Blog-Notes Robert Grossmann - art2024-03-29T12:55:36+00:00urn:md5:1b86e058bd584078453186a38cc0a6eaDotclearUn homme-girafe installé sur le parvis d'ARTEurn:md5:66de666bc98a791da1ec6a8302c20ca22006-10-18T14:30:33+00:00Robert Grossmannart<img src="http://www.robert-grossmann.com/blognotes/img/DSC_01152.jpg" alt=""
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Voici le texte de mon discours à l'occasion de l'installation de l'oeuvre de Stépahn Balkenhol<br /> <p>Lhistoire de lHomme Girafe est une belle histoire, qui procède de la rencontre fertile entre des hommes et des femmes qui ont pour passion la culture partagée. </p>
<p><img alt="" src="http://www.robert-grossmann.com/blognotes/img/DSC_0115.jpg" /></p>
<p>Cest lhistoire de la rencontre entre ARTE, la ville de Strasbourg, le CEAAC, et un artiste de renommée internationale.</p>
<p>Ce qui les lie cest la volonté dembellir lexistence de tous et dindiquer à chacun que prendre des chemins escarpés est plus enrichissant que de dévaler les pentes de la facilité. Ce qui les mobilise cest de fabriquer du sens, doffrir du sens<strong>.</strong> </p>
<p>Et comme nous sommes à <strong>ARTE</strong> je veux dire que cette chaîne de télévision est tout à fait singulière et exemplaire dans le paysage européen. </p>
<p>Non seulement parce quelle est franco allemande donc pleinement européenne et quelle remplit sur ce plan une authentique mission davenir. </p>
<p>Mais aussi et surtout parce quelle nest pas la chaîne de la platitude et de la banalité, de la captation sans conscience des publics avec pour unique objectif laudimat. </p>
<p><em>« Télévision sans conscience nest que ruine de lâme ! » </em>telle pourrait être pour <strong>ARTE</strong> la devise revisitée de Rabelais.</p>
<p>Et le résultat est passionnant. </p>
<p>Lhistoire de cette uvre est aussi une belle histoire dhommes et de femmes, naturellement, tant les institutions ne valent que par ceux qui les animent : </p>
<p>Jérôme Clément et Gottfried Langenstein, Fabienne Keller et son équipe<strong>,</strong> </p>
<p>Evelyne Loux, Paul Guérin, du CEAAC, mais aussi Fabrice Hergott directeur des musées et tous ceux qui enrichissent notre comité dexperts et que je salue collectivement.</p>
<p>Enfin lacteur principal, lartiste<strong>, Stéphane Balkenhol</strong>, choisi après une rigoureuse analyse au cours dune compétition qui a regroupé de grands noms, comme <strong>Lydie Arrix </strong>et une finale aussi passionnante quune coupe du monde de football entre<strong> Xavier Veillan </strong>et<strong> Stéphan.</strong> </p>
<p>Je ne sais plus très bien quelle est lexacte genèse de cette belle aventure. Je sais que nous nous sommes rencontrés avec <strong>Jérôme Clément</strong> et tous deux nous avons manifesté un très fort désir dinstaller une sculpture monumentale pour <strong>ARTE</strong>. </p>
<p>Je sais aussi que notre rencontre a été fructueuse puisquelle a débouché sur un partenariat parfait et exemplaire avec la Ville de Strasbourg, jalonné de superbes moments de convivialité culturelle entre léquipe d<strong>Arte</strong> et la nôtre.</p>
<p>Voici donc luvre de <strong>Stéphan Balkenhol. </strong></p>
<p>Elle va être dévoilée dans quelques instants et, à partir de ce moment tout va nous sembler naturel.</p>
<p>Pourtant, dans ce quartier intellectuellement très actif où le Conseil de lEurope et le Parlement voisinent avec <strong>ARTE</strong>, il est assez rare que lon puisse voir autant de personnalités réunies quaujourdhui autour de lart. </p>
<p>Toute la vie sy déroule discrètement, à lintérieur des innombrables bureaux dans les immeubles qui bordent la rivière, dans des hémicycles. </p>
<p>Comme nous le pressentions, une sculpture figurative ne pouvait donc être que bienvenue pour apporter une présence haute en couleur et surtout un peu de fantaisie dans le contexte de ces architectures imposantes mais relativement austères. </p>
