les 35 heures: échec collectif, d'après Arnaud Montebourg...
Par Robert Grossmann le dimanche, 12 mars 2006, 19:22 - politique - Lien permanent
saisi au cours d'un débat ce dimanche vers 18:40 sur la 5, entre (notamment) Renaud Dutreil et Arnaud Montebourg :
RD: ...les 35 heures, cet échec de madame Aubry...
AM: non, c'est un échec collectif
Voila qui méritait d'être relevé!
Commentaires
Finalement, maintenant que Jacques Chirac se trouve dans une logique de retrait, le poujado-socialiste Montebourg prend des allures d'idiot utile pour 2007... Surtout, qu'il continue ses imprécations contre Lionel Jospin et son gouvernement, dans lequel figuraient, faut-il le rappeler, Royal, Fabius, Lang, Aubry et DSK, avec Hollande pour tenir les clés de Solférino.
Je reste toutefois sur mes gardes, car je me méfie des Jeanne d'Arc de la politique. Prenez Bayrou, ce Savonarole de la troisième voie selon lui, de la quatrième dimension plus vraisemblablement. Encore aujourd'hui, dans "Le Vrai Journal" de Canal+ que vous connaissez bien, il a montré qu'il devrait limiter son ambition à de la politique villageoise. Mais hélas, dans le contexte actuel, le gourou de la secte millénariste UDF pourrait voir son prosélytisme payer...
Merci.
Un coup à gauche, un coup à droite cela donnera au final un coup d'épée dans l'eau, comme le Che en 2002. Par ailleurs, l'argument gaullien du rassemblement ne tiendra pas: le Général rassemblait parce que c'était... lui. Les institutions qu'il a mises en place mènent inévitablement à l'affirmation de valeurs fortes car le rassemblement se fait autour de celui qui a convaincu le plus grand nombre au premier tour. Les caramels mous en politique sont comme les Hollandais selon San Antonio: ce n'est pas qu'on ait quelque chose contre eux, mais on se demande vraiment à quoi ils peuvent bien servir. A part bien sûr, aller à la soupe en cas de victoire de la droite?
C'est vrai que le CPE, ce ne peut pas être un échec collectif, puisque personne ne l'accepte et qu'il n'y a pas eu de négociation avec les "forces vives" du pays, avec les organes consultatifs, que des jeunes manifestent, que des UMP prennent peur... Le CPE n'est toujours pas une erreur collective, puisque aucun des programmes pour lesquels des hommes politiques de droite ont été élus ne mentionnait ce CPE...
Le CPE, c'est bien l'erreur à Villepin.
Petit complément au message précédent, pour éviter de paraître contradictoire. Je ne crois pas que Bayrou ait un grand destin, ni qu'il soit en mesure de troubler gravement le jeu électoral. Il fera comme les autres, et finira dépassé par le fait majoritaire. Par contre, son existence politique, qui n'a plus de raison d'être ni d'utilité sociale depuis un certain temps déjà, pourrait être prolongée au-delà du raisonnable grâce à ses moulinets...
Que François BAYROU soit favorable à François Bayrou n'est un aléa, humain, trop humain, et nous ne pouvons lui en vouloir. C'est un peu comme certains opposants strasbourgeois à la majorité qui sont passé de la crise de "foi" à la crise d'ego.
N'en déplaise à certains, les 35 Heures ne sont pas plus la panacée que le CPE. Et si quelqu'un dispose de la formule magique pour redonner le "plein emploi", qu'il le dise ou qu'il disparaisse à tout jamais.
Utopia, vous parlez d'instances représentatives, j'espère que vous ne pensez ni aux syndicats étudiants, ni aux syndicats tout court qui ne représente que moins de 10 % du corps qui est le leur.
Il n'y a sans doute pas eu de négociations avec des organes représentatifs, par qu'il n'y a pas, dans le syndicalisme à la francaise, d'organe représentatifs.
Lunique problème de lUDF réside dans le fait que ce parti et son président aient réussi à survivre lors de la création de lUMP. En effet, un parti unique qui rassemblait le centre et les gaullistes navait de sens que si la formation centriste intégrait effectivement ce nouveau mouvement. Malheureusement le destin personnel que sest rêvé Bayrou empêche pour linstant lunion de se réaliser intégralement.
