Je soutiendrai Nicolas Sarkozy en gaulliste fidèle
Par Robert Grossmann le jeudi, 30 novembre 2006, 08:20 - politique - Lien permanent
Je soutiendrai Nicolas Sarkozy en gaulliste fidèle
Je me réjouis de la candidature de Nicolas qui va relever le débat didées et rompre avec lappauvrissement qui consiste à se cantonner dans le : « mon programme cest découter »
La politique exige certainement une grande part découte, mais que dire de candidats qui nont guère de projets et dont la vacuité programmatique, masquée sous une posture dartificielle d'écoute, sert aujourdhui de viatique électoral.
Nicolas Sarkozy se situe comme un homme de réflexion et daction.
Ce qui me séduit le plus dans sa démarche cest sa parfaite honnêteté.
Il dit aux Français ce quil pense sans la moindre hypocrisie et il agit conformément à ses déclarations. Cela nous change profondément davec les murs en vigueur dans les cénacles et chapelles de lactuel pouvoir où la règle quasiment revendiquée est de proclamer et dire tout ce qui convient en fonction des circonstances et de loublier aussitôt, ce que daucuns ont traduit par la formule cruellement humoristique : « Les promesses nengagent que ceux qui les reçoivent ». Nicolas est dune autre qualité. Je peux en témoigner.
Je suis dailleurs profondément heureux davoir vu si juste au moment de lancer Nicolas Sarkozy en politique.
Javais instinctivement décelé en ce jeune étudiant de 20 ans des qualités humaines rares, une chaleur dans les relations et un sens de lamitié et de la fidélité si peu communes dans les milieux politiques.
Son envergure intellectuelle aussi mavait séduite ainsi que son vrai courage.
Je me souviens lui avoir dit alors en guise de métaphore quil était un diamant pur que je souhaitas tailler pour le rendre parfait.
Il brille au delà de mes espérances dalors. Les trois années où nous nous sommes fréquentés intensément ont été particulièrement fructueuses et Nicolas a fait preuve dune maîtrise et dun sens politique peu commun à 20 ans, cest ce qui lui a permis de construire une carrière parfaite débutant par lexercice des responsabilités de maire puis de député enfin de ministre.
Le travail quil a effectué avec moi en 1975 au sein du mouvement gaulliste aura été dune grande utilité pour le président du mouvement UMP quil est devenu avec tant de succès.
Aujourdhui je salue à nouveau son sens de lamitié et le ressort qui le pousse à aimer réellement les autres, ses concitoyens.
Ses opposants singénient à le dépeindre en ambitieux et le caricaturent sans complaisance en opportuniste. Je témoigne du contraire.
Ce qui le fait avancer cest le sens de létat et la haute idée quil se fait de la « res publica »
Jadhère pleinement à sa stratégie de rupture. Prolonger lambiance et les démarches erratiques, embrumées, dépourvues didéal que subit aujourdhui la France serait mortel pour la qualité de la République.
Pour autant je nadhère pas les yeux fermés à tout son projet et à toute sa stratégie.
Je souhaite que lUMP se dote dune dimension culturelle plus visible et plus affirmée. Je ne pourrais me résoudre à ce que nous ne soyions pas particulièrement proches du monde de la culture.
Dautre part Nicolas Sarkozy devra prendre en compte pleinement les réalités régionales et annoncer rapidement un acte III dune décentralisation aujourdhui bancale et infirme en bien des points. J'ai sur ce plan un véritable espoir et je veux voir dans ce lancement de candidature par l'intermédiaire de la presse régionale le signe qu'il accorde une réelle importance aux régions, aux collectivitéés locales et à la proximité en général.
Je suis heureux que son projet accorde une réelle importance à un important volet social.
A mes yeux Nicolas incarne de la manière la plus authentique une forme de gaullisme moderne et contemporain. Dabord par le thème de la rupture. De Gaulle a toujours été lhomme des ruptures, depuis le 18 juin 1940. On se souviendra aussi de sa forte déclaration de 1968 « si une révolution ..consiste à changer profondément ce qui est je ne suis pas gêné dêtre un révolutionnaire comme je lai été si souvent. »
Etre gaulliste aujourdhui ne consiste pas à se répandre en incantations et à citer de Gaulle en permanence. Le gaullisme aujourdhui se lit dans un comportement politique, une pratique du sens de lEtat, une droiture face à ses concitoyens, une parole donnée et tenue, un vrai courage éloigné des démagogies ambiantes.
Nicolas en 2006 possède ces vertus républicaines et ma fidélité mincite à être le gaulliste de Sarkozy.
