rhin Supérieur, qui dynamisera la qualité culturelle de cette terre d’humanisme rhénan, qui stimulera notre développement économique et favorisera l’emploi.
Merci de bien vouloir me faire part de vos réflexions au sujet de ce texte et de votre volonté à prendre en compte certaines suggestions. Cela nous permettra de mesurer l’importance que vous souhaitez accorder à la culture en Alsace.
Commentaires
Pas mal, voila un projet enthousiasmant. dites donc, vous auriez pu écrire un beau projet pour les élections. Vous avez d'autres domaines que la culture comme ça?
Pourquoi ne pas initier une "renaissance" de la "culture rhénane" ?
Belle argumentation,et vaste projet à soutenir , encore faut-il tout respecter ex : le béton dans des tours moyenâgeuses, plus que désolant... certes moins cher mais sans âme ni respect, dommage. De même pour l'histoire ,positive ou non, être vrai ,et là ont grandi . Pour attirer d'avantage celles et ceux qui aiment, cette belle région ( mais pour combien de temps,tant de massacres en tout genres se dessinent .) étant pour la sauvegarde de toute nos richesses ,et ce n'est rien que de le dire en France ,l'appauvrissement des cultures engendres toujours les mêmes symptômes ,et en la matière malheureusement le train est en marche forcé ARGENT quand tu nous tiens.Il faut un grand retour non seulement scolaire , mais dans nos chaumières ,mais là...il serait bon que la volonté y soit ,dommage que nos ministres n' ont que le chiffre en tête,et non le long terme .Il serait bon également ,que chaque nouveau venu dans nos régions,soit informé et de ce fait concerné et ainsi encouragé à être former .Pourquoi ne pas inscrire les traductions dans nos villages par exemple?comme les Bretons et ainsi démonter une réelle ouverture appréciée et incitative ...
J’aimerai apporter à la fois un commentaire et une contribution constructive à votre proposition.
La Culture comme trait d’union, comme trait de génie du Rhin Supérieur, je pense que ce serait la voie à suivre. Vous devriez en être le porte voix car je vous sais porte parole du monde des arts.
L’exemple de Bilbao (et maintenant dans une moindre mesure Metz et Lens) a montré, grâce à son musée Guggenheim, comment relancer, dynamiser toute une économie régionale…
Investir dans la culture est un acte prometteur de modernité, de fierté et d’humanité. Il va bien au-delà d’une vision électoraliste à court terme et doit intégrer toute une logique à la fois économique, d’aménagement du territoire et bien sûr culturelle.
Je m’explique. La région du Rhin supérieur n’est, en fait, guère plus grande et plus peuplée qu’une ville comme Los Angeles. On parle de « Cité Région ». L’étalement urbain constaté là-bas est identique à notre « Ober Rhein ».
Construire une « green valley » (prononcez à l’Alsacienne !) à partir de la culture serait à la fois sexy et enthousiasmante. L’image de l‘Alsace en serait radicalement transformée je veux dire rajeunie et attrayante.
Cela suppose néanmoins une volonté politique farouche (de part et d’autre du Rhin) et la mise en place de politiques spécifiques :
Pour créer un trait d’union il faut que les populations parlent et comprennent la langue du voisin (chez nous l’apprentissage de l’Allemand), il faut sur le plan des déplacements faciliter les transports en communs (aménagement du territoire), spécialiser chaque territoire dans une offre culturelle spécifique de niveau internationale (de Bâle à Karlsruhe), etc…C’est avec la culture que nous pouvons espérer attirer une économie mondialisée à la recherche de sens…
C’est avec la culture que nous pouvons, du coup, aménager notre territoire, créer des emplois, développer le tourisme, attirer des entreprises, gérer notre sensibilité à l’environnement, j’en passe et des meilleures…
L’économie de la culture voilà un projet mobilisateur et porteur…
Bravo CR !
Il n'y a de Rhin qu'humaniste. Cette culture rhénane de Bâle à Rotterdam en passant par Freiburg-in-Breisgau et Karlsruhe est louée dans le monde entier. Culture humaniste mais aussi industrieuse, laborieuse. Qu'en reste-t-il à Strasbourg ?