<p>Au lieu de faire le choix égoïste dune uvre pour lintérieur de ses locaux, <strong>ARTE</strong> a eu la générosité de souhaiter quelle soit installée sur le parvis et, par conséquent offerte à la vue de tous, aussi bien des strasbourgeois que des nombreux touristes découvrant notre ville par les navettes fluviales. Emblème par conséquent <strong>!</strong> </p>
<p>En découvrant avec vous tout à lheure cet <strong>Homme-girafe</strong>, je puis dire que <strong>Stephan Balkenhol</strong> sest situé parfaitement à la hauteur du dialogue qui lui était ainsi proposé. Cette figure hybride, insolite pour nous mais familière à son univers imaginaire, manifeste avec éclat lautonomie, la liberté desprit avec laquelle un grand artiste répond à une commande, au-delà de ce quelle a pu ou su formuler.</p>
<p>Je suppose que lintérêt de Stéphane Balkenhol pour la girafe vient en partie du fait que, tout comme ses uvres, limage de cet animal na jamais été chargée de quelque symbolisme moral convenu. </p>
<p>Avec sa force paisible, la girafe a de tout temps été considérée comme une pure merveille, fascinante, exotique, dénuée de toute utilité pratique : elle est en somme, une sorte duvre dart naturelle offerte au seul plaisir du regard !</p>
<p> </p><font face="Tahoma">
<p>Mais permettez moi daller un peu au delà et de vous livrer des réflexions toute personnelles <em>:</em></p></font>
<p>Jai toujours beaucoup aimé cette phrase étrange et profonde dAndré Malraux<strong><em> :« Lartiste nest pas le transcripteur du monde, il en est le rival » </em></strong></p>
<p>Rien ne lillustre mieux que cette uvre de <strong>Stéphane Balkenhol. </strong></p>
<p>Ici, lartiste montre bien quil a créé un univers à lui dont lhomme girafe est un élément de son peuplement. </p>
<p><strong>Balkenhol</strong> se situe en compétition avec le monde dans lequel nous vivons et que nous identifions d'après les perceptions et les connaissances que nous en avons. </p>
<p>Il le fait par lincitation au rêve </p>
<p>Et la stimulante rivalité de lartiste nous conduit vers un monde imaginaire, poétique, fantastique, florissant. </p>
<p>Oui il rivalise avec le nôtre qui est immédiat et cest bien la médiation de lartiste qui est à lorigine de cette merveilleuse incursion.</p>
<p>Ne sommes nous par là même dans ce qui fait la raison dêtre même <strong>dARTE</strong> ? La chaîne qui offre de manière quasi permanente ce choc entre une identité et une altérité ce qui est le propre même de la culture.</p>
<p>Une uvre dart aujourdhui na pas vocation à faire « joli ». Elle ne saurait être un simple élément de recherche esthétique. Elle est là, bien plutôt, pour interpeller, questionner, mettre la pensée en mouvement. </p>
<p>Point nest besoin dailleurs quelle soit forcément sinistre ou noire, elle a le droit dêtre joyeuse et ludique.</p>
<p>Aussi jaimerais avec vous observer tout à lheure cet être qui se trouve là figé en son bronze mais qui semble à chaque instant, vous le verrez, vouloir sen dégager, descendre de son tabouret pour prendre vie.</p>
<p>Cest donc un homme emmanché dun long cou qui se fait girafe ou cest une girafe qui finit en homme </p>
<p>Sa mine est sympathiquement étrange et déjà familière<strong> </strong>nouvelle espèce de moderne Minotaure, altière et pacifique.</p>
<p>Son regard imperturbable et un peu snob symbolise à merveille le détachement du philosophe par rapport aux choses de la vie . Cest presque <q>du vanitas vanitatum</q>. Tout passe les chagrins aussi bien que les plus belles heures de la vie comme le fil de cette eau qu<strong>Il</strong> contemple discrètement. </p>
<p>Philosophe donc, dautant plus que ce regard est dans les altitudes. </p>
<p>Et sa hauteur de vue ajoute à cette sensation de sérénité olympienne - - impressionnante comme la longueur de son cou. </p>
<p>Et ce cou de la girafe si mythique incite, <font face="Arial">en laissant glisser le regard jusquà la taille</font>, à se poser des questions: </p>
<p>Mais au fond sagit-il vraiment dune girafe ? Avec une tête et un regard si inspirés, dune telle intelligence? </p>
<p>Et ces bras ouverts qui semblent dire <em>«voilà, je suis là. Pourquoi tant détonnement, tout est si naturel <strong>»</strong></em></p>