Jattends avec impatience quil nous précise son projet et sa stratégie, quil réponde aux attentes de beaucoup de nos concitoyens.
Pour moi cest le président quil faut à la France de 2007.
Commentaires
Ah, moi qui vous imaginez membre de la www.ladiagonale.org/ ! Je prefère, comme diraient les membres de La Droite strasbourgeoise, mais vous me direz qu'il y eut des gaullistes de gauche !
C'était de l'humour, mais je souris en lisant le tribune de Mme Gl....
enfin.... enfin il l'annonce officiellement... il est temps maintenant qu'il se désolidarise du gouvernement... qu'en pensez-vous ?
Si être gaulliste c'est aimer la république et dire ce que l'on pense sans détours alors je suis gaulliste, verdad!
Par contre la déclaration de candidature, même si elle est obligatoire est une non-surprise, depuis le temps qu'on le savait! Il a dû s'en passer des matins devant la glace...
Tout l'enjeu de M. Sarkozy sera de montrer qu'il y a une droite plus proche des préoccupations des français, dans leurs soucis quotidiens, dans leurs difficultés réelles financièrement parlant.
Car hélas l'image de la droite n'est pas celle-là actuellement, trop de ténors coupés des réalités contrairement au Président de l'UMP qui semble véritablement toucher là où ça fait mal...Quant à parler de la culture, je suis d'accord mais avec une nuance toutefois : d'abord donner aux gens de la nourriture terrestre avant de leur donner de la nourriture intellectuelle. Sans quoi la revolucion est proche!
Il est le Président qu'il faut et Robert Grossmann sera notre ministre de la Culture, à n'en pas douter!
Je considère pour ma part que si Nicolas Sarkozy reste au Gouvernement, il sera comme le fut Jospin, un sortant "malgré lui", il sera alors facile à la gauche de lui réclamer un inventaire et de la faire héritier du bilan chiraquien, ce qui lui vaudra de lourdes pertes de voix !
Dans ces cas là, tout bon communiquant, en fera, non le candidat de la rupture mais de la continuité de l'Etat UMP, majoritaire au sénat et à l'assemblée, ce qui ouvrira alors la porte à une vague rose et aussi à un votre de rejet schlérosé autour de Jean Marie Le Pen !
Je dois avouer etre fan de certaines interventions, vous, Monsieur Grosssmann, mais aussi Alsator, La Droite Strasbourgeoise et Halité, la droite est de retour, polymorphe, et agréable à lire.
Il faut réunir tout cela et permettre l'écolosion d'un quotidien de droite à Strasbourg
Martine
( rien à voire avec une autre
Je trouve que les mots "culture" et "rupture" se marient de belle manière... Pourquoi ne fonderiez-vous pas un "club" : "La Rupture Culturelle" pour drainer le monde culturel autour de Sarko ?
De Gaulle. Je pense qu'il faudrait cesser de faire les poches de De Gaulle à chaque fois qu'on est à court d'idées.
Nicolas Sarkozy est enfin officiellement candidat. Longtemps, il a été reproché aux politiques de pratiquer lhypocrisie quant à leurs ambitions personnelles. Nous savions tous que Pompidou, Giscard, Mitterrand, Chirac, Jospin et dautres seraient candidat même sils sévertuaient à nous faire croire le contraire. Pour 2007, Nicolas Sarkozy a eu lhonnêteté daffirmer ses ambitions bien avant léchéance. Il est ainsi passé du statut dhypocrite à celui dambitieux. A croire, quavoir de lambition est quelque chose de défendu en France !
Depuis 2002, il est le premier candidat à se voir imposer des contraintes que ses pères et ses adversaires ne se sont jamais imposées. Il a été amené à choisir entre le gouvernement et la présidence de lUMP. Il doit, depuis 2005, distinguer les frais de ses déplacements en tant que ministre de ceux de président de lUMP (alors que ni Chirac et ni Jospin ne lont fait auparavant), aujourdhui on lui demande de choisir entre sa candidature et son poste de ministre alors que personne ne se soucie du cumul de sa Challenger socialiste qui est à la fois Présidente de Région, Député et Candidate. Il semblerait dailleurs que le voyage au moyen Orient de la Madone, se fasse avec laide financière du ministère des affaires étrangères et de la commission des affaires étrangères de lAssemblée Nationale. Ne serait-ce pas de un mauvais mélange des genres ?
Quoiquil en soit Nicolas Sarkozy est le premier à sappliquer ses nouvelles règles et cela lui réussi plutôt bien.
