L’année 2007 sera l’année de tous les enjeux pour la France.

L’élection présidentielle, puis l’élection législative, forgeront les nouvelles conditions de gestion, d’expression et de présence de notre pays. Elles détermineront sa place en Europe et dans le monde, elles permettront d’activer les ferments de son renouveau.

La France peut retrouver son rang et renouer avec la grandeur à l’intérieur par une volonté sociale nouvelle, un dynamisme économique ravivé, bref une volonté partagée par la nation tout entière.

Elle peut retrouver sa grandeur à l’extérieur en réactivant l’Europe et en dispensant son message des droits de l’Homme à travers le monde.

C’est l’espoir que je nourris pour ma part.

A deux reprises en 2007 le peuple aura la parole à l’occasion de ces échéances nationales essentielles.

Je souhaite un vrai changement, en rupture avec le cycle actuel.

Je souhaite que la France se détache des idées irréelles et néfastes qui lui ont été insufflées, comme le principe de travailler de moins en moins tout en s’imaginant une vie meilleure alors que dans le monde entier la compétition se fait au détriment de notre pays.

La rupture proposée par Nicolas Sarkozy, me semble nécessaire à la France.

Le débat se situerait, si l’on en croit l’état actuel des candidats putatifs, entre d’une part la superficialité d’une Image qui constitue le fond, et d’autre part une solide expérience, une volonté déterminée et un vrai projet incarné par Nicolas Sarkozy.

En perspective de ces élections majeures, j’ai des vœux particuliers à formuler:

  1. Que le projet de l’UMP soit infléchi dans le sens d’une meilleure prise en compte des réalités culturelles et notamment du contexte dans lequel évoluent les artistes, créateurs ou diffuseurs, aux côtés desquels nous devons nous engager plus clairement. La question des intermittents doit être réglée par une réelle clarification qui mette fin à l’inquiétude des acteurs de la vie culturelle. A mes yeux en effet le nombre et la qualité des artistes dans tous les domaines de la vie culturelle, constituent une richesse intellectuelle et patrimoniale dont notre pays peut-être légitimement fier. Ce sont eux qui incarnent et font vivre l’exception culturelle que nous évoquons souvent
  2. Que l’Europe de Strasbourg doit être plus fortement proclamée, défendue et illustrée par l’UMP qui parfois semble trop timide en cette matière.
  3. Que de manière générale l’UMP accorde à Strasbourg l’importance et les moyens financiers et logistiques que nécessite et que mérite la deuxième ville diplomatique de la France
  4. Que l’Eurodistrict, annoncé solennement à l’Elysée, soit pris au sérieux par le futur gouvernement et qu’il soit doté des moyens exceptionnels, fiscaux et logistiques, que son annonce nationale laissait espérer à l’époque

Mais, quel que soit le poids de ces enjeux nationaux, la communauté urbaine de Strasbourg, ne peut pas être délaissée pendant ces échéances.

Elle ne peut pas non plus constituer un enjeu le temps d’une élection.

Président de la CUS depuis 2001 et maire délégué de Strasbourg aux côtés de Fabienne Keller, j’ai pris la pleine mesure de mes fonctions. Celles ci ne peuvent, selon mon éthique, être exercées à moitié.

Etre député, contribuer par conséquent à l’élaboration de notre législation, contrôler le gouvernement et être un acteur majeur de la vie publique nationale, ne peut en aucun cas être une sorte de hobby haut de gamme ni une exclusive quête de satisfaction égotique. Il s’agit bien d’une mission et d’une mission à plein temps dont les électeurs sont en droit d’attendre des résultats tangibles.

De même conduire les destinées d’une communauté urbaine avec ses 28 communes, être responsable, aux cotés du maire, de la vie culturelle et sportive de la ville, de son urbanisme et de son évolution générale, défendre son statut de capitale européenne, nécessite un engagement à plein temps, tout comme le maire de Strasbourg en donne l’exemple.

Président de la CUS ne peut plus être, comme jadis parfois, une fonction cumulable avec un grand nombre d’autres mandats.

C’est devenu, pour ainsi dire, un métier de plein temps à l’instar de celui de dirigeant d’une grande entreprise dont les responsabilités requièrent de plus en plus de ressources et de temps.

Le président de la CUS est d’abord au service de ses 28 communes et de leurs intérêts collectifs.

C’est la raison pour laquelle j’ai pris la décision, mûrie au fil de mon expérience quotidienne, de ne pas me disperser et de ne pas être candidat à la prochaine élection législative.

Je souhaite consacrer mon énergie et mon expérience, aux côtés de Fabienne Keller, au service de Strasbourg, de sa communauté urbaine et de ses 460.000 habitants, au milieu desquels j’ai toujours vécu et dont je partage le destin.