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Blog-Notes Robert Grossmann

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mercredi, 4 mars 2015

Sur le Blog de la Robertsau [Reportage vidéo ] Donation Mélanie de Pourtalès : Robert le romantique

Dans les salons feutrés de l’hôtel de ville, la Ville de Strasbourg a organisé une cérémonie pour la remise officielle de documents sur Mélanie de Pourtalès. Robert Grossmann, le donateur, confirme son amour pour le romantisme.

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Comme un poisson dans l’eau. Le temps d’une soirée, l’ancienne résidence comtale des Hanau-Lichtenberg a retrouvé les accents des soirées romantiques de l’époque, avec comédien, musicien et beau monde. Une soirée qui a visiblement touché Robert Grossmann, l’ancien président de la CUS, qui remettait officiellement aux archives de Strasbourg les documents sur Mélanie de Pourtalès.

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On connait sa passion pour Mélanie de Pourtalès. Ce fut encore une fois l’occasion de l’évoquer dans le magnifique salon d’honneur de l’hôtel de ville. Le piano a résonné des airs de Liszt et de Rachmaninov interprétés avec virtuosité par Rémy Tournier et la correspondance de Mélanie de Pourtalès a été lue avec passion par le comédien Martin Adamiec.

On est entre personnes du beau monde, tout est rondeur, et à fleurets mouchetés. On a bien senti quelles piques politiques, deux grosses ficelles de tentative de récupération (dont on ne fera pas de dentelle) mais c’est passé par pertes et profits. C’est de Mélanie et Robert dont il est question… tous les deux sur un petit nuage.

Ces lettres à Mélanie constituent des témoignages d’une séquence significative de l’histoire de l’Europe.

Avec cette cérémonie de remise, nous nous situons donc un peu hors du temps et de l’actualité, loin de ses tribulations, nous sommes bien dans l’Histoire avec un grand H.

Ces documents viendront désormais enrichir notre patrimoine public et je suis heureux que d’autres passionnés que moi puissent les étudier dans le très fonctionnel bâtiment de nos archives municipales.

Surprise pour Robert Grossmann, une lettre « inédite » où la Comtesse le remercie de lui avoir rendu sa place dans l’histoire. Une correspondance imaginaire, écrite dans le style de l’époque, qui figurera en bonne place dans les archives… de Robert Grossmann.

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Martin Aldaviec remet la lettre « inédite » de Mélanie de Pourtalès

Nous vous proposons ci dessous notre reportage vidéo : 

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Donation de documents sur Mélanie de Pourtalès… par blogrobertsau

 Reportage photo / Cliquer sur une photo pour l’agrandir

ensavoirplus

Sur le Blog de la Robertsau : 

[Reportage vidéo ] Donation Mélanie de Pourtalès : Robert le romantique

Dans les salons feutrés de l’hôtel de ville, la Ville de Strasbourg a organisé une cérémonie pour la remise officielle de documents sur Mélanie de Pourtalès. Robert Grossmann, le donateur, confirme son amour pour le romantisme.

mélanie_grossmann 19

Comme un poisson dans l’eau. Le temps d’une soirée, l’ancienne résidence comtale des Hanau-Lichtenberg a retrouvé les accents des soirées romantiques de l’époque, avec comédien, musicien et beau monde. Une soirée qui a visiblement touché Robert Grossmann, l’ancien président de la CUS, qui remettait officiellement aux archives de Strasbourg les documents sur Mélanie de Pourtalès.

mélanie_grossmann 6

On connait sa passion pour Mélanie de Pourtalès. Ce fut encore une fois l’occasion de l’évoquer dans le magnifique salon d’honneur de l’hôtel de ville. Le piano a résonné des airs de Liszt et de Rachmaninov interprétés avec virtuosité par Rémy Tournier et la correspondance de Mélanie de Pourtalès a été lue avec passion par le comédien Martin Adamiec.

On est entre personnes du beau monde, tout est rondeur, et à fleurets mouchetés. On a bien senti quelles piques politiques, deux grosses ficelles de tentative de récupération (dont on ne fera pas de dentelle) mais c’est passé par pertes et profits. C’est de Mélanie et Robert dont il est question… tous les deux sur un petit nuage.

Ces lettres à Mélanie constituent des témoignages d’une séquence significative de l’histoire de l’Europe.

Avec cette cérémonie de remise, nous nous situons donc un peu hors du temps et de l’actualité, loin de ses tribulations, nous sommes bien dans l’Histoire avec un grand H.

Ces documents viendront désormais enrichir notre patrimoine public et je suis heureux que d’autres passionnés que moi puissent les étudier dans le très fonctionnel bâtiment de nos archives municipales.