<p>A regarder cette uvre de près et à la contempler longuement on peut être saisi par un trouble mystique. </p>
<p>Elle fascine au point quon finit par en être bouleversé. </p>
<p>Ne sommes nous pas en quelque sorte dans la métamorphose, la métamorphose selon <strong>Ovide</strong>, la métamorphose des dieux ? </p>
<p>Une âme anime-t-elle cette créature métenpsychotique ?Et alors pourquoi ce tabouret ?</p>
<p>Soyons clairs, elle navait pas besoin dun tel artifice pour être en altitude spirituelle. </p>
<p>Cest donc pour nous rassurer que cet ustensile est là, comme pour nous suggérer : « <em>cest facile dêtre grand et de voir les choses avec la hauteur qui convient, tenez, prenez comme moi un tabouret et essayez donc »</em> </p>
<p>Et lon se mettrait presque à y croire et lon se met à sassimiler.</p>
<p>LHomme Girafe nous élève donc et nous incite à voir les choses de haut, parfait symbole pour la chaîne franco allemande ce mariage de la girafe de lhomme. </p>
<p>Bon <strong> </strong>! des esprits mal intentionnés pourraient oser une question quon évacuera demblée <em>: « quest ce qui dans cet homme girafe est français et quest ce qui est allemand ? La tête ou les pieds ? </em></p>
<p>Bonne question. </p>
<p>Le miracle cest que cest indissociable et que lun et lautre forment un tout.</p>
<p>Pas de jambes sans cou et réciproquement<strong>.</strong> </p>
<p>Cest en effet comme la France et lAllemagne, cest un tout générateur dEurope dEurope de la Culture.</p>
<p>Je souhaite longue vie à lHomme Girafe <strong>dARTE</strong> Strasbourg, je souhaite de belles contemplations à tous les publics, je souhaite déternelles inspirations à ARTE pour notre bonheur.</p><br />
<p> <img alt="" src="http://www.robert-grossmann.com/blognotes/img/DSC_0133.jpg" /></p>
<p><img alt="" src="http://www.robert-grossmann.com/blognotes/img/DSC_0139.jpg" /></p>
<p> </p>http://www.robert-grossmann.com/blognotes/index.php?post/2006/10/18/178-un-homme-girafe-installe-sur-le-parvis-d-arte#comment-formhttp://www.robert-grossmann.com/blognotes/index.php?feed/atom/comments/147Magnifique texte! Courez au TAPS Scala ce soir, dimanche, le 30 mai, le 3 juin!urn:md5:a6ef5a06150f6ae37abd31f7f71678d52006-05-27T09:50:39+00:00Robert GrossmannartSi vous aimez les grands textes rares interprétés sur scène, courez au Scala. Le Théâtre de la Cruelle donne le très beau dialogue de Johannes Von Saaz du tout début du XVième siècle entre le Laboureur de Bohême meurtri par la mort de sa femme et la Mort. Dépouillé, puissant de simplicité, l'essentiel est évoqué dans cette bonne interprétation. Tobias Kempf <p>Tobias Kempf y est souverain. Les registres de l'âme humaine sont tour à tour déclinés face à la douleur: colère, révolte méditation, sérénité finale.</p>
<p>Jean Philippe Meyer y campe une mort rusée, puissante, qui donne et impose l'illusion de la sagesse et rappelle l'homme à son essentiel: sa fin. Peut-être cette mort là est-elle un peu trop humaine...Mais si performante sur scène! Une apparition, Yves Reynaud: Dieu! (pouvait-il en être autrement?)</p>
<p>C'est un grand moment de méditation à ne pas manquer.. .La mise en scène réussit à créer cet effet indispensable et difficile, la sobriété jusqu'au plus strict dépouillement. Les faisceaux de lumière, eux aussi, vont à l'essentiel comme les silences, comme les mots, chacun chargé de sens.</p>
<p>Citation au dos du bref programme :</p>
<p><strong><em>"Il n' y a de plus grande victoire sur la mort que celle de faire une oeuvre d'art qui puisse lui être opposée, car même dans sa brève éternité l'art est apparence de ce que la mort ne peut toucher."</em></strong></p>http://www.robert-grossmann.com/blognotes/index.php?post/2006/05/27/96-magnifique-texte-courez-au-taps-scala-ce-soir-dimanche-le-30-mai-le-3-juin#comment-formhttp://www.robert-grossmann.com/blognotes/index.php?feed/atom/comments/76Christian Boltanski, éléments de conversation urn:md5:c16e9e5e15b216d906991a0c2db397392006-05-21T11:54:35+00:00Robert GrossmannartJe rencontre Christian Boltanski et le pianiste Frank Krawczik. Nous parlons d'art à bâtons rompus.