Lélection présidentielle de lannée prochaine permettra de mettre fin à cette survie artificielle. La France daprès se rapprochera alors du bipartisme, effectif dans les pays anglo-saxons. Notre mode de scrutin ainsi le quinquennat et ses effets sur le fonctionnement de nos institutions nous y poussera. Malheureusement et pour linstant nous devons gérer le clientélisme pratiqué par lUDF qui se compose essentiellement de candidats malheureux face à lUMP ou dindividus à la recherche dune reconnaissance personnelle et dun destin que la majorité na pas été en mesure de leur donner, faute de sièges à pourvoir...
Place, Place, disent-ils en menaçant de faire perdre la droite à travers la division tant au niveau National quà léchelon Local. La situation de Strasbourg lors des dernières cantonales illustre parfaitement cette soif de pouvoir et pour linstant elle fait les choux gras des journalistes.
Pour la gauche, jai souvenir que lhomme providentiel était Jaques Delors, père de lenfante terrible de Lille que son épouse a mis au monde en 35 heures. En 1994, à moins de 12 mois des élections, il était lhomme le plus populaire de France DEVANT Edouard Balladur. Jacques Chirac était alors loin derrière ses deux rivaux. Mai 1995 apporta la parfaite illustration de l'imprécision des sondages et des sondeurs.
La mode de lautomne 2005 était au de Villepin. La collection hiver 2005/2006 est au Ségolène et comme cette année lhiver est rigoureux il risque de se prolonger jusquaux vacances estivales. La rentrée 2006 verra peut-être poindre une nouvelle mode, la Jospin attitude ? ? ? la DSK touch ? ? ? A moins quils finissent tous en Sarco-phage
Est-ce qu'Arnaud Montebourg a dit : "Non, une erreur collective" ou "Non, une erreur du collectivisme"... Dans les deux cas, je crois que ça pourrait marcher, non ?
Les 35h c'est l'opium du peuple...
La gauche a drogué la France... à coup de "pas de problème... pas besoin de travailler... pas besoin de se casser le cul... vive la solidarité... arrêtons de travailler autant... plus de divertissements... yo man ! la vie est cool !"
Le problème de la drogue, c'est qu'on devient vite accro...
Honte aux dealers de gauche qui ont drogué les Français.
Le pire, c'est qu'on n'y pourra plus rien changer car les drogués deviennent agressifs quand ils sont en manque !
Qu'il faille remettre les français au travail soit, que l'on abroge les 35 h ne me semble pas être une ineptie.
Le problème nest peut-être pas la CPE ou les 35h mais plus celles à qui elles sont destinées, à savoir, toutes les entreprises.
Les petites et moyennes entreprises, les associations, les petites communes, ceux pour qui le CPE me semble plus que bénéfique ! Parce prendre des responsabilités quand on est un entrepreneur et que lon na que trois ou quatre mois de trésorerie n'est pas chose simple.
Par contre ce contrat proposé aux multinationales qui réalisent des milliards d'euros de bénéfice est, je trouve quelque peu incongru !
Ces groupes bénéficient déjà de la libéralisation des marchés financiers, de l'ouverture des frontières aux biens et aux personnes, de l'automatisation des chaînes de production, de services juridiques importants ... seuls garde-fous à l'hégémonie de ces mastodontes des lois anti-trust et des gouvernements souvent dépassés ! Les 35 h en sont certainement une des résultantes, ou comment essayer dendiguer la destruction de lemploi au profit dune rentabilité dont on ne sait pas très bien ce quelle sous-tend.
Le rêve d'une France forte, en pleine expansion ne se résume pas à abroger une loi, à en recrépir une autre ou à faire des bénéfices.
Non, cela demande des projets ambitieux, à 25, à avoir comme le dit Robert Grossmann des « hommes courageux », je rajouterais clairvoyant. Matin Luther King avait fait un rêve, quel est le nôtre ?
Le rêve... L'envie... Je trouve ce débat très intéressant. Je partage l'analyse de M Schick. Je pense que l'idée du travail en France a été "diabolisée". Je m'explique : on fait du travail un concept pesant, contraignant... Il "faut" travailler (sous-entendu, on s'en passerait). Il "faut réduire" le temps de travail (sous-entendu, le travail est une horreur). etc...