Ces dernières semaines, la gauche, lUDF et dautres lui ont fait les griefs de ne pas organiser des débats à lUMP, de son comporter en personnage autoritaire. Doit-il prendre exemple sur François Bayrou qui veut exclure toutes les personnes qui ne pensent pas comme lui dans son parti (Robien ou les centristes qui collaborent avec des UMP au sein déquipes Régionales, Départementales et même Municipales ) ? Doit-il sinspirer du Parti Socialiste qui interdisait à ses candidats de débattre ou de sadresser la parole ? Doit-il demander à ses militants, comme le PS la fait, de ne manifester aucune émotion, aucune préférence ?
Certains ont visiblement oublié quil a été élu démocratiquement président de lUMP par les militants. Dautres simaginent quil faut se comporter de manière autoritaire envers ses partisans en leur interdisant dapplaudir ou de siffler. Cela me fait penser à la charismatique MAM qui a peur daffronter une salle. Pourtant, si elle na rien à se reprocher, elle ne risque rien de ses compagnons
Depuis mercredi donc, Nicolas Sarkozy est candidat. Hier soir, après une rétrospective le montrant aux cotés de notre Blogmaster, il a brillamment présenté aux Français sa vision de la France de demain. Il veut tester de nouvelles recettes alors que dautres nous propose de poursuivre avec des méthodes qui ont prouvé leur inefficacité.
Ses propositions son concrètes mais il se fait déjà critiquer. Trop chères, trop nombreuses, intenables, Visiblement, il ne faut proposer que des formules creuses pour se faire encenser. Il ne faut quécouter sans jamais proposer pour avoir les faveurs de certains. Il ne faut que paraître sans jamais faire pour plaire.
On peut ne pas être daccord avec la totalité de ses propositions, on peut ne pas apprécier certains cotés de son personnage, mais il a le mérite de proposer, doffrir des perspectives, dimaginer la France de demain.
Comme vous, cher Blogmaster, je soutiendrai Nicolas Sarkozy. Comme vous, je me battrai pour que la France choisisse le meilleur candidat pour elle, pour son avenir. Nous navons plus le temps de perdre 5 années pour être à la mode, in, branché, comme en 1981 ! Nous navons plus le temps de choisir une personne qui dit ce que nous avons envie dentendre mais qui fait le contraire une fois élue !
Sagissant du gaullisme, vous avez raison de rappeler quil s'exprime par un comportement et des actes plutôt que par des incantations. Il ne suffit pas de déposer, une fois l'an, une gerbe à Colombey pour avoir un comportement Gaullien !
Dés aujourd'hui, il faut soutenir Nicolas Sarkozy, se mobiliser pour le porter à la victoire, quitte à utiliser les propres armes de la Gauche quelles imposent à la droite depuis 25 ans !
PS : Je partage la position de Love Servateur. Les médias, on sen fiche ! Pour mémoire, Chirac a été élu en 1995 et 2002 avec les médias contre lui. Si votre quotidien ne vous plait pas, vous pouvez résilier votre abonnement. Il faut savoir tolérer la critique mais condamner les partisans. Je pense notamment à cette journaliste très engagée dans la campagne dun candidat socialiste aux élections législatives
Quid des engagements des candidat(e)s-présidents de la République à propos de la dette publique de la France ?
La question de notre dette revient régulièrement à la une de lactualité sans que pour autant cela semble tracasser quiconque, et malheureusement pour elles pas les jeunes générations qui devront la payer. Nous avons eu la Commission Pebereau, constituée à linitiative du ministre des Finances, dont les résultats ont soudainement agité les médias pendant quelque temps et dont les recommandations depuis semblent être passées à la trappe, au point quon peut se demander si ces recommandations seront jamais appliquées. On a même entendu depuis quelques contre-vérités comme lhistoire de la cagnote fiscale récurrente, ou encore celle de la dette qui baisse (oui, mais en pourcentage dun PIB qui augmente heureusement plus vite), alors quen milliards elle continue daugmenter au rythme de 40/45 milliards deuros tous les ans.
Le montant total de la dette de la France, engagements de retraites inclus, à 2 milliards deuros, laugmentation de la dette en 2006 à 41 milliards deuros supplémentaires, labsence de tout remboursement de cette dette en 2006, puisque globalement nous avons réemprunté plus que nous navons remboursé demprunts venus à échéance, et le total de dette par personne que nous laisserions à nos enfants à ce jour, soit 30 890 euros pour chacun dentre eux.
Ces emprunts ne servent pas à financer des investissements pour lavenir, mais simplement à payer les frais de fonctionnement de lEtat. En dautres termes, cest de largent jeté en lair.