Bizarrement Strasbourg (je force volontiers le trait), vit sur sa "réputation" un peu comme Vienne, capitale d'empire devenue capitale d'un des plus petits Etats d'Europe après la première guerre mondiale.
Ce que veullent les alsaciens vous ne comprenez rien. D'abord parler allemand. Ensuite avoir leur cadre vilageois propre. Fêtes avec chansons locales, bières, knac choucroute et tan pis si sa ne plait pas au snob que vous représentez. Sa c'est la tradition de toujours. l'argent aux alsaciens et pas de culture étrangère, vive le bilinguisme alsacien-allemand
@"Hans Feiburger"
Ce que vous décrivez c'est presque et que le programme de "L'autonomisme alsacien entre les deux guerres". L’étude Rothenberger en a fait une étude très poussée.
Tout Alsacien qui se respecte devrait au moins avoir lu :
"Un instituteur alsacien" de Philippe Husser,
et
"Histoire religieuse, culturelle et politique de l'Alsace du XVIe au XXe siècles" de Bernard Vogler".
Réponse de Jacques Cordonnier, candidat tête de liste Alsace d'abord, à M. Robert Grossmann
L’Art en Alsace : un choix politique capital !
Votre interpellation des têtes de liste aux Régionales m’incite à répondre à quelques-unes de vos remarques mais surtout à préciser comment j’aborde la question culturelle, qui, il faut bien le constater, n’est pas la première des préoccupations des candidats aux Elections Régionales et c’est une faute ! C’est un sujet qui me passionne car il est révélateur de la manière dont nous sommes gouvernés.
Je viens d’emblée buter sur la notion même de « culturel » que vous semblez défendre, avec toute la fougue que nous vous connaissons. La culture s’est soi-disant répandue dans toutes les couches de la population et beaucoup s’en réjouissent. Pas moi, car cette omniprésence de la culture fait que désormais tout est appelé culturel, même la moindre oeuvrette sans intérêt au détriment de l’art.
Ainsi, la culture en se diffusant massivement connaît une dilution grave de son sens même, celui que notre cher André Malraux appelait « une longue interrogation ».
Car l’art n’est pas de la communication, pas un élément de masse mais reste bien un long apprentissage, une lente maturation que les politiques culturelles actuelles ne permettent pas car trop pressées par l’effet médiatique, l’effet démagogique, le tout divertissement.
L’objectif quantitatif qui est au coeur de l’ambition démocratique en sa transposition culturelle, fait partout le lit de l’argent, par le biais de la publicité, des taux d’audience et des lois du marché.
Vous associez d’emblée "culture" et "emploi". Cela m’étonne, car avant d’être une industrie, un commerce et un réservoir d’emplois, la culture est avant tout apprentissage, travail personnel long et persévérant, pour acquérir les bases intellectuelles, les connaissances, pour établir les ponts nécessaires entre les arts ; bref, l’art est élitiste, voilà qui va à contre-courant des politiques actuelles. L’argent n’a grand'chose à voir avec cela.
Il est tout à fait évident que le terme de « culture » est apparu au moment où la politique artistique commençait sa lente dissolution, où la connaissance disparaissait au profit du non approfondissement, où l’école préférait citer des articles de journal plutôt que citer Stendhal, Hölderlin et d’enseigner qui était Maitre Eckhart ou Jean Tauler !
Partout de la « Culture », nulle part de l’Art.
Quel fâcheux paradoxe et vous savez comme moi, M. Grossmann, que nous préparons depuis des années des générations d’incultes, d’illettrés, qui ne sauront pas vibrer aux livres, aux musiques, œuvres plastiques car les politiques ne donnent plus les moyens à la transmission de l’apprentissage long mais si fabuleux, de l’art. Le règne de l’argent, de la consommation, du spectacle à tout va balaye chaque jour la littérature, les humanités, la peinture.
Les dirigeants politiques sont en grande partie responsables, qu’ils soient de droite ou de gauche. Partout l’hyperdémocratie doit régner avec son refus de la hiérarchie, alors que la culture est hiérarchie. Tous les médias se gargarisent quand tel festival fait du chiffre, quant telle exposition rameute les foules alors que l’on sait parfaitement qu’un faible pourcentage des amateurs peut apprécier pleinement ces spectacles et ces œuvres. Mais les politiques ont voulu cela, à coup de subventions inconsidérées, aidés par les médias complaisants, faisant de la culture une industrie de masse, un passe-temps.