Ne faut-il pas redonner au travail des valeurs positives ? Ne devrions-nous pas avoir "envie" de travailler plutôt que de se sentir obligé ? Je pense que cette situation est la conséquence de la faillite de notre système éducatif.Celui-ci ne parvient pas à intéresser les jeunes, à leur donner des envies... tout ceci est confus... j'espère que vous saisirez tout de même ma pensée. Il faut donner une image positive du sens du travail.
Je ne voudrais pas jouer le "gauchiste" du jour, et Monsieur RG connaît mieux que moi les voies sociales du gaullisme mais si l'idée du travail a été diabolisée, c'est en raison d'une " gauchisation" de la pensée et d'un laisser-faire idéologique de la droite.
La droite, n'en déplaise à certains, ne fait pas souvent de la politique ( sauf en matière de diplomatie), la droite gère les affaires. Elle le fait bien, mais ce n'est pas de la politique !
La gauche, quant à elle, ne fait pas, comme l'aurait dit Maurras de la "politique d'abord" mais de la "politique toujours". En cela, elle a semé et sême, depuis des années, les graines idéologiques de sa pensée forcément révolutionnaire.
Aujourd'hui, 2 jeunes sur 3 veulent devenir fonctionnaires, il y a 20 ans, 3 jeunes sur 4 voulaient sans doute créer leur entreprise. On mesure le travail de fourmis stakhanovistes menés sur le terrain des idées et, sans être négatif, les causes d'un certain déclin français.
Si la gauche a une responsabilité, le patronat en a aussi une, en mettant en avant le capital financier et l'actionnariat devant le capital humain et le salariat. Il a conforté l'idée socialisante de la lutte des classes et conforté aussi les croyants utopistes dans leur foi.
Ainsi, les jeunes qui veulent devenir fonctionnaires ne se posent-ils même plus la question de savoir qui finance la fonction publique, quant à la valeur travail, elle devient caduque.
Le pire, dans ce cercle vicieux, c'est que ceux et celles qui tentent de créer une entreprise, maglré tout, finissent victimes des charges des autres et deviennent à leur tour aigris !
La problématique du débat sur l'emploi et le travail nécessite donc autant que l'on en finisse avec le politiquement correct, mais que l'on ose avoir une politique pédagogique et meme remettre en cause les fondements des clivages politiques français.
débat fort intéressant..je suis surpris d'y croiser M. Schick qui fréquentait il y a peu encore certains cercles de la gauche bien pensante...:-)))
Madame, Monsieur Tulipe,
Ne vous en déplaise, le monde n'est pas manichéen.
Vu avez pu reconnaître ma signature, puis-je en dire autant de la votre ? Bref, il vaut mieux fréquenter des gens biens pensants de gauche ou de droite que de se cacher derrière un joli pseudonyme même floral !
Au passage, il m'arrive d'écrire quelques lignes sur le site d'Europe&us quand j'ai quelque chose à y dire, à qui allez-vous le répéter ?
Je naime vraiment pas la délation, cest une histoire de corbeau pas de fleur !
Je remercie au passage Robert Grossmann pour l'engagement inaltérable qu'il a dans la culture et espère que nous pourrons un jour débattre ouvertement de nos engagements respectifs, Madame ou Monsieur Tulipe
Décidément ce blog est vraiment atypique. On annonçait un outil de propagande pour un élu UMP réservé à ses amis et on y trouve des intervenants de droite, du centre, de gauche, des cultureux, des juristes, des politologues, des libéraux, des militants, des sympathisants, des opposants, des disparus, des revenants et bien dautres encore.
Le gaullisme ne serait-il donc pas disparu ? Qui plus est à Strasbourg, terre historiquement démocrate et Chrétienne ? ? ?