Surprise pour Robert Grossmann, une lettre « inédite » où la Comtesse le remercie de lui avoir rendu sa place dans l’histoire. Une correspondance imaginaire, écrite dans le style de l’époque, qui figurera en bonne place dans les archives… de Robert Grossmann.

mélanie_grossmann 16

Martin Aldaviec remet la lettre « inédite » de Mélanie de Pourtalès

Nous vous proposons ci dessous notre reportage vidéo : 

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Donation de documents sur Mélanie de Pourtalès… par blogrobertsau

 Reportage photo / Cliquer sur une photo pour l’agrandir

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Sur le Blog de la Robertsau : 

mardi, 3 mars 2015

"La correspondance de Mélanie de Pourtalès versée aux archives" par claude Keiflin sur son blog.http://claudekeiflin.blog.lemonde.fr

La correspondance de Mélanie de Pourtalès versée aux archives

Roland Ries et Robert Grossmann, adversaires politiques, mais amateurs de disputatio intellectuelle

Roland Ries et Robert Grossmann, adversaires politiques, mais amateurs de disputatio intellectuelle

Il aurait pu les remettre en vente. Robert Grossmann a préféré faire don de la correspondance de la comtesse Mélanie de Pourtalès aux archives de la Ville de Strasbourg. La cérémonie de remise des lettres a eu lieu lundi soir à l'hôtel de Ville, agrémentée par des intermèdes au piano et la lecture de quelques-unes des lettres.

Robert Grossmann a raconté la genèse de l'acquisition des 112 documents qui étaient en sa possession jusqu'à lundi. Le 21 septembre 1983, le journaliste Roger Kiehl racontait dans les DNA avoir appris fortuitement la dispersion imminente de la correspondance de la comtesse Mélanie à l'hôtel des ventes Drouot à Paris. Trop tard pour que l'administration municipale puisse se retourner et tenter de faire entrer ces lettres dans le patrimoine de la ville. Robert Grossmann, depuis longtemps « envoûté par le parc et le château de Pourtalès et déjà captivé par Mélanie », saute alors dans un avion pour se rendre à Drouot.

L'un des documents remis par Robert Grossmann à la Ville

L'un des documents remis par Robert Grossmann à la Ville

Confronté à d'autres enchérisseurs et malgré des moyens financiers limités, il réussit néanmoins à acquérir 13 des 20 lots mis aux enchères. Aucune lettre de la main de la comtesse elle-même mais des missives reçues du prince Louis Napoléon, de la reine Eléonore de Bulgarie, du Comte de Paris, du grand duc Wladimir de Russie, de Stéphanie Wedel, de Marie-Immaculée de Bourbon, petite-fille du dernier roi de Naples, de la baronne Renouard de Bussière, la mère de Mélanie, de Charlotte Iltis, préceptrice à la cour du tsar de Russie et de bien d'autres représentants de l'aristocratie européenne.

Une ambassadrice de Strasbourg et de l'Alsace

De ces « témoignages vivants d'une époque où l'aristocratie européenne ne connaît pas de frontières et est à son aise tant en Autriche, en Allemagne, en Italie et en France, préfigurant une sorte de culture européenne avant l'heure », comme l'a relevé le maire Roland Ries, Robert Grossmann a tiré un ouvrage passionnant et documenté sur la comtesse de Pourtalès (éd. de la Nuée Bleue). « On ne le sait pas assez, mais derrière l'homme politique, le tribun, le bretteur, le gouailleur parfois, il y a un homme de culture, un homme de lettres, sensible à l'art et au mouvement des idées, un homme sensible tout court, et donc poète à ses heures », a ajouté Roland Ries qui ne cache pas qu'il prenait souvent davantage de plaisir à manier l'art de la disputatio au conseil municipal avec un tel adversaire qu'à débattre avec ses propres camarades de parti...

Une lettre du Prince Louis Napoléon à la comtesse de Pourtalès.

Une lettre du Prince Louis Napoléon III à la comtesse de Pourtalès.

Pour le maire actuel de Strasbourg, Mélanie de Pourtalès était aussi une «extraordinaire ambassadrice de notre région, car elle a fait venir dans son château les grands de ce monde. En confiant ces témoignages aux archives, vous permettez à notre ville de conserver les traces d'un temps disparu où les plaisirs épistolaires se nourrissaient encore, je vous cite, de l'érotisme de la plume, caressant son papier ».

 

Robert Grossmann remet le carton contenant les documents à la directrice des archives Laurence Perry, devant un portrait de  la comtesse en tenue de chasse.