Du coup, se révèle une conception tout à fait nouvelle de la culture qui devient un vecteur de « lien social », un outil d’intégration, absolument factice puisqu’on tente désormais de pratiquer une politique culturelle ouvertes à tous les vents, abaissant les niveaux (un peu comme à l’école où 80% des lycées obtiennent le baccalauréat). Les subventions sont saupoudrées, données à n’importe quel pseudo créateur ou pseudo événement alors que des vrais critères artistiques devraient prévaloir dans l’obtention de subventions. Aujourd’hui le métissage culturel est vanté, alors qu’on ne connaît même plus nos bases régionales et européennes.
Tout soutien financier ne peut être donné à n’importe quel événement, des choix artistiques clairs et sérieux doivent être pris.
Alors que notre politique culturelle et éducative française cherchait par tous les moyens à détruire nos fondations artistiques, il a fallu encore pour plus de ruine, accorder des privilèges à des nouvelles formes d’ « art » pour que l’on soit bien certains que le niveau s’abaisse encore plus brutalement. Je pense au rap par exemple, au graffiti etc…Désormais un morceau violent de rap de tel groupe de banlieue strasbourgeoise ou un titre idiot de Diam’s est plus volontiers célébré que tel poème symphonique de Richard Strauss ou telle pièce de Messiaen….
L’UMP, les Verts et le PS préfèrent sans doute les strass et les paillettes, la démagogie et l’abaissement de l’art au profit du tout culturel, synonyme d’animation, de divertissement et de manière simplette d’occuper son temps, alors que l’art est l’usage du temps avec soin !
La déculturation est en marche, à nous d’essayer de la freiner au niveau régional.
Comme l’écrit Höderlin, « Là où est le danger croît aussi ce qui sauve ».
En Alsace, retrouvons nos racines culturelles et bâtissons l’avenir solidement.
Les valeurs que l’art diffuse sont vivantes. A chaque instant, le Retable d’Issenheim palpite encore depuis sa création au XVIe siècle par Matthias Grünewald. A chaque minute, les œuvres de Hans Arp et je pense par exemple aux salles de l’Aubette, conçues en collaboration avec Sophie Taueber et Théo van Doesburg nous font vibrer. A chaque lecture, les textes de Goethe nous parlent et nous transportent car lui et tant d’autres écrivains ont traversé l’Alsace et l’ont célébrée. C’est par exemple Maurice Barrès, à qui une plaque est consacrée au Mont St Odile. C’est aussi Voltaire qui est passé par nos villes et nos campagnes.
Vous parlez d’une grande campagne autour de l’Alsace romantique, bravo ! Effectivement cela permettrait de procurer du travail aux artisans, aux tailleurs de pierre, détenteurs d’un savoir rare. Là aussi les passerelles avec d’autres formes d’art pourraient se faire, tant il existe de textes nombreux de nos voisins allemands, inventeurs du romantisme, avec Novalis. Des musiciens pourraient être joués, eux qui ont chanté les châteaux forts et les ruines, comme Schumann dans certains de ses lieder et ces concerts pourraient illustrer de tels événements dans notre région. J’évoquerai là aussi le poids du bilinguisme dans la culture.
Ce ne sont pas des Etats généraux de la culture qu’il faudrait en Alsace – on a vu l’échec ridicule d’une telle initiative à Strasbourg récemment - mais des hommes et des femmes politiques concernés et pas seulement par un énième mandat à accumuler !
Il faudrait aussi supprimer le clientélisme, sport préféré des socialistes dans le domaine culturel.
Bien sûr que l’Alsace dispose d’atouts formidables ! Pourquoi ne pas se rapprocher de ce qui se fait chez nos voisins, dans un grand projet rhénan, qui faciliterait les collaborations avec les musées Suisses et Allemands, les grandes institutions culturelles ? Le Museum Pass invite à découvrir la culture de nos cousins germains et suisses, allons-y !
Les festivals de qualité se développent en Alsace, du festival de jazz à Mulhouse à Musica à Strasbourg, du festival « Dans la vallée » à St Marie aux Mines au festival de musique de Colmar. Il faudrait nouer des liens plus puissants entre eux, pour pouvoir rayonner plus largement.
