Marie France Garaud recherche et trouve "qui a tué la Vè République".
Par Robert Grossmann le dimanche, 28 janvier 2007, 22:13 - lire...littérature - Lien permanent
Le style est brillant, la démonstration convaincante mais, pour qui sait décrypter il y a du règlement de compte dans cet ouvrage, fondé sur un énorme dépit. Chirac a été inventé et construit par le duo qui détenaient tous les pouvoirs: Juillet-Garaud. Ils étaient à l'origine de Giscard contre Chaban qu'ils avaient estimé incapable de gagner les présidentielles moyennant quoi ils l'ont vraiment fait perdre. Une fois Giscard élu ils s'apreçoivent qu'il se sont tompé. Cet homme n'est pas ce qu'ils croyaient. On s'arrange donc pour le faire battre en estimant que sept ans de Mitterrand ne sont pas mortels. Et alors ce serait le tour de leur poulain Chirac. Les choses ont tourné autrement et tout le monde s'est retrouvé brouillé!
Mais il y aussi de belles références dans ce livre et en le lisant le gaullisme vous vous saisit à nouveau. Il demeure la référence suprême que l'on a tant abandonné dans toutes ces pratiques
Mais pourquoi ce gachis Marie France? Pourquoi avoir détruit Chaban, poussé et conduit Chirac pour en arriver à ce désenchantement et finir par regretter de Gaulle que vous tentiez de singer avec le fameux appel de Cochin?
Puis, vous même candidate à l'élection présidentielle...quel constat de pessimisme et d'échec...devoir y aller vous même. Ce qui, je veux bien le croire n'avait pas été l'issue calculée de toute vos manoeuvres. Quelle désillusion a propos de cette classe politique au sein de laquelle vous avez évolué comme un poisson dans l'eau et avec quel brio!
Un livre bien écrit, empli de détails passionnants et pédagogiques, évoquant de manière subtile les coulisses de la cinquième! Avec de beaux éclairages et des portraits passionnants.
Citons un extrait si éloquent de l'exigence de l'auteur : "en aucun temps et en aucun domaine, ce que l'infirmité du chef a ,en soi, d'irrémédiable ne saurait être compensé par la valeur de l'institution"... du de Gaulle?
Mais pourquoi avoir tant tardé à être clairvoyant avec Chirac que vous avez enfin fini par voir tout nu, à votre désespoir?
PS: je ne me souviens pas avoir vu de folle dans cette fête des fous. Ont elle surgi plus tard?
Commentaires
"Mais pourquoi avoir tant tardé à être clairvoyant avec Chirac que vous avez enfin fini par voir tout nu, à votre désespoir?" et vous, vous en pensez quoi ?
La Chiraquie a fait régresser la France et l'Europe. Chirac n'a jamais pensé qu'à lui même et à sa survie dans les palais présidentiels. Ce monsieur n'a jamais vécu comme un français normal. Garraud et toute la bande est responsable de sa présence à la tête de l'état qu'il a rendu exangue. Qu'il s'en aille!
Mais n'étiez vous pas tous chiraquienS !
Imaginez 2 secondes que dans 3 semaines, l'amerique lance une guerre contre l'Iran. La situation internationale ne saurait supposer une vacance du pouvoir en France, et là, Chirac légitimement pourait se dire garant de la continuité de la France et se présenter en urgence.
La peur des mots.
VOUS VOULEZ RIRE ? Lisez " Être de droite, un tabou français" de Eric Brunet, Ed. Albin Michel. Je vous en livre un court extrait, à vous dimaginer la suite ou de la découvrir. Jai passé un bon week-end grâce à ce livre. Je cite :
" L'histoire du journalisme français débute mal : le premier journaliste de notre histoire, Théophraste Renaudot, était à la solde de Louis XIII. Il paraît même que le monarque ne rechignait pas à écrire quelques papiers dans la "Gazette".
Des pratiques révolues, car télévision et radio sont libérées depuis plus de vingt-cinq ans ! Fini le carcan du monopole, oubliées les nominations politiques en Conseil des ministres : les médias nont jamais été aussi libres. La censure est une histoire lointaine. Les journalistes écrivent désormais librement.
A condition :
- d'être en accord avec le journal qui les emploie ;
- de respecter le principe selon lequel on dit aux lecteurs ce qu'ils veulent entendre (les idées sont justes quand les autres les partagent) ;
- de ne pas heurter la susceptibilité des annonceurs qui font vivre leur titre ou leur chaîne, car un annonceur vexé met le journal en péril...et deux annonceurs vexés risquent de mettre tout le monde au chômage ;
- de respecter le flot grandissant de contraintes juridiques liées au métier : loi sur la protection de l'image, la vie privée, la diffamation, règles édictées par le CSA sur la protection des mineurs..."
Bonjour,
Même si J.Chirac a malmené la Ve ( Quinquénat, principe de précaution ) en ne faisant qu'évoluer la forme sur le fond je pense que cela est peu de chose par rapport à ce qui va suivi de la Commission Balladur. Il est vrai que la Ve avait bersoin d'un retoilettage. Plus de pouvoir du Parlement, très bien si cela peu apaiser le débat politique d' une férocité que l'on retrouve peu dans les démocraties enracinées depuis des décennies. Mais là où l'on pousse le bouchon un peu loin, c'est la possibilité offerte au Chef de l'Etat de discourir devant l'Assemblée nationale : je dis attention.. On me rétorque qu' aux Etats Unis, le Président fait son discours sur l'état de l'Union. Certes mais cela a lieu une fois l'an et de plus, contrairement au Chef de l'Etat francais, il ne peut dissoudre le Congrès. Donc, nous serons les seuls à avoir un Président pouvant user des prérogatives de l'a.16, pouvant dissoudre la Chambre basse et pouvant s'adresser quand bon lui semble à la représentation nationale ( car il ne semble pas avoir d'accord sur la fréquence ). Cela fait pencher la balance par trop du côté de l'Esxécutif. dommage car il y a de bonnes propositions dans ce rapport.