Robert Grossmann remet le carton contenant les documents à la directrice des archives Laurence Perry, devant un portrait de la comtesse en tenue de chasse.

En effet, reconnaît Robert Grossmann, le meilleur sort à réserver à ces 112 documents, « témoignages saisissants sur une période de bouleversements historiques d'une extraordinaire amplitude », était de les confier à la Ville, afin que d'autres que lui puissent les consulter et les étudier. Une époque où se succédèrent deux empires, trois monarchies, deux républiques, trois révolutions, et on peut en effet se demander, comme le fait Roland Ries, si Grossmann n'aurait pas été le plus heureux des hommes dans les turbulences de ce XIXe siècle si mouvementé ! Peut-être même aurait-on retrouvé, plus d'un siècle plus tard, une lettre enamourée de lui à la belle comtesse, qui sait ?

C.K.

lundi, 2 mars 2015

Je fais don à la Ville de Strasbourg des "archives de Mélanie de Pourtalès" acquises en vente publique en 1983,

 Le parc et le château de Pourtalès m’ont envouté, Mélanie m’a captivé.

Je ne peux mieux exprimer ma fascination pour le château de Pourtalès qu’en citant le doyen Robert Redslob  qui écrivait en 1932 :

 « A vrai dire c’était un château enchanté.

Rares étaient ceux qui avaient franchi son enceinte.

On le peuplait par l’imagination.

On savait seulement que cette demeure seigneuriale était habitée par une grande dame d’autrefois qui avait tenu un rôle insigne à la cour des Tuileries…pour le reste on ignorait tout. »

 J’ai eu envie de vaincre l’ignorance, de connaître la grande dame d’autrefois et je suis parti à sa recherche.

Je ne vais pas relater ici tous les périples de ma quête pleine de riches découvertes, elles sont dans mon livre, je vais m’en tenir à ce qui nous réunit ici :

les lettres à Mélanie.

 Le 21 septembre 1983 sous la plume du journaliste culturel, Roger Kiehl, un article des DNA annonçait:

« Les archives de la Comtesse Mélanie de Pourtalès dispersées aujourd’hui àl’hôtel Drouot ».

Il faut que je vous lise le début de cet article :

« Au hasard d’une rencontre, entre deux poignées de mains, le conservateur des musées de Strasbourg, Jean Favières, nous apprenait que les archives de la comtesse Mélanie de Pourtalès allaient tomber sous le marteau, à l’hôtel des ventes de l’Hôtel Drouot à Paris ce mercredi 21 septembre. Et de déplorer avec nous que la ville n’ait pas été prévenue à temps de la dispersion de la dispersion d’une précieuse documentation embrassant une soixantaine d’années de la vie d’un témoin de choix, dont le souvenir demeure à Strasbourg, tout particulièrement à la Robertsau. »

 Totalement enflammé par cette information j’ai d’abord téléphoné à Monsieur Mariotte directeur des archives de la Ville qui me confirma l’intérêt de la vente en même temps que son impossibilité d’agir le jour même.

J’ai alors sauté dans l’avion de 11 heures pour Paris et à 14 heures je me trouvais à l’hôtel Drouot, face à Maitre Cornette de saint Cyr qui procédait à la dispersion.

Fébrile, tout entier en proie à ma passion, j’ai enchéri mais je n’étais pas le seul.

J’ai pu acquérir 13 lots sur 20 soit 112 documents.

Mon grand regret restera de n’avoir pas pu les acheter tous, mes moyens étant limités.

Je les ai décryptés, lus et relus puis je les ai présenté publiquement le 27 octobre 1983 au cours d’une rencontre au Centre d’animation et de loisirs qui ne s’appelait pas encore l’Escale. J’ai pu mesurer l’engouement et la passion d’une assemblée nombreuse ce soir là.

J’ai redoublé d’ardeur dans mes recherches pour aboutir à l’écriture de mon ouvrage historique, Comtesse de Pourtalès.

Après 32 années passées auprès de moi, j’ai pris la difficile décision de me séparer de ces lettres, convaincu que le meilleur sort qui pouvait leur être réservé était de les confier, pour l’Histoire et pour l’éternité, à ma Ville qui saurait  les conserver et…les faire vivre.

Dans ces documents il n’y a pas de lettres de la main de Mélanie mais des correspondances qui lui étaient adressées qu’elle avait précieusement conservées, ainsi que divers autres documents comme, par exemple,

° Une liste d’objets appartenant à l’Empereur déchu, en exil en Angleterre, qui se trouvaient encore aux Tuileries et qu’elle était allée négocier auprès du président Thiers, pour les remettre à Napoléon III.

