Il n’y aurait donc jamais eu de politique au conseil de CUS jusqu’à ce jour…Pas faux ! La CUS se distingue par le fait qu’il n’y a aucun groupe politique et que l’intérêt général de toutes les  communes qui la composent  y est toujours recherché et presque toujours atteint.

Les maires de 28 communes analysent leurs besoins ainsi que ceux de la collectivité que représente la CUS.

Seuls les membres du PS strasbourgeois, les verts et deux ou trois socialistes engagés dans les communes se manifestent de temps en temps de manière politicienne, violemment en ce qui concerne les strasbourgeois, plus calmement pour les autres.

Jacques Bigot a toujours travaillé en synergie avec l’exécutif gardant sa personnalité d’élu PS. Il a joué un rôle de bon partenaire de l’intérêt général. C’est ainsi qu’il a été choisi pour faire partie du bureau de l’Eurodistrict, et qu’il a vu sa commune toujours bien dotée. Bref nous travaillions, Jacques Bigot comme les autres, en éliminant les dérivespoliticiennes.

Or voici que Madame Royal est passée par Illkirch promenant les radiations de son auréole chez Jacques Bigot son maire. Et voici celui-ci dopé, remonté, vigoureux et retrouvant l'esprit de ses plus vives diatribes politiciennes au conseil de CUS.

On le connaissait bien sous ce jour, mais depuis six ans il était plutot mesuré dans ses oppositions. Hier donc ce fut la première fois en cette enceinte qu'il a autant lâché ses violences verbales et gestuelles. Les accusations se sont mises à pleuvoir en forme d’orage dans son verre d’eau. Il mit en cause l’UMP (rien à voir avec les débats) à fustiger l’exercice du pouvoir à la CUS, à pourfendre un peu n’importe quoi, sans discernement et sur un ton de grande véhémence.

Yves Bur vit là une illustration de l’article récent des DNA qui pressentait Bigot pour être tête de liste à Strasbourg aux municipales.

Au niveau de la violence il mit en effet d’accord Trautmann, Ries et Herrmann réunis. Il invectivait, coupait la parole en criant soudain tout seul dans l’hémicycle devant la plupart de ses collègues ahuris.

Bigot a maintenant obtenu 850.000 euros pour la dernière tranche de sa route de Lyon, il a obtenu sa grande bibliothèque sud sur le ban de sa commune et jusqu‘à ce jour les relations entre lui et l’exécutif étaient courtoises, voire même constructives, comme il sied entre élus responsables chargés de l’intéret de leurs concitoyens. Il aurait de toute manière obtenu ce qui est du à ses habitants et à ceux des communes voisines, quel que soit son comportement.

Fallait-il qu’il donne soudain à ses interventions ce ton « catcheur de fête foraine » comme au siècle dernier s’illustraient les politiciens des faubourg, sous les préaux et dans les arrières salles de bistrots ?

Bigot a pris la responsabilité de ravaler le débat budgétaire, négligeant les investissements, oubliant le fonctionnement ne soulignant pas le moindre élément concret de ce budget de plus d’un milliard d’euros…il l’a ravalé au niveau d’un débat nourri par des joutes oratoires primaires que l’on avait l’habitude d’entendre jadis alors que les acteurs étaient plus frustes qu’aujourd’hui..

Dommage que cet élu qui sait parfois dispenser de lui une image avenante, qui sait aussi tenir des propos constructifs se laisse ainsi glisser vers des dérapages si contraires à son meilleur visage. Duplicité ? Fatalité d’une personnalité lestée par l’incapacité de ne pas être agressif ? Manque de self contrôle?

Bref... le consensus républicain a du mal a se mettre en place lorsqu’on est militant sectaire .