Passionnant... <br /><br />
<ul>
<li><strong>Ch.B : </strong>On est devant luvre du peintre, du plasticien en général, mais on est dans la musique. La musique a un début et un fin, un commencement et une finitude. Luvre dart se situe dans lespace et na pas de contrainte de temps. Peut-on faire se rencontrer les deux ? Cest ce que nous tentons avec Franck Krawczyk dans lhôtel de lancien conservatoire, rue brûlée : être devant et dans </li></ul><br />
<ul>
<li><strong>Franck Krawczyk : </strong>au fond nous mettons la neuvième en pièces, lhymne en pièce Nous voulons que chaque voix rejoigne lautre. Rembrandt disait que chaque point dun dessin, dune peinture doit vivre en lui même. La chorale empêche chaque voix de rejoindre lautre et dexister pour elle même.</li></ul><br />Il y a des conditions secondaires dans une uvre musicale, lessentiel cest la pureté de la note, disons mieux, la note de purification <br /><br /><strong>Nous parlons du sens de lart et du rôle du musée, nouveau temple et lieu de sacralisation de lart. Jévoque la Giulietta de Bertrand Lavier et, provocateur, je lui dis que cette voiture cabossée, belle certes, déposée au coin de la rue de certaines banlieues sera enlevée par la fourrière comme épave. Au musée elles et consacrée uvre</strong> :<br /><br />
<ul>
<li><strong>Ch.B.</strong> La giullietta de Lavier est une uvre chargée dune histoire tragique. Il y a la mort dans cette « uvre ». Ne la laissez pas critiquer, elle est comme une vanité Elle sinscrit dans la tradition des vanités </li></ul><br />
<ul>
<li>Si moi je pose ce carton sur cette table de manière toute simple ça peut être une uvre. Si vous le faites, non ! </li></ul>
<p>Oui, lui dis-je, je connais la phrase de Picasso à qui une dame demande un dessin. Il lui trace des traits sur une feuille en quelques secondes.« Mais ce nest pas une uvre" s'insurgea la dame, "vous navez pris que quelques secondes » « Quelques secondes, répondit Picasso, mais il y a cinquante années de travail derrière »</p><br />
<ul>
<li>Vous avez tort, répliqua Ch. B à mon interrogation sur la situation de la création en France aujourdhui qui, selon certaines gazettes, serait désolante et recallée par les organisateurs internationaux de foires et de salons. Lart na pas déserté la France comme ils lécrivent, lart est très présent chez nous mais cest le marché qui est allé à New York ou à Londres. Les grandes maisons de ventes aux enchères ont assuré le triomphe largent sur la création. Jaime Fautrier qui est très largement en dessous de sa côte. Tout cela fluctue. Attendez la prochaine crise économique, qui de toute façon viendra, et vous verrez sur le marché seffondrer toutes ces côtes inouïes daujourdhui. Cest très artificiel. Si ces uvre achetées comme des placements sont toutes en vente en même temps on verra leffondrement...</li></ul><br />
<ul>
<li>A Londres les golden boys de la city sont avant tout des joueurs. Ils achètent des uvres par paquet et, sur cinq achetées, ils se disent quil y en a bien une qui émergera et fera de gros prix. Ils comptent sur celle la pour compenser le prix des autres. Où est le sens et le goût de lart dans tout cela ? </li></ul><br />
<ul>
<li>Je ne veux plus travailler pour des privés, jai mes marchands, mes galeries, à New York, à Cologne, à Paris mais je veux travailler essentiellement pour des musées ou des centres dart. Ils me laissent mexprimer comme je veux, contrairement aux privés comme les fondations qui ont des exigences de type commercial.</li></ul><br />
<ul>