Les lettres et cartes ont un réel intérêt car elles témoignent, pour partie, de l’importance du cercle de relations de Mélanie.

 Il y a dans ce lot de documents :

°Une très poétique lettre d’amour anonyme intitulée Ave Dea, Salut oh déesse…

°Une carte glissée vraisemblablement sous sa porte par le Grand Duc Wladimir de Russie qui se jette à ses pieds…

°Le jeune et beau Fitz James qui lui demande d’être sûre de son amitié et peut-être plus…

°Le cousin de l’empereur, le Prince Napoléon, qui étale sa belle signature.

°Des lettres de Ferdinand de Turckheim qui lui raconte des anecdotes piquantes et célèbre le parler alsacien en citant Le Pfingsmontag, comédie en alsacien de 1816 de Georges Daniel Arnold, considéré comme le père du théâtre dialectal.

°Le marquis de Massa, ami très proche, auteur de pièces de théâtre où Mélanie interprétait des rôles.

°L’écrivain journaliste Juliette Adam.           

°Marie Immaculée de Bourbon des deux Siciles

°La belle et sulfureuse marquise de Gallifet

°Frédéric von Mecklenburg

°La grande duchesse Hélène Wladimirovna

°Des poèmes et des charades que l’on interprétait au château

Je veux dire un mot particulier des lettres et cartes que lui adressait Stéphanie von Wedel, femme du Stadthalter, fondatrice du Tierheim, ancêtre de la société protectrice des animaux, patronne de la fête de la rose et qui créa l’hôpital Stéphanie au Neuhof. Après avoir vécu dans différents pays d’Europe elle a choisi d’être enterrée à Strasbourg où, elle repose au cimetière sud du Neuhof.

Toutes ces lettres et documents m’avaient séduit non seulement par leur contenu mais aussi par la qualité, j’allais dire la personnalité, de la calligraphie.

Ce ne sont pas toujours des chefs d’œuvres littéraires mais des témoignages saisissants sur une époque particulièrement significative dans l’histoire de l’Europe, de la France, de l’Alsace et … de la Robertsau.

À ce propos je ne peux pas ne pas citer avec orgueil et délectation l’en tête d’un papier à lettres qui stipule « La Robertsau près Strasbourg »

 Ce qui est frappant c’est la concordance entre la vie de Mélanie et le déroulement d’une période de bouleversements historiques d’une extraordinaire amplitude.

 Mélanie a traversé 3 régimes politiques, la monarchie de juillet, le Second Empire, la 3ème République. Elle a vécu 2 révolutions, celle de 1848 et la commune de Paris.

Elle subit la guerre de 1870, souffrit du déchirement d’une histoire parallèle, celle de l’Alsace allemande à partir de 1870, celle de la France de Paris où elle continua de séjourner.

 Mélanie l’Alsacienne avait ébloui la cour de l’empereur par sa beauté : (P.42/43)

L’écrivain Lolliée décrit : 

 « un galbe délicat, des yeux bleus expressifs, des cheveux d’un bel or cendré…un teint dont Hamilton ou Marivaux auraient dit que c’étaient des roses effeuillées dans du lait, une taille svelte, une démarche expressive…un assemblage de grâces qui la faisaient ressembler à un objet d’art animé »

La baronne de Stoeckel : « Ses cheveux étaient blonds comme des blés, ses yeux d’un bleu pareil au manteau de la vierge, des dents couleur de perle entre ses lèvres brillantes, incontestablement Mélanie de Pourtalès était l’une des plus jolies femmes de cette époque….on ne voyait qu’elle toute de jeunesse et de fraicheur

Le duc de Coregliano : « délicieusement jolie elle tenait sans conteste le sceptre de la beauté et de l’élégance

L’impératrice : « un tableau de Greuze »

Arthur Meyer : « La beauté et la grâce de la comtesse de Pourtalès avaient illuminé la cour impériale . … Sa beauté a désarmé le temps…Elle a plu, elle plait, elle plaira jusqu’à sa dernière heure. »

1866 arrive le drame de Sadowa, la Prusse écrase l’Autriche

Avec le général Ducrot, Mélanie alerte l’empereur des projets belliqueux de la Prusse. Il la renvoie à sa beauté… (comment d’aussi jolis yeux peuvent-ils voir autant de nuages ?…Pour faire la guerre il faut être deux…)

Je ne peux pas ne pas faire référence à Pascal, la pensée 162 :« Le nez de Cléopâtre, s’il eut été plus court, toute la face de la terre aurait changé » Mélanie, si elle avait été moins belle, la guerre de 1870 aurait été gérée différament et le sort de l’Europe aurait changé.

