Andreï Makine, prix Goncourt 1995 avec Le testament français, prend la parole, et avec quelle autorité, pour nous faire la leçon. Une leçon magistrale sur la France qu’il aime et qu’il a choisi d’adopter, lui le russe né en Sibérie en 1957. «Français reprenez vous ! » nous lance-t-il, en un cri de sainte colère. Il réclame des mots clairs (du futur président à élire en 2007) « pour dire qu’il ne peut y avoir qu’une seule communauté en France, la communauté nationale. Celle qui nous unit, sans distinction d’origine et de race. Des mots clairs pour parler de l’immigration qui pour la première fois dans l’histoire de ce pays, devient un échec, après tant de vagues intégrées par la France pour son plus grand bien… »

Et ce mot si juste: "Si vous n'êtes pas français, soyez dignes de l'être. C'est ainsi, en paraphrasant Corneille, qu'on devrait s'adresser à cette jeunesse pour l'arracher à l'emprise des idéologies, de l'assistanat, de la mafia, de l'embrigadement des intégrismes ..."

C'est un russe devenu français qui nous fait cette leçon et il y a de quoi avoir un peu honte. Appelons en à un sursaut que diable!

Andreï Makine publie un livre chez Flammarion, en librairie le 17 mars« Cette France qu’on oublie d’aimer»