Julien Schick a raison : les corbeaux et les fleurs ne font jamais bon ménage. Personnellement, je ne partage pas toutes les idées de M. Grossmann (il le sait !), mais un réel débat démocratique n'existe que quand il y a des divergences. A titre personnel, je trouve déplorable de réduire quelqu'un à son étiquette politique, ou au fait qu'il fréquente les "milieux de gauche" ou les "milieux de droite" : pour tout vous avouer, je n'ai jamais aimé la loi du milieu ! Ce qui importe, c'est de discuter et de débattre entre gens sincères et ouverts !
bonsoir,
le cas Bayrou ou mr sait tout mais ne propose rien va surement négocier avec la gauche pour l'un ou l'autre portefeuille en 2007 si la gauche arrivait au pouvoir.Mr sait tout se vendra ,d'ailleurs, H. Morin président de groupe à l'assemblée n'est il pas issu du PCF?
pour le CPE ce n'était probablement pas la panacée.Toujours est il que les étudiants qui sortent parmis les meilleurs pourront se vendre sans passer pas un CPE. Personne ne dit que le CPE doit permettre aux jeunes sans formations de s'intégrer dans le monde du travail et acquerir une 1ère expérience professionnelle. Ce que les jeunes occultent totalement c'est que leurs meneurs ont tellement de retard dans leurs études qu'ils souhaitent les entrainer dans ce sillage et, comme une meute ils suivent leurs meneurs .
bravo la gauche d'attiser ce front de crainte qu'une quelconque réussite pourrait être mise à l'actif de la droite. Je ne comprends pas que cela puisse être aussi genant alors que dans 12 ou 13 mois le verdict populaire pourra mettre fin à ce CPE tant décrié ou reconduit s'il portait ses fruits.Personne ne semble vouloir se souvenir des emplois jeunes financés par le contribuable plus précaire qu'aucun autre contrat à ce jour et la sortie catastrophique ces jeunes ne pouvaient même pas prétendre au chomage après 5 années de contrat. Je m'arrête bien que je pourrais passé la nuit devant cette feuille
lorsque les jeunes auront compris que travailler moins et gagner plus n'est qu'une utopie laxiste de la gauche , ils auront avancé dans la recherche de la vérité et que plus ils travailleront, plus ils gagneront et que ces gains ils les devront qu'à eux mêmes sans avoir honte, ils seront gagnant sur toute la ligne.
Petite distraction à propos du travail.
To travel or not to travel ! Curieusement ce verbe anglais est d'origine française : travailler. Explication : autrefois les voyages étaient autrement plus épuisants que de nos jours pour des raisons que tout le monde comprendra (demandez un peu à Charles Quint, lui qui était en déplacement perpétuel dans un empire où il ne voyait jamais le soleil se coucher). La langue anglaise a donc assimilé ce mot "travailler" pour désigner une activité fatigante : le voyage. Voyager était fatigant comme travailler !
Je continue à penser que le plein emploi est possible. Par là il faut entendre une situation de l'emploi dans laquelle tous ceux qui veulent travailler le puissent.
Le plein emploi est possible est facilement accessible dès lors que les dirigeants du pays reprendront en main la politique monétaire (sans avoir besoin de le chanter sur les toits pour ne pas alerter tous les pseudo-économistes formés dans les universités de Droit et de Sciences économiques qui n'y comprennent que couic). Pour cela pas besoin de quitter l'euro mais nécessité de rétablir le franc comme monnaie d'échange courant interne. Ceci devant se faire selon les modalités du chemin du Trésor qui fonctionnait si bien du temps des Trente Glorieuses. D'anciens serviteurs de la France en savent plus que les profs d'économie sur le sujet. Relire par exemple "Ecoute la France qui gronde" de Jean marcel Jeanneney, édition Arléa. Connaissez-vous le site "Chomage-et-Monnaie.net"? il permet de se familiariser à ce que peut-être une politique monétaire active.
Le deuxième point d'appui d'une politique nationale de plein emploi passe par une réforme rapidement faisable, je pense à la mise en place de la TVA-Sociale qui aura pour effet d'asseoire les cotisations sociales sur le chiffre d'affaire et non plus sur les salariés.Cela permet de sauver la Sécurité sociale par disparition du déficit qui nous menace tous de la diminution de redistribution du pouvoir d'achat qu'elle assure aux personnes en maladie, en accident de travail, aux familles nombreuse et aux retraités.
Si vous voulez en savoir plus il existe un site et également un blog sur la toile sur la TVA-Sociale.org que vous trouverez sans difficulté.
Redonner l'espoir, c'est possible en s'appuyant sur une connaissance renouvelé de l'économie.