Mélanie savait. Elle disposait d’informations que son destin d’Alsacienne située au cœur de l’Europe, cultivant des amitiés fortes aussi bien en Allemagne qu’en Autriche, en Bohème ou en Russie lui permettait de détenir et qui échappaient alors à Paris et à sa cour.

Ce qui fait dire à l’influent patron de presse, écrivain, Arthur Meyer en 1912 : « …dans cette si jolie tête il y avait un vrai cerveau ».

 Ces lettres à Mélanie constituent des témoignages d’une séquence significative de l’histoire de l’Europe.

 Avec cette cérémonie de remise nous nous situons donc un peu hors du temps et de l’actualité, loin de ses tribulations, nous sommes bien dans l’Histoire avec un grand H.

 Ces documents viendront désormais enrichir notre patrimoine public et je suis heureux que d’autres passionnés que moi puissent les étudier dans le très fonctionnel bâtiment de nos archives municipales.

 Monsieur le maire, monsieur le premier adjoint chargé de la culture, je vous les confie.

 

vendredi, 13 février 2015

Besoin d'archéologues. Un papier du Blog de la Robertsau

Le chantier du consulat de Turquie s’est finalement lancé à toute vitesse. Mais est-ce que l’on n’a pas loupé une occasion de réaliser des fouilles archéologiques à la recherche du fameux château fort des Bock ?
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Pour tous ceux qui ont lu le livre de Robert Grossmann « Ma Robertsau », il y conte l’histoire des Bock-Boecklin qui auraient construit un château fort au 12e siècle à l’entrée de la Robertsau. On peut ainsi lire page 111 :

Au 12e siècle, donc, les Bock érigèrent au nord-est de Strasbourg un imposant château fortifié et tout laisse à  penser que le lieu précis de son implantation se situait entre la rue Boecklin, l’allée Kastner et l’actuel canal. (…)

Le château était sans nul doute construit sur le modèle des châteaux forts des sommets vosgiens qui, tous, se situaient sur des hauts lieux stratégiques.

et page 113 :

(…) En observant l’actuel mur du centre St Thomas, rue Toreau, on peut discerner des moellons et pierres anciennes. (page 113)

Dès lors, on ne peut que s’étonner que le terrain n’ai pas été visité par des archéologues avant le début des travaux pour au moins s’assurer qu’il était vierge de tout vestige.

Nous savons de source sûre que la DRAC (Direction Régionale de l’Action Culturelle) a été alertée de cette situation… Pour l’instant, telle sœur Anne, nous n’avons rien vu venir.

L’histoire se répète-t-elle ? Déjà avec la construction du bâtiment Agora du Conseil de l’Europe en 2007, il nous semble que la phase exploratoire, pourtant obligatoire, avait été plus que rapide.

Pourtant, à bien y regarder, il nous semble apercevoir du grès…

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 vidéo de présentation du livre de Robert Grossmann « Ma Robertsau »

Ça ratiboise sec et la rue Toreau (bientôt) en double sens

Consulat de Turquie : démarrage des travaux in extremis

 

mercredi, 4 février 2015

l'UMP NINI

O tempora o mores !

L’UMP ce parti qui se réclame de l’héritage de de Gaulle en est au ni ni…

Vous auriez vu de Gaulle proclamer ni ni ?

Aujourd'hui ni ni c'est donner un coup de pouce au FN en ne condamnant pas ce vote.

On escompte sans doute que ceux qui voteront FN  seront reconnaissants a l'UMP de son ni ni. Pur électoralisme donc.

Grave erreur aussi car ceux qui votent FN risquent de voter à nouveau FN préférant l’original à une copie.

Par ailleurs voter contre le FN ne signifie pas automatiquement Front Républicain.

Quant à moi je me souviens de consignes du FN à voter PS contre le RPR, il n’avait pas donné dans le ni ni.

Je ne me reconnais pas dans le ni ni qui est une abdication, la négation même des valeurs gaullistes et du comportement gaullien. 

Il faut faire barrage au FN qui n’a pas changé sauf de manière cosmétique, car tant que Jean marie Le Pen et ses affidés n’auront pas été exclus de ce mouvement il ne sera pas fréquentable. Sans parler de son programme économique catastrophique et de sa sortie de l’Europe

 

samedi, 31 janvier 2015

Une critique littéraire (et politique) par Marie Marty sur Rue89Strasbourg

Robert Grossmann réécrit l’histoire de sa Robertsau perdue

AUCUN COMMENTAIRE
Ma Robertsau - Edition de la Nuée Bleue

Ma Robertsau – Edition de la Nuée Bleue

Après la rudesse politicienne, la douce nostalgie des souvenirs revisités. « Ma Robertsau », petit livre de 170 pages édité à la Nuée Bleue en novembre 2014, n’est ni un testament politique, ni un historique exhaustif de la vie de l’ancien quartier maraîcher de Strasbourg. Longtemps conseiller général du Laüch (poireau), surnom donné à la Robertsau en référence à son « légume fétiche du terroir » (p. 99), Robert Grossmann rend hommage dans cet opus au quartier qu’il a contribué à moderniser durant 40 ans, tout en militant pour la sauvegarde de quelques-uns de ses marqueurs forts.

