Je soutiendrai Nicolas Sarkozy en gaulliste fidèle

Je me réjouis de la candidature de Nicolas qui va relever le débat d’idées et rompre avec l’appauvrissement qui consiste à se cantonner dans le : « mon programme c’est d’écouter »

La politique exige certainement une grande part d’écoute, mais que dire de candidats qui n’ont guère de projets et dont la vacuité programmatique, masquée sous une posture d’artificielle d'écoute, sert aujourd’hui de viatique électoral.

Nicolas Sarkozy se situe comme un homme de réflexion et d’action.

Ce qui me séduit le plus dans sa démarche c’est sa parfaite honnêteté.

Il dit aux Français ce qu’il pense sans la moindre hypocrisie et il agit conformément à ses déclarations. Cela nous change profondément d’avec les mœurs en vigueur dans les cénacles et chapelles de l’actuel pouvoir où la règle quasiment revendiquée est de proclamer et dire tout ce qui convient en fonction des circonstances et de l’oublier aussitôt, ce que d’aucuns ont traduit par la formule cruellement humoristique : « Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ». Nicolas est d’une autre qualité. Je peux en témoigner.

Je suis d’ailleurs profondément heureux d’avoir vu si juste au moment de lancer Nicolas Sarkozy en politique.

J’avais instinctivement décelé en ce jeune étudiant de 20 ans des qualités humaines rares, une chaleur dans les relations et un sens de l’amitié et de la fidélité si peu communes dans les milieux politiques.

Son envergure intellectuelle aussi m’avait séduite ainsi que son vrai courage.

Je me souviens lui avoir dit alors en guise de métaphore qu’il était un diamant pur que je souhaitas tailler pour le rendre parfait.

Il brille au delà de mes espérances d’alors. Les trois années où nous nous sommes fréquentés intensément ont été particulièrement fructueuses et Nicolas a fait preuve d’une maîtrise et d’un sens politique peu commun à 20 ans, c’est ce qui lui a permis de construire une carrière parfaite débutant par l’exercice des responsabilités de maire puis de député enfin de ministre.

Le travail qu’il a effectué avec moi en 1975 au sein du mouvement gaulliste aura été d’une grande utilité pour le président du mouvement UMP qu’il est devenu avec tant de succès.

Aujourd’hui je salue à nouveau son sens de l’amitié et le ressort qui le pousse à aimer réellement les autres, ses concitoyens.

Ses opposants s’ingénient à le dépeindre en ambitieux et le caricaturent sans complaisance en opportuniste. Je témoigne du contraire.

Ce qui le fait avancer c’est le sens de l’état et la haute idée qu’il se fait de la « res publica »

J’adhère pleinement à sa stratégie de rupture. Prolonger l’ambiance et les démarches erratiques, embrumées, dépourvues d’idéal que subit aujourd’hui la France serait mortel pour la qualité de la République.

Pour autant je n’adhère pas les yeux fermés à tout son projet et à toute sa stratégie.

Je souhaite que l’UMP se dote d’une dimension culturelle plus visible et plus affirmée. Je ne pourrais me résoudre à ce que nous ne soyions pas particulièrement proches du monde de la culture.

D’autre part Nicolas Sarkozy devra prendre en compte pleinement les réalités régionales et annoncer rapidement un acte III d’une décentralisation aujourd’hui bancale et infirme en bien des points. J'ai sur ce plan un véritable espoir et je veux voir dans ce lancement de candidature par l'intermédiaire de la presse régionale le signe qu'il accorde une réelle importance aux régions, aux collectivitéés locales et à la proximité en général.

Je suis heureux que son projet accorde une réelle importance à un important volet social.

A mes yeux Nicolas incarne de la manière la plus authentique une forme de gaullisme moderne et contemporain. D’abord par le thème de la rupture. De Gaulle a toujours été l’homme des ruptures, depuis le 18 juin 1940. On se souviendra aussi de sa forte déclaration de 1968 « si une révolution…..consiste à changer profondément ce qui est…je ne suis pas gêné d’être un révolutionnaire comme je l’ai été si souvent. »

Etre gaulliste aujourd’hui ne consiste pas à se répandre en incantations et à citer de Gaulle en permanence. Le gaullisme aujourd’hui se lit dans un comportement politique, une pratique du sens de l’Etat, une droiture face à ses concitoyens, une parole donnée et tenue, un vrai courage éloigné des démagogies ambiantes.

Nicolas en 2006 possède ces vertus républicaines et ma fidélité m’incite à être le gaulliste de Sarkozy.

J’attends avec impatience qu’il nous précise son projet et sa stratégie, qu’il réponde aux attentes de beaucoup de nos concitoyens.

Pour moi c’est le président qu’il faut à la France de 2007.