<li>Il existe des galeries morales. Jai besoin de galeries morales qui mettent la création avant la recherche de gains </li></ul><br />
<ul>
<li>Je me sens de moins en moins bien dans des petits lieux, comme des galeries. Il me faut des espaces de plus en plus grands. Au Japon jai deux projets de ce type. Lun dans un monastère très vaste Cest ce qui me convient aujourdhui.</li></ul><br />
<ul>
<li>Jai un projet pour vous ! Le chemin de Saint jacques de Compostelle. On pourrait en faire partir un de Strasbourg et rechercher, loin des routes, les chemins qui emmenaient les pèlerins à St. Jacques. On y installerait au rythme des étapes des sortes de petites chapelles, refuges, des édicules uvres dart mais qui concerneraient des pèlerins daujourdhui. puis on ferait partir un autre chemin de Paris, de Lille, de Cologne .</li></ul><br />
<ul>
<li>Les allemands ont toujours des conversations graves et philosophiques à table ils sont sérieux à table. Les français profitent des repas pour être légers, pour faire de lhumour </li></ul><br /><strong>RG : Sommes nous badins en ce moment cher Christian ?</strong><br /><br />
<ul>
<li><strong>Ch.B :</strong> non, nous évoquons de choses sérieuses</li></ul><br />Les allemands se sont investis plus tôt que nous parce quil avaient des comptes à régler avec leurs pères. Les allemands avaient de mauvais pères.<br /><br /><strong>RG</strong> je ne comprends pas bien<br /><br style="FONT-WEIGHT: bold">
<ul>
<li><strong>Ch.B : </strong>ils étaient nazis. Les fils et les générations daprès veulent effacer cela </li></ul><br />
<ul>
<li><strong>Ch.B: </strong>(à propos, sans doute de sa présence à Strasbourg ): ne faites pas dans lévénementiel, fuyez lévénement ! Jai voté Delanoé et je lui en veux pour son histoire de "Paris plage" qui est exclusivement de lévénement et je lui en veux aussi pour les nuits blanches cest de la même veine. Recherchez lauthentique ! Ne détournez pas de crédits du fonctionnement du conservatoire, des musées au bénéfice dévénements. Sur ce plan ça ne se passe pas bien dans certaine villes comme Toulouse par exemple.</li></ul><strong>RG</strong> les élus en charge de la culture ont un rôle ingrat et difficile dans leur partenariat avec les créateurs. Ou bien ils sont loin de la culture et ny investissent pas, cest la désolation culturelle, le cas est alors assez simple. Ou bien ils y investissent, ils sy investissent, et leur rôle nest guère reconnu car on ne parlera jamais que de la création et du créateur, de lartiste donc. Or lélu doit aussi pouvoir justifier son action.<br style="FONT-STYLE: italic">
<ul>
<li>Cest normal me dit Boltanski, lélu est effacé et voué à cela, cest sa destinée !</li></ul>
<p><strong>Voila bien deux logiques. Mais l'élu qui dépend de l'électeur doit aussi veiller à lui rendre compte, à l'électeur, donc à exister en son nom. Je risquais une ultime tentative:</strong> </p>
<p><strong>RG<em> :</em></strong> Je vais citer de mémoire une phrase de "<q>l</q>'Etat Culturel" : <em>Oublions (ou effaçons) Auguste mais où est Virgile</em> ?</p>
<ul>
<li><strong>Frank.K : </strong>pas fausse, cette image !</li></ul><br /><strong>Le soir je me trouvais devant, dans, leur uvre, rue brûlée. Cétait pur moment de magie.<br /><br />Comment retenir léphémère ? Comment figer le moment ? Comment y entrer ne plus en être quitté? Il passe et se vit avec une formidable intensité poétique, si difficile à retranscrire.<br /><br /></strong>http://www.robert-grossmann.com/blognotes/index.php?post/2006/05/21/89-christian-boltanski-elements-de-conversation#comment-formhttp://www.robert-grossmann.com/blognotes/index.php?feed/atom/comments/69L'Aubette, chapelle sixtine de l'art moderne...urn:md5:f91d0a10574c1d2cd95ae325362882d22006-04-29T15:50:18+00:00Robert Grossmannart<img src="http://www.robert-grossmann.com/blognotes/img/a1.jpg" alt="" /><br />