Au fil des pages, et dans un ordre semi-chronologique, le lecteur prend connaissance des premiers émois du petit Robert, enfant de Bischheim qui découvrait la Robertsau à bicyclette les jours d’été, rêvant d’aventures indiennes dans la forêt du Rhin, toute de lianes et de ponts de bois, jetés sur les nombreux bras de l’Ill et du fleuve. L’on découvre encore la naissance d’une passion d’adolescent, puis d’une quête d’adulte, celle de Robert l’historien pour la belle Mélanie, châtelaine de Pourtalès sous le Second Empire, puis le Reich de Guillaume II.

La Robertsau, 1er canton socialiste de Strasbourg

Pour les observateurs de la vie politique strasbourgeoise, « Ma Robertsau » délivre quelques anecdotes intéressantes. Et notamment celle de l’élection d’un conseiller général socialiste, Marc Brunschweiller, à la Robertsau, quartier « confirmé à gauche et premier canton que le Parti socialiste [a] conquis à Strasbourg » (p. 30). Si l’on considère l’information à l’aune des résultats électoraux robertsauviens de ces 30 dernières années, tous favorables à la droite (RPR, puis UMP) quand le reste de Strasbourg est plutôt marquée à gauche, elle est particulièrement truculente. Et trahit un bouleversement sociologique important subi (ou choisi ?) par le quartier, celui de son embourgeoisement continu, du fait de sa « mutation » (p. 14) économique et urbanistique.

Cette transformation, Robert Grossmann la déplore par nostalgie, mais l’accepte globalement sur le fond. La disparition du maraîchage est actée par l’auteur « lorsqu’au début des années 1980, le maire Pierre Pflimlin mit en œuvre le futur Plan d’occupation des sols (POS) » (p. 104-105). Robert Grossmann raconte :

« Au cours d’une réunion avec la trentaine de maraîchers qui subsistaient, je défendais avec naïveté la protection des terres agricoles. Pourtant, à l’ère de l’agriculture industrielle, qui voulait, qui pouvait encore se consacrer au travail de la terre […] ? Leur disparition, eux qui étaient écolos pratiquants avant la mode, eux qui incarnaient le « bio » et les « circuits courts » sans la vogue publicitaire d’aujourd’hui, sera l’un de mes profonds regrets. »

Et de saluer des initiatives récentes, telle l’installation d’une libre cueillette de fraises derrière le parc de Pourtalès.

Auto-panégyrique touchant

Comme attendu, le livre dresse un auto-panégyrique que l’on savoure, amusé(e). Ainsi, le politicien robertsauvien a cru avant les autres à la fusion des clubs de football et de handball, créant la désormais incontournable ASL Robertsau. C’est lui encore qui est allé chercher le champion de handball Branko Karabatic pour faire grimper son ASL dans les tableaux français. C’est lui toujours qui a sauvé le château de Pourtalès de la destruction puis, plus tard, favorisé l’installation de sculptures contemporaines dans le parc, lui qui a milité contre le comblement du canal des Français, lui encore qui a poussé à la création de l’ASSER (association de sauvegarde de l’environnement de la Robertsau), présidée pendant 20 ans par Yves Le Tallec, son successeur au Conseil général, tandis que l’ADIR (association pour la défense des intérêts de la Robertsau) restait un repère d’hommes de gauche, etc.

S’il ne revient pas sur sa présidence de la CUS, son engagement gaulliste, ses mandats départementaux et régionaux, ou – encore moins – sur ses échecs à la députation comme à l’investiture pour briguer la mairie de Strasbourg, ce « monument » de la vie politique strasbourgeoise, comme le qualifient certains ses anciens camarades ou adversaires politiques, signe un livre touchant tant il transpire l’attachement profond pour ce quartier. Son dernier mot est « résistance » (p. 171). Résistance à ces projets (telle la destruction du foyer Saint-Louis) qui pourraient, plus encore aujourd’hui qu’hier – mais est-ce vraiment possible ? – dénaturer ce qui reste du « village ».

vendredi, 23 janvier 2015

Sauvons le Foyer Saint Louis!