La "lâcheté" de la génération actuelle, bénéficiaire dans son niveau de vie de ces dépenses, et qui ne fait pas vraiment defforts pour passer de budgets continûment déficitaires depuis vingt-cinq ans à des budgets excédentaires, seule possibilité de réduire avec le temps cette énorme dette. Quon ne nous dise pas que ce nest pas faisable, les pays du Nord de lEurope (ainsi que le Canada) nous le prouvent tous les ans en assumant leurs responsabilités dEtat régalien au moins aussi bien que nous.
Que cela vous emmerde où non, ce foutu canard qui s'appelle DNA est totalement de gauche ! Cet abruti de PICARD "parisien" est tombé amoureux de la ROYAL Lorraine ! Moi je lis le FIGARO pour avoir les vrais infos et connaitre les tendances des Français après la super prestation de SARKO ! Faites en autant, ça vous instruira ! Et soumettez la ROYAL aux mêmes questions que SARKO (et sans souffleur et sans préparation) et vous verrez qu'elle est creuse ! A bon entendeur ....
Je soutiens Nicolas Sarkozy car il est le meilleur pour le job et car, globalement, il représente mes idées.
Un bémol toutefois. La discrimination positive, décidément, ne passe pas. Quand N. Sarkozy se défend en disant "préférez-vous que l'on ne fasse rien?" je reponds: oui, cela évitera de répondre à l'injustice par l'injustice. Le processus de stigmatisation de celui qui vit mal mais qui ne se caractérise par rien, et qui, au lieu d'intéresser les pouvoirs publics et les candidats pour 2007, est qualifié de "petit blanc qui vote FN", est déjà en place. Que l'on ne vienne pas pleurer si ces personnes font ce que l'on attend d'elles le 22 avril 2007!!
Dans le cadre de ma profession, je suis confronté à d'autres fractures qui n'intéressent personne. Récemment, dans mon département d'exercice, la une du journal était consacrée... au fait qu'une commune (rurale mais pas si loin de la métropole régionale!) venait de recevoir l'eau courante! Dans le même ordre d'idées, Pierre Bourdieu a démontré que le principal vecteur de reproduction sociale était la culture, acquise en socialisation primaire ou secondaire. Mais lequel des deux a le plus facilement accès à la culture, pour ne parler que de socialisation secondaire: le jeune de banlieue, ou le jeune campagnard (bourg-centre inclus)? Contrairement au premier, le second n'a pas une médiathèque ou un CSC, il doit faire des kilomètres en voiture pour aller ne serait-ce qu'au cinéma, il n'a pas forcément accès à l'ADSL. Les perspectives professionnelles? J'en parlais cette semaine avec un collègue originaire des quartiers Nord de Marseille: des jeunes de la Castellane qui voudraient travailler sont orientés d'office vers des formations proches de chez eux mais non vers l'ensemble des débouchés possibles pour eux, y compris sans le bac. Dans mon secteur rural, pourtant bien desservi et loin d'être le plus malheureux de France, il n'en est pas autrement; mais qui s'en soucie?
Dans le même ordre d'idées encore, en matière de logement, on parle beaucoup (et c'est justifié) des barres et des tours HLM, mais l'actualité de fait jamais état des familles vivant dans les vieux logements ouvriers du XIXe rénovés pour la dernière fois en 1937, ou de l'habitat insalubre dans les villages. Fin septembre 2006, je suis intervenu devant un parterre de secrétaires de mairie pour les informer d'un changement de législation en matière d'immeubles menaçant ruine. Depuis ce jour, je suis en train de devenir un spécialiste du sujet tant je suis sollicité par les maires et les secrétaires de mairie! Quand les langues se délient, on prend la mesure des problèmes; mais tout cela n'intéresse pas les média ni l'agenda politique...
Alors, vous me direz: quelle contre-proposition faites-vous? Aucune, et, n'étant pas candidat à la présidentielle, je ne culpabilise pas trop! Mais je tenais à réagir, de manière décousue j'en conviens, car, vraiment, je ne me vois pas une seconde défendre ce choix de la discrimination positive, surtout dans ma région, alors qu'au demeurant, je fais confiance à Nicolas Sarkozy sur le reste.
Et justement M. Grossmann, vous qui, avec François Miclo, avez écrit sur le sujet en 2002: je sais que la question est peut-être embarrassante, mais croyez-vous que la discrimination positive, vision divisée de la société, soit compatible avec l'esprit de rassemblement qui caractérise le gaullisme?