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En voyant pour la première fois les salons rénovés du premier étage de lAubette, si longtemps abandonnés et laissés à létat de friche, jai éprouvé une sensation bien plus forte que la simple émotion inspirée par luvre picturale. <p><font size="4"><font size="2"><img alt="" src="http://www.robert-grossmann.com/blognotes/img/a3.jpg" /><br />Certes il était prodigieux de voir, sur les panneaux des murs et du plafond, sexprimer les couleurs vives telles que les avaient voulues, en 1927, Van Doesburg, Arp et Sophie Taüber. Certes dêtre soudain en présence de luvre reconstituée et qui avait été si rapidement détruite et sacrifiée aux goûts banalisés de la clientèle des années 30, provoquait une vraie et pure sensation Mais il y avait plus : la magie opérait, luvre dart était, en effet, totale comme « ils » lavaient inventée et voulue. </font></font></p>
<p><font size="4"><font size="2">Je me trouvais dans luvre, jy évoluais, elle était sur les murs, au plafond, dans tous les miroitements du regard où quil se porte. </font></font></p>
<p><font size="4"><font size="2">Le silence qui mavait été accordé quelques instants se mit à vibrer et les couleurs se firent sonores ? Chapelle et ses chants grégoriens ? Salon de musique, Chostakovitch ? Concert de couleurs et de vibrations, Stravinski ? </font></font></p>
<p><font size="4"><font size="2">Je comprenais maintenant nos amis Hollandais qui approuvaient Fabrice Hergott lorsquil citait son lointain prédécesseur Hans Haug : « LAubette, une chapelle Sixtine de lart moderne » Et lexpert néerlandais de senthousiasmer : « Vous aurez des nuées de touristes à Strasbourg. Ils viendront pour la cathédrale, bien sûr, et pour lAubette ! » Je me mettais à y croire.</font></font></p>
<p><font size="4"><font size="2">Hasard ? Il ny a jamais de hasard me lançait un jour un ami peintre en contemplant la coulure de sa peinture qui lui échappait pour dégouliner le long de son motif abstrait. </font></font></p>
<p><font size="4"><font size="2">Hasard si au même moment Strasbourg se voyait offrir par lOréal « le salon de musique » de Kandinsky ? </font></font></p>
<p><font size="4"><font size="2">Dans son ouvrage « du Spirituel dans lart, et dans la peinture en particulier » Kandinski chante la musique. Sa citation de Shakespeare, Le marchand de Venise, sonne comme un mot dordre pour la fraternité de lart et donc de lhumanisme : <em>« Lhomme qui na pas de musique en lui et qui nest pas ému par le concert des sons harmonieux est propre aux trahisons, aux stratagèmes et aux rapines. Les mouvements de son âme sont mornes comme la nuit et ses affections noires comme lErèbe ? défiez vous dun tel homme. Ecoutons la musique » <br /></em></font></font></p>
<p><font size="4"> <img alt="" src="http://www.robert-grossmann.com/blognotes/img/a2.JPG" /></font></p>
<p><font size="4"><font size="2"><em>photos DR</em></font></font><font size="4"> <br /></font></p>
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<p> </p>http://www.robert-grossmann.com/blognotes/index.php?post/2006/04/29/74-l-aubette-chapelle-sixtine-de-l-art-moderne#comment-formhttp://www.robert-grossmann.com/blognotes/index.php?feed/atom/comments/57