Texte collectif :

Marie-Laure Beaujean, Jacques Gratecos, Robert Grossmann, René Hampé, Marc Hoffsess, Bernard Irrmann, Emmanuel Jacob, Philippe Leonelli, Jean-Claude Luttmann, Anne Schumann, Claude Schwartz

 

Immergé au sein du point 9 de l’ordre du jour du conseil municipal, le paragraphe 2 mérite une attention particulière. Il est loin d’être anodin et concerne bien davantage qu’une simple « vente de biens paroissiaux ». C’est le cœur de la Robertsau qui est en cause. Nous tenons à prendre position.

 

Ne pas détruire le Foyer Saint Louis !  

Faut-il éradiquer jusqu’aux dernières les traces de l’histoire patrimoniale des quartiers de notre ville ? À cette question La Robertsau offre hélas une réponse tristement exemplaire. Le village de maraichers a presque intégralement disparu et c’est un urbanisme anonyme qui lui a été substitué en grande partie.
 
Il n’est donc pas étonnant que devant cette banalisation rampante, souvent peu réfléchie, parfois anarchique, face à cette extraction des racines du quartier, ses habitants soient dépités et se mobilisent.
 
Au cœur de la Robertsau, jouxtant la place du corps de garde, non loin de l’historique cimetière, se situe un lieu de vie et d’animation emblématique, le Foyer Saint Louis.
Ce lieu est chargé de l’histoire sociale, culturelle et religieuse de la Robertsau. Les échos de plus d’un siècle d’animation bruissent dans ses murs. Combien de rencontres scoutes,  de spectacles divers, de Gärtner Owe, combien d’assemblées générales de toutes natures, combien de fêtes diverses y ont eu lieu !
 
Nos concitoyens le trouvent nécessaire à leurs activités, et nos responsables politiques de tous bords y font venir régulièrement leurs leaders nationaux. Quant aux réunions électorales on les imagine difficilement ailleurs qu’au foyer Saint Louis.
 
Sa destruction serait une erreur majeure :
 
Ce bâtiment, construit en 1910 par Eugène SIGRIST, un des grands architectes robertsauvien du début du XXème siècle, est un témoin intéressant de l'architecture de cette époque, en particulier par sa grande salle aux volumes remarquablement proportionnés et à la finesse de ses lignes.
 
Alors, faut-il voir disparaître un autre élément remarquable de l'histoire du quartier, au moment même où une demande de protection pour le Foyer Saint Louis a été déposé au titre des Monuments Historiques ?
 
Éviter une sur-densification urbanistique.
 
Situé  au centre de la Robertsau, là où bat son cœur, ce lieu est menacé de disparition. Son propriétaire juridique, la paroisse, compte lui substituer une opération immobilière dense : quarante deux logements. On imagine dès lors les importantes difficultés de circulation et de stationnement qu’un tel apport de population nouvelle engendrerait dans ce secteur sensible en particulier sur la Rue des jardiniers déjà totalement saturée.
 
La disparition du Foyer en tant que telle créerait un vide sociétal grave, Strasbourg n’est pas trop riche en salles d’animation sociale et culturelle.
C'est tout le paysage qui s'en trouverait défait et son vivant futur que l'on enverrait tout simplement paître ailleurs.
 
La paroisse compte créer un nouveau foyer, envisagé à côté de l’église, en lieu et place de son jardin qui fait partie lui aussi du patrimoine de la Robertsau. On ne sait rien de précis à ce sujet, aucune concertaion n’a été organisée. Il sera certainement plus réduit que l’actuel foyer Saint Louis et, de ce fait, ses missions seront plus retreintes.
 
Certains d’être les portes paroles d’une grande majorité de Robertsauviens et de Strasbourgeois, nous estimons que le Foyer Saint Louis ne peut disparaître.
 
La Ville face à ses responsabilités
 
Si la paroisse rencontre réellement des difficultés insurmontables pour en conserver la gestion, ce que nous pourrions comprendre, d’autres solutions que la destruction sont possibles. Le foyer Saint-Louis, lieu patrimonial, doit être considéré comme un lieu public, appartenant à tous.
 
On aura compris qu’il ne s’agit pas simplement de nostalgie, de culte de la mémoire, ce lieu est indispensable pour répondre à des besoins actuels.
 
Il incombe aux élus de notre conseil municipal qui ont placé le « vivre ensemble » au cœur de leur projet, de le sauver.
 
Nous demandons par conséquent un moratoire.
 
À part un communiqué de juin 2014, ce projet n’est porté à la connaissance du public que par la délibération du Conseil Municipal du 26 janvier, il semble indispensable de réserver un temps à la concertation et à une réflexion publique approfondie. Le monde associatif doit être associé.
 
La ville en partenariat avec les autres collectivités territoriales peut envisager d’aider la paroisse en la dotant d’aides adaptées. Elle peut aussi se porter acquéreuse du Foyer en le préemptant au nom de l’intérêt public.
 

 

 

 

 

 

 

lundi, 5 janvier 2015

2014, la dernière année politique de Robert Grossmann/ Video sur le site de France 3 Alsace 4/1/

Conseiller municipal de Strasbourg pendant 49 ans, Robert Grossmann est une personnalité politique incontournable en Alsace. Il revient avec humour et autodérision sur son année 2014, marquée par une "déchirure" : son départ de l'UMP.

  • Baptiste Cogitore
  • Publié le 04/01/2015 | 10:34, mis à jour le 04/01/2015 | 10:42
A 74 ans, après son départ de l'UMP, Robert Grossmann se dit désormais libre : "ça n'a pas été toujours le cas". © G. Bertrand / FTV
© G. Bertrand / FTV A 74 ans, après son départ de l'UMP, Robert Grossmann se dit désormais libre : "ça n'a pas été toujours le cas".
Il aura siégé au conseil municipal de Strasbourg de 1965 à 2014 : 49 ans d'engagement politique dans la droite alsacienne gaulliste. Robert Grossmann faisait partie du paysage politique alsacien. Désormais, il continue à s'exprimer dans des livres ou même sur scène... 

Il a provoqué un coup de théâtre le 5 mars 2014 en écrivant une lettre au secrétaire général de l'UMP d'alors, Jean-François Copé, annonçant se mettre "en congé" du mouvement, ne se reconnaissant plus dans le parti de Nicolas Sarkozy. "J’ai décidé de rompre et de mettre mon engagement en accord avec ma conscience", écrivait-il alors.

Retour sur 2014, sa dernière année de vie politique.
Robert Grossmann revient sur son année 2014

 

dimanche, 4 janvier 2015

Dans le journal l'Alsace ce 4/1/205

LIVRELa Robertsau rêvée de Robert Grossmann

Aujourd'hui 05:00 par Y. B. Vu 16 fois
Robert  Grossmann, Grossmann à Strasbourg. Photo  L’Alsace/
Robert Grossmann, Grossmann à Strasbourg. Photo  L’Alsace/

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Robert Grossmann n’est pas né à la Robertsau, mais à Bischheim. Il a choisi d’habiter ce quartier qui faisait partie alors de la circonscription du centre de Strasbourg. Mais l’ancien président des jeunes gaullistes (*),qui a exercé tous les mandats, n’a jamais été député. La Robertsau, qui l’a élu en 1982 et réélu jusqu’en 2001, a cependant adopté ce « Hargelofene ».

Président de la Cus quand Fabienne Keller était maire, Robert Grossmann, 74 ans, s’est imposé dans les différentes assemblées par son action en faveur de la culture, et plus particulièrement de l’art contemporain. C’est aussi un amoureux de la littérature, qui a écrit plusieurs ouvrages, dont le dernier est consacré à ce quartier qu’il traversait, enfant, quand son père l’emmenait à vélo, pour faire des parties de pêche dans le Rhin, « fleuve mythique ». Dans Ma Robertsau , il ressuscite l’ambiance villageoise qu’il a connue encore au milieu des années 1970. Il évoque ceux qui comptaient alors, figures souvent disparues, et d’autres attachés au « Läuch » (comme l’auteure de cet article).

On sent de la nostalgie dans ces pages consacrées à la mutation d’un quartier maraîcher et ouvrier, proche des institutions européennes. Sa sociologie fut transformée en profondeur par l’urbanisation qui a fait disparaître les anciens jardins, livrés aux promoteurs, sans vision d’ensemble. L’adjoint s’est souvent trouvé en porte-à-faux avec l’équipe dont il faisait partie. Robert Grossmann rappelle son combat en faveur du château de Pourtalès, sauvé de la démolition. Lieu de promenade, le parc, racheté par la ville, abrite des sculptures d’artistes contemporains mis en place, sous sa houlette, comme président du Centre européen d’art contemporain. C’est l’occasion, dans une des séquences, de faire revivre à nouveau la belle Mélanie de Pourtalès, à qui l’élu a consacré un livre, et ses dernières recherches sur cette amie des Metternich, restée fidèle à sa Robertsau…

(*) Sur le blog de la Robertsau, on peut réécouter l’émission « Radioscopie » de Jacques Chancel avec Robert Grossmann, en 1975.

LIRE Ma Robertsau , éd. La Nuée Bleue, 160 pages, 17 €.

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