Pourquoi pas un grand festival de jazz en été, au Jardin des Deux Rives à Strasbourg comme cela se fait à Juan les Pins ou à Montreux ? Pourquoi n’existe t-il pas de vraie politique régionale concernant l’art contemporain, comme cela se fait à Lyon ? Pourquoi un festival comme l’Ososphère de la Laiterie de Strasbourg n’est pas plus soutenu pour en faire une manifestation plus solide encore et élargie, comme le festival Les Nuits sonores de Lyon ? Pourquoi l’Alsace ne reconnaît pas plus ses créateurs contemporains, tant il existe des talents valables dans la peinture par exemple ?
Enfin, je finirais sur une proposition. Cette semaine, la France vient d’acquérir les manuscrits de Giacomo Casanova, grand européen devant l’Eternel et qui est aussi passé par l’Alsace comme beaucoup de grands esprits européens du XVIIe. La BNF à Paris préparera une exposition de ces textes. Pourquoi, après cela ne pas aussi faire cette exposition en Alsace ? Voilà un formidable écrivain qui réunirait tous les amoureux de l’art et de la littérature ! Car comme l’écrivait justement Casanova : « L’homme qui se défend de penser n’apprends jamais rien ».
Il est donc temps pour notre région si riche intellectuellement de penser l’art et la culture mais une culture solide, une culture enracinée au cœur de l’Europe et pas une culture du n’importe quoi et du divertissement. En bref, retrouver le sens et le goût de l’effort de l’art plutôt que la consommation passive. Ainsi, en Alsace, ce sera le mot Art qui prendra une capitale !
Jacques Cordonnier
Tête de liste du mouvement régionaliste Alsace d’Abord
www.alsacedabord.org
Merci d'avoir publié ma contribution au débat si important de la culture en Alsace. Je précise qu'il y a eu une faute de frappe de ma part, à propos de Casanova, il faut lire "qui est aussi passé par l’Alsace comme beaucoup de grands esprits européens du XVIIIe siècle" et non XVIIe siècle, merci
Abandonnant tout esprit de parti, je dis bravo àJacques Cordonnier. Yen a marre de mettre la culture à toutes les sauces et de faire applaudir ce qui ne vaut rien.
C'est quoi un projet Gutenberg, M.Grossmann? Vous êtes comme le panégyriste de Louis XV à confondre presse d'imprimeur et presse d'orfèvre Dans le catalogue "2000 ans d'écriture en Alsace", il est dit clairement que Gutenberg n'a pas fait d'imprimerie en Alsace et dans son livre "Jean Mentelin applaudit tout aussi bien par la Bibliothèque de France que des universités allemandes (Heidelberg, Fribourg...) Michelle Meyer apporte les éléments de preuves que Gutenberg n'a pas fait de Bible imprimée chez Fust. Cinq ans après la publication de ce livre, un mail venu de New York et reproduit le 27 juin 2001 dans les DNA fait état des travaux de 2 universitaires de Princeton (USA) qui apportent la preuve objective à l'aide d'un logiciel mis au point tout spécialement que Gutenberg ne faisait pas de la typographie donc du texte imprimé à l'aide de caractères mobiles. Dès la mise en place de la statut Gutenberg, des Alsaciens de renom ont protesté sur ce mythe institué. Plus de 2 siècles après, malgré une alsacienne d'adoption, malgré les travaux publiés d'universitaires US, vous voulez conforter ce mythe.
Etre cultivé, c'est avoir l'amour du vrai, puisque vous ne l'avez pas, pourquoi vous ferais-je confiance dans le domaine de la culture?
@Marie Claude. Manque d'informations...le projet Gutenberg est une opération précise, particulièrement fouillée et détaillée qui a été montée en 2007 par une équipe très compétente pour proposer (hélas sans succès) la candidature de Strasbourg comme capitale culturelle de l'Europe. Le document consistant qui avait été réalisé à cette occasion pourrait servir à remodeler un projet actualisé au niveau régional et Rhin supérieur. Tous les contacts avaient été pris en ce sens. Quant à votre confiance, cher ou chère MC ...le fait de m'écrire ici fut-ce pour m'engueuler constitue pour moi un